PIERRE-JOSEPH REDOUTÉ (SAINT-HUBERT, LUXEMBOURG 1759 - 1840 PARIS)
PIERRE-JOSEPH REDOUTÉ (SAINT-HUBERT, LUXEMBOURG 1759 - 1840 PARIS)
PIERRE-JOSEPH REDOUTÉ (SAINT-HUBERT, LUXEMBOURG 1759 - 1840 PARIS)
2 More
From time to time, Christie's may offer a lot whic… Read more
PIERRE-JOSEPH REDOUTÉ (SAINT-HUBERT, LUXEMBOURG 1759 - 1840 PARIS)

Roses, tulipes, pivoines, soucis, un œillet, un iris et autres fleurs dans un vase en terre cuite sur un entablement de pierre

Details
PIERRE-JOSEPH REDOUTÉ (SAINT-HUBERT, LUXEMBOURG 1759 - 1840 PARIS)
Roses, tulipes, pivoines, soucis, un œillet, un iris et autres fleurs dans un vase en terre cuite sur un entablement de pierre
indistinctement signé 'R[...]' (en bas à gauche, sur l'entablement)
huile sur toile
63.6 x 51.1 cm. (25 1/8 x 20 1/8 in.)
Provenance
Chez Le Cabinet d'Amateur, Paris, jusqu'en 1971
Literature
M. et F. Faré, La vie silencieuse en France: La nature morte au XVIIIe siècle, Paris et Fribourg, 1976, p. 317, n° 508.
Exhibited
Greenwich, Connecticut, Bruce Museum and Fort Worth, Kimbell Art Museum, The Floral Art of Pierre-Joseph Redouté, 20 juillet 2002 - 2 March 2003, n°5.
Special notice
From time to time, Christie's may offer a lot which it owns in whole or in part. This is such a lot. ƒ: In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of 5.5% inclusive of VAT of the hammer price will be charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon proof of export of the lot outside the European Union within the legal time limit. (Please refer to section VAT refunds)
Further details
PIERRE-JOSEPH REDOUTÉ, ROSES, TULIPS, PEONIES, MARIGOLDS, A CARNATION, AN IRIS AND OTHER FLOWERS IN AN EARTHENWARE VASE WITH A GARDEN TIGER MOTH ON A STONE LEDGE, OIL ON CANVAS
Sale room notice
Please note the additional literature for this lot:

C. Salvi, Pierre-Joseph Redouté – Le Prince des Fleurs, Brussels, 2001, p. 71, illustrated.

Brought to you by

Astrid Centner-d’Oultremont
Astrid Centner-d’Oultremont Director Christie’s Belgium, Old Masters Specialist

Lot Essay

Ce tableau constitue l’une des rares œuvres sur toile de Pierre-Joseph Redouté, dont on conserve surtout de très belles études de fleurs et de plantes (il publie plus de 2000 planches au cours de sa carrière). L’artiste y démontre sa grande habileté dans le rendu des différentes espèces, ici des roses, tulipes, pivoines, soucis, un œillet et un iris. Il y concilie regard scientifique et souci esthétique.

Redouté est, en effet, peintre botaniste au Muséum d’histoire naturelle depuis 1793. Il est, sept ans plus tôt, nommé dessinateur du cabinet de Marie-Antoinette et obtient le titre de « peintre de fleurs de l’impératrice » Joséphine au début du XIXe siècle, tandis que sa production ornementale et décorative connaît un véritable engouement dans les années 1810. Notre tableau reflète justement ce goût pour l’artiste, à mi-chemin entre science et beaux-arts, qui joue aussi bien sur les codes classiques de la nature morte, telle que la présence éphémère et symbolique de l’écaille martre le rappelle. Il s’inscrit ainsi dans la lignée de grands maîtres hollandaises, spécialistes de natures mortes, comme Jan van Huysum, Rachel Ruysch ou son maître, Gerard van Spaendonck. En effet, c’est auprès de ce dernier, peintre de fleurs du roi, qu’il apprend à réaliser des aquarelles sur vélin, à partir des espèces observées attentivement dans le Jardin du roi aux côtés du naturaliste Charles-Louis L’Héritier de Brutelle.

La fleur, colorée et triomphante, y est somptueusement magnifiée. La composition du bouquet, animée et baroque, contraste volontairement avec la simplicité de la mise en scène, que l’on songe au fond neutre brossé ou au simple pot de terre qui lui sert de piédestal. L’artiste joue des effets de textures, des échos et oppositions des formes et du dialogue des couleurs. Le soin et l’art avec lequel il y décrit les espèces justifie bien le surnom sous lequel le peintre est connu dès son vivant : le « Raphaël des fleurs ». Notre tableau illustre parfaitement les propos de Redouté qui, en 1827, recommande : « Le peintre doit parvenir, pour aboutir à la perfection de l’iconographie végétale, à la réunion de trois éléments essentiels : l’exactitude, la composition et le coloris ». Ces éléments sont ici brillamment réunis.

More from Tableaux anciens et du XIXème siècle

View All
View All