PIERRE-PAUL PRUD'HON (CLUNY 1758-1823 PARIS)
PIERRE-PAUL PRUD'HON (CLUNY 1758-1823 PARIS)
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« Que de Prud'hon chez un des deux fils de M. Marcille ! Il en tire des murs, des armoires, des coffres, de partout. C'est le chapeau de Fortunatus : dessins, académies, tableaux. . . Un grand homme, Prud'hon, et un très bon homme, l'autre ! » Edmond et Jules de Goncourt, Journal, 29 avril 1858.Pierre-Paul Prud’hon et la dynastie des Marcille Artiste au style graphique tout à fait singulier à l’aube du néo-classicisme français, Pierre-Paul Prud’hon occupe une place centrale dans la collection de François-Martial Marcille (1790-1856). Ce dernier commence par acheter des gravures d’après l’artiste notamment lors de sa rencontre avec le bouquiniste et marchand d’estampes Dauvin, rue Bonaparte à Paris. Selon ses fils, Eudoxe et Camille, il acquiert sa première esquisse de Pierre Paul Prud’hon en 1832 et ‘cette acquisition fut suivie de plusieurs autres. À force de soins et de persévérance, une collection unique fut formée’ (Exposition des œuvres de Prud’hon au profit de sa fille, cat. exp., Paris, École des Beaux-Arts, 1874, p. 10). Les deux fils poursuivirent la collection dans cette direction et Camille allait souvent rendre visite au peintre Pierre-Félix Trézel (1782-1855) afin de s’entretenir avec l’élève de Prud’hon (D. Pety, ‘La correspondance des Marcille adressée aux Goncourt’, Cahiers Edmond et Jules de Goncourt, 2002, n° 9, p. 252). Collectionneurs, mécènes et philanthropes, les frères Marcille organisèrent en 1874 une exposition à l’école des Beaux-Arts de Paris des œuvres de Prud’hon, afin d’assurer une rente à la fille de l’artiste pour ses vieux jours et de lui procurer ‘un peu de tranquillité d’esprit dont elle a tant besoin’ (ibid., p. 11). Quant à la vente après décès de Camille Marcille, qui se déroula sur deux vacations les 6 et 9 mars 1876, elle ne comptait pas moins de six tableaux de Prud’hon et une soixantaine de dessins. À cette vente, son frère Eudoxe va racheter quelques œuvres de Prud’hon dont certaines figurent dans la présente vacation : le Portrait de Charlotte de Tayllerand, Cupidon ôtant son carquois, Deux projets pour le berceau du roi de Rome : le Tibre et la Seine et Deux allégories de la Justice et de la Force (lots 13, 16, 17 et 23). Ainsi, grâce aux Marcille père et fils et à ses biographes du XIXe siècle, Charles Le Blanc (1842), Delacroix (1846), les frères Goncourt (1861) et Charles Clément (1872), Prud’hon, cet artiste souvent considéré comme inclassable, fut bien accueilli de son vivant mais ‘sa gloire devint immense quelques vingt ans après sa mort’ (S. Laveissière, Prud’hon ou le bonheur du rêve, cat. exp., Paris, galeries nationales du Grand Palais, et New York, Metropolitan Museum of Art, 1997-1998, p. 23).Nous remercions Sylvain Laveissière pour son aide apporté à la rédaction de l'ensemble des notices de Pierre-Paul Prud'hon.'So many Prud’hons in the house of one of M. Marcille’s sons! His works are everywhere, on walls, in cupboards, in chests. It's the hat of Fortunatus: drawings, academies, painting… A great man, Prud’hon, and a very good man the other!”Edmond and Jules de Goncourt, Journal, 29 April 1858.Pierre-Paul Prud’hon and the Marcille DynastyAn artist of singular style working at the dawn of the French Neoclassical movement, Pierre-Paul Prud’hon occupies a central place in the collection of François-Martial Marcille (1790-1856). Marcille started by buying engravings after the artist’s work, notably after his encounter with the books and print dealer Dauvin, on Rue Bonaparte in Paris. According to his sons, Eudoxe (1814-1890) and Camille (1816-1875), he bought his first sketch by Prud'hon in 1832, and 'this acquisition was followed by many others. Through care and perseverance, a singular collection was assembled' (Exposition des œuvres de Prud’hon au profit de sa fille, cat. exp., Paris, Ecole des Beaux-Arts, 1874, p. 10). The two sons continued to develop the collection with a similar taste, and Camille, curator at the Musée de Chartres from 1862, frequently paid visits to the painter Pierre-Félix Trézel (1782-1855), a student of Prud’hon (D. Pety, ‘La correspondance des Marcille adressée aux Goncourt’, Cahiers Edmond et Jules de Goncourt, 2002, n° 9, p. 252). In 1874, the Marcille brothers—collectors, patrons and philanthropes—organised an exhibition of Prud’hon’s works at the École des Beaux-Arts de Paris in order to provide for the artist’s daughter in her old age and to give her 'the peace of mind that she very much needs' (ibid., p. 11). The sale of Camille’s collection after his death, which occurred in two sessions on the 6th and 9th of March 1876, included no less than six paintings by Prud’hon and around sixty drawings, mostly inherited from his father. At this sale, his brother, Eudoxe, bought a number of works, several of which are included in this sale: the Portrait of Charlotte de Tayllerand, Cupid removing his quiver, Two projects for the cradle of the King of Rome: The Tiber and the Seine and Two allegories of Justice and Force (lots 13, 16, 17 and 23). It is thus thanks to the Marcilles and their 19th century biographers, Charles Le Blanc (1842), Delacroix (1846), the Goncourt brothers (1861), Charles Clément (1872), that Prud’hon, an artist frequently classified as inclassable, was well-received during his lifetime and ‘his renown grew immensely some twenty years after his death' (S. Laveissière, Prud’hon ou le bonheur du rêve, cat. exp., Paris, Galeries Nationales du Grand Palais, and New York, Metropolitan Museum of Art, 1997-1998, p. 23).We are grateful to Sylvain Laveissière for his help in cataloguing the Pierre-Paul Prud'hon lots.
PIERRE-PAUL PRUD'HON (CLUNY 1758-1823 PARIS)

