Lot Essay
Ce tableau constitue l’une des rares œuvres sur toile de Pierre-Joseph Redouté, dont on conserve surtout de très belles études de fleurs et de plantes (il publie plus de 2000 planches au cours de sa carrière). L’artiste y démontre sa grande habileté dans le rendu des différentes espèces, ici des roses, tulipes, pivoines, soucis, un œillet et un iris. Il y concilie regard scientifique et souci esthétique.
Redouté est, en effet, peintre botaniste au Muséum d’histoire naturelle depuis 1793. Il est, sept ans plus tôt, nommé dessinateur du cabinet de Marie-Antoinette et obtient le titre de « peintre de fleurs de l’impératrice » Joséphine au début du XIXe siècle, tandis que sa production ornementale et décorative connaît un véritable engouement dans les années 1810. Notre tableau reflète justement ce goût pour l’artiste, à mi-chemin entre science et beaux-arts, qui joue aussi bien sur les codes classiques de la nature morte, telle que la présence éphémère et symbolique de l’écaille martre le rappelle. Il s’inscrit ainsi dans la lignée de grands maîtres hollandaises, spécialistes de natures mortes, comme Jan van Huysum, Rachel Ruysch ou son maître, Gerard van Spaendonck. En effet, c’est auprès de ce dernier, peintre de fleurs du roi, qu’il apprend à réaliser des aquarelles sur vélin, à partir des espèces observées attentivement dans le Jardin du roi aux côtés du naturaliste Charles-Louis L’Héritier de Brutelle.
La fleur, colorée et triomphante, y est somptueusement magnifiée. La composition du bouquet, animée et baroque, contraste volontairement avec la simplicité de la mise en scène, que l’on songe au fond neutre brossé ou au simple pot de terre qui lui sert de piédestal. L’artiste joue des effets de textures, des échos et oppositions des formes et du dialogue des couleurs. Le soin et l’art avec lequel il y décrit les espèces justifie bien le surnom sous lequel le peintre est connu dès son vivant : le « Raphaël des fleurs ». Notre tableau illustre parfaitement les propos de Redouté qui, en 1827, recommande : « Le peintre doit parvenir, pour aboutir à la perfection de l’iconographie végétale, à la réunion de trois éléments essentiels : l’exactitude, la composition et le coloris ». Ces éléments sont ici brillamment réunis.
Redouté est, en effet, peintre botaniste au Muséum d’histoire naturelle depuis 1793. Il est, sept ans plus tôt, nommé dessinateur du cabinet de Marie-Antoinette et obtient le titre de « peintre de fleurs de l’impératrice » Joséphine au début du XIXe siècle, tandis que sa production ornementale et décorative connaît un véritable engouement dans les années 1810. Notre tableau reflète justement ce goût pour l’artiste, à mi-chemin entre science et beaux-arts, qui joue aussi bien sur les codes classiques de la nature morte, telle que la présence éphémère et symbolique de l’écaille martre le rappelle. Il s’inscrit ainsi dans la lignée de grands maîtres hollandaises, spécialistes de natures mortes, comme Jan van Huysum, Rachel Ruysch ou son maître, Gerard van Spaendonck. En effet, c’est auprès de ce dernier, peintre de fleurs du roi, qu’il apprend à réaliser des aquarelles sur vélin, à partir des espèces observées attentivement dans le Jardin du roi aux côtés du naturaliste Charles-Louis L’Héritier de Brutelle.
La fleur, colorée et triomphante, y est somptueusement magnifiée. La composition du bouquet, animée et baroque, contraste volontairement avec la simplicité de la mise en scène, que l’on songe au fond neutre brossé ou au simple pot de terre qui lui sert de piédestal. L’artiste joue des effets de textures, des échos et oppositions des formes et du dialogue des couleurs. Le soin et l’art avec lequel il y décrit les espèces justifie bien le surnom sous lequel le peintre est connu dès son vivant : le « Raphaël des fleurs ». Notre tableau illustre parfaitement les propos de Redouté qui, en 1827, recommande : « Le peintre doit parvenir, pour aboutir à la perfection de l’iconographie végétale, à la réunion de trois éléments essentiels : l’exactitude, la composition et le coloris ». Ces éléments sont ici brillamment réunis.