Lot Essay
Julien Volper a décrit ce type de petits pendentifs anthropomorphes féminins des Luba orientaux comme des ‘véritables netsuke congolais’ (in : Ivoires sculptés des Luba, in White Gold, Black hands, Vol. 5, 2013 : p. 11). Très peu d’informations sur la fonction de ces pièces sont connues. Nombre d’entre eux sont sculptés de canines de suidé (souvent phacochère). L’identification est ici facilitée, le pendentif ayant conservé la racine de la dent à la forme bien particulière. La tête et le cou s’inclinent le long de la courbe naturelle de la dent. Un trou perce dans le torse de la statue permettait d’y passer le cordon afin de suspendre l’amulette pour la porter au cou. Bien que chaque pendentif soit légèrement différent dans ses détails, tous ont en commun une conception minimaliste de la forme humaine, mettant généralement l’accent sur la tête et le torse à défaut de l’exclusion totale des jambes. Le geste des mains sur les seins signifie dévouement, respect et, selon certaines sources, la conservation des traditions. Les coiffures sont très détaillées pour imiter les coiffures réelles des femmes de Luba du XIXe siècle. Les scarifications sont classiques, en cercles concentriques incises, ceux-ci incarnent les principes fondamentaux de la vie.
Quatre autres pendentifs de ce maitre sculpteur sont connus : Julien Volper en inclut un dans son excellent article sur le sujet (op. cit., p. 35, fig. C8), un autre est publié dans Robbins, Warren M. et Nooter, Nancy, African Art in American Collections, Survey 1989, (Washington, 1989, p. 454, #1166), un dans le Fowler Museum of Cultural History de l’ancienne collection de Jérôme L. Joss (FMCH.87.1321) ; et le dernier se trouve dans la collection Blanpain (de Grunne, Bernard, Rêves de beauté. Sculptures africaines de la collection Blanpain, 2005, p. 67). Les éléments caractéristiques du travail de cet artiste sont : la coiffure hachurée en forme de triangle sur le front qui finit en diadème (emblème de rang Luba) et la coiffure complexe composée de tresses soigneusement arrangées à l'arrière, les yeux larges aux grandes paupières supérieures, le nez proéminent triangulaire, la large bouche près du menton, le cou annelé, les bras allongés attachés au torse soutenant les petits seins et les doubles scarifications corporelles en saillie à la hauteur du nombril. Ce dernier type de scarifications était connu comme milalo et considéré comme particulièrement érotique et belle par les Luba. Toutes ces caractéristiques morphologiques sont les plus belles exécutées dans le pendentif de la collection Vérité, qui montre des traces d’utilisation évidentes et une belle patine résultant d’une longue usure.
Quatre autres pendentifs de ce maitre sculpteur sont connus : Julien Volper en inclut un dans son excellent article sur le sujet (op. cit., p. 35, fig. C8), un autre est publié dans Robbins, Warren M. et Nooter, Nancy, African Art in American Collections, Survey 1989, (Washington, 1989, p. 454, #1166), un dans le Fowler Museum of Cultural History de l’ancienne collection de Jérôme L. Joss (FMCH.87.1321) ; et le dernier se trouve dans la collection Blanpain (de Grunne, Bernard, Rêves de beauté. Sculptures africaines de la collection Blanpain, 2005, p. 67). Les éléments caractéristiques du travail de cet artiste sont : la coiffure hachurée en forme de triangle sur le front qui finit en diadème (emblème de rang Luba) et la coiffure complexe composée de tresses soigneusement arrangées à l'arrière, les yeux larges aux grandes paupières supérieures, le nez proéminent triangulaire, la large bouche près du menton, le cou annelé, les bras allongés attachés au torse soutenant les petits seins et les doubles scarifications corporelles en saillie à la hauteur du nombril. Ce dernier type de scarifications était connu comme milalo et considéré comme particulièrement érotique et belle par les Luba. Toutes ces caractéristiques morphologiques sont les plus belles exécutées dans le pendentif de la collection Vérité, qui montre des traces d’utilisation évidentes et une belle patine résultant d’une longue usure.