Lot Essay
Le corpus des sculptures anthropomorphes Djonga est restreint à moins d’une dizaine d’œuvres connues, dont la grande majorité se trouve dans les collections publiques. Très rares, ces statues se distinguent par une polychromie harmonieuse de tons rouge, ocre et jaune, mais également par le modelé minimaliste de la figure humaine, pour la plupart réduit à la seule représentation de la tête, des bras et du tronc. La sculpture présente compte dorénavant comme une importante découverte. Au sein du corpus déjà très restreint qu’elle rejoint, elle se distingue par sa simplicité maximale : la sculpture se réduit ici à la seule représentation d’une fine tête posée sur un tronc conique s’élargissant à la base. S’y impose la comparaison avec certaines sculptures modernistes, notamment les œuvres de Sophie Taeuber, dont la Tête DADA de 1920 constitue un puissant parallèle, voir Mahn, G., Tête DADA 1920 de Sophie Taeuber, un manifeste plastique, dans Les Cahiers du MNAM, été 2004, n° 88, pp. 61-67.
Cf. comme exemplaire de référence, voir celui de la collection du Musée Royal d’Afrique Centrale, Tervuren, inv. n° EO.0.0.29703.
Cf. comme exemplaire de référence, voir celui de la collection du Musée Royal d’Afrique Centrale, Tervuren, inv. n° EO.0.0.29703.