Les Attributs de la Peinture ou 'La Palette'

Details
PIERRE-PAUL PRUD'HON (CLUNY 1758-1823 PARIS)
Les Attributs de la Peinture ou 'La Palette'
avec inscriptions par Eudoxe Marcille (étiquette, verso du cadre)
pierre noire, craie blanche, sur papier bleu
22,6 x 20,1 cm
The attributes of painting
black and white chalk, on blue paper
8 7⁄8 x 7 7⁄8 in.
Provenance
Hippolyte Walferdin (1795-1880) ; sa vente, Hôtel Drouot, Paris, 18 mai 1860, n° 111bis, 41 francs à Defencour (?), sans doute pour
Collection Eudoxe Marcille (1814-1890) jusque 1890, avec son numéro associé '144' (selon une étiquette manuscrite au verso du cadre) ; puis par descendance aux actuels propriétaires.
Literature
Ph. Burty, 'Mouvement des arts et de la curiosité. vente d'un autographe et de quatre panneaux de Prud'hon', Gazette des Beaux-Arts, période 1er, VI, 1er juin 1860, p. 317.
E. de Goncourt, Catalogue raisonné de l'œuvre peint, gravé et dessiné de P. P. Prud'hon, Paris, 1876, pp. 270-271.
J. Guiffrey, L'Œuvre de P.-P. Prud'hon, Paris, 1924, pp. 424-425, n° 1095.
Exhibited
Paris, École des Beaux-Arts, Exposition des œuvres de Prudhon au profit de sa fille, 1874, p. 97, n° 310.
Paris, musée des Arts décoratifs, Catalogue descriptif des dessins de décoration et d'ornements de maîtres anciens, exposés au musée des Arts décoratifs en 1880, 1880, p. 83, n° 317.
Paris, musée Jacquemart-André, Pierre-Paul Prudhon, 1758-1823, 1958, p. 54, n° 191.
Further details

Brought to you by

Pierre Etienne
Pierre Etienne International Director, Deputy Chairman, Old Master Paintings

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