VICTOR-MARIE HUGO (BESANÇON 1802-1885 PARIS)
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‘Le Temple qui se perd dans la brume me dit Reviens, et le ciel bleu vaincra le ciel noir’
VICTOR-MARIE HUGO (BESANÇON 1802-1885 PARIS)

Souvenir : château fantastique

Details
VICTOR-MARIE HUGO (BESANÇON 1802-1885 PARIS)
Souvenir : château fantastique
inscrit ‘SOUVENIR’ (au centre) et ‘le Temple qui se perd dans la brume/ me dit/ Reviens, et le ciel bleu vaincra (?) le ciel noir’ (en bas à droite)
plume et encre brune, lavis brun, fusain, aquarelle et gouache
7,5 x 14,6 cm (3 x 5 3/4 in.)
Provenance
Offert par l'artiste à Louise Bertin (1805-1877); puis par descendance Marie Bertin et Jules Bapst; puis par descendance Cécile Bapst et Georges Patinot; puis par descendance au propriétaire actuel.
Post lot text
VICTOR HUGO, ‘SOUVENIR’, PEN AND BROWN INK, BROWN WASH, CHARCOAL, WATERCOLOUR AND BODYCOLOUR, INSCRIBED

Victor Hugo was fond of playing with words in his drawings, often with his own name and surname, as if creating a visiting card. More rarely, he uses the word ‘Souvenir’, as is the case in the present work. Jean Massin classifies these drawings as ‘works that start from a near or distant evocation of a memory but where the imaginary somehow prevails over the observed’. (Victor Hugo. Œuvres complètes, 1967, II, Œuvres graphiques, under the no. 446). Other drawings bearing the word ‘Souvenir’ are found at the Maison Victor Hugo, Paris; one of these was given by the artist to his lover, Léonie d’Aunet, wife of the painter François-Auguste Biard (inv. 926; see G. Audinet, Victor Hugo. Dessins, exhib. cat., Paris, Maison Victor Hugo, 2020, no. 154, ill.).
The subtle blue wash is not often found in Hugo’s graphic work; exceptions include two Landscapes with church steeples at the Maison Victor Hugo (inv. 993, 1000; see Audinet, op. cit., nos. 94-95, ill.), and three other drawn ‘cartes de visites’ with a large signature in red ink (inv. 43, 923, L.2015.0.31FOL21; see Audinet, op. cit., 2020, nos. 143, 150, 152, ill.).
The drawing offered here belonged to Louise Bertin (1805-1877), composer, pianist and great friend of the artist. She was the daughter of Louis-François Bertin (1766-1841), director of the Journal des débats and a member of the most eminent circles in Paris during the first half of the 19th century, and whose famous portrait painted by Jean-Auguste Dominique Ingres in 1832 is preserved in the Louvre (inv. RF 1071). It is probably thanks to his literary salon that Victor Hugo met Louise Bertin with whom he would form a strong friendship. He often stayed with his family at the Château des Roches, the Bertins’ family property in Bièvres. Several letters testify to the friendship between Hugo’s children and Louise Bertin, especially Léopoldine, witness a letter written by Hugo and his daughter Léopoldine of 18 October 1832: ‘My dear Louise, I am very angry to have left you because I am very bored here since I do not see you’ (Christie’s, Paris, 28 November 2017, lot 454). In 1836, Hugo produced an opera libretto entitled La Esmeralda, based on his novel Notre-Dame de Paris (1831), which he offered to Louise Bertin. This dreamlike landscape, with a verse that seems to be unpublished in the artist’s literary work, inscribed at the bottom right, appears on the market today for the first time.
We are grateful to Pierre Georgel for supporting the attribution. The drawing will be included in the catalogue raisonné of the artist’s drawings in preparation.

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Hélène Rihal
Hélène Rihal Head of Department

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Lot Essay

Si Victor Hugo aime jouer avec les mots dans ces dessins, il le fait très souvent avec son propre prénom et nom telle une carte de visite. C’est plus rarement le cas, comme ici, avec le mot ‘Souvenir’. Jean Massin classe ces dessins parmi ‘les œuvres qui partent d’une évocation proche ou lointaine d’un souvenir mais où l’imaginaire l’emporte de quelque façon sur l’observé’. Ce qu’il caractérise en d’autres termes ‘du réel au surréel’ (J. Massin, Victor Hugo. Œuvres complètes, 1967, II. Œuvres graphiques, sous le n° 446).
D’autres dessins de cette série ‘Souvenir’ sont conservés à la Maison Victor Hugo à Paris et sur l'un d’entre eux, le mot ‘Souvenir’ fait réellement partie intégrante de l’œuvre ; il a été offert à son amante Léonie d’Aunet, femme du peintre François-Auguste Biard (inv. 926 ; G. Audinet, Victor Hugo. Dessins, Paris, 2020, no 154).
Techniquement, la présence subtile du lavis bleu qui vient réveiller l’ensemble du paysage au lavis brun est plus rare dans l’œuvre graphique de Hugo mais se retrouve néanmoins sur deux autres Paysages avec clochers conservés à la Maison Victor Hugo à Paris (inv. 993, 1000 ; Audinet, op. cit., 2020, nos. 94-95) et trois autres ‘cartes de visites’ dessinées, si caractéristiques avec cette large signature ‘Victor Hugo’ marquée à l’encre rouge (Maison Victor Hugo, inv. 43, 923 et L.2015.0.31FOL21 ; Audinet, op. cit., 2020, nos 143, 150, 152).
D’une provenance prestigieuse pour les dessins de Victor Hugo, ce paysage fantastique a appartenu à Louise Bertin (1805-1877), compositrice, pianiste et grande amie de l’artiste. Elle est la fille de Louis-François Bertin (1766-1841), directeur du Journal des débats et membre des cercles les plus éminents de Paris durant la première moitié du XIXe siècle et donc le célèbre portrait peint par Jean-Auguste Dominique Ingres en 1832 est conservé au musée du Louvre (inv. RF 1071). C’est probablement grâce à son salon littéraire que Victor Hugo rencontre Louise Bertin avec qui il va nouer des liens d’amitié très fort. Il passera, avec sa famille, de nombreux séjours dans la propriété familiale des Bertin en Bièvres : le Château des Roches. Plusieurs lettres témoignent de l’amitié entre les enfants Hugo et Louise Bertin, notamment Léopoldine, en témoigne une lettre autographe à quatre mains, écrite par Victor Hugo et sa fille, datée du 18 octobre 1832 : ‘Ma chère Louise, je suis bien fâchée de t'avoir quittée car je m'ennuis beaucoup ici depuis que je ne te vois pas’ (vente Christie’s, Paris, 28 novembre 2017, lot 454). En 1836, Hugo réalise un livret d’opéra intitulé La Esmeralda, à partir de son roman Notre-Dame de Paris (1831), qu’il offre à Louise Bertin.
Resté dans la même famille depuis que Victor Hugo l’a offert à Louise Bertin, ce paysage onirique, assorti d’un vers qui semble inédit dans l’œuvre littéraire de l’artiste, inscrit en bas à droite, apparaît aujourd’hui sur le marché pour la première fois.

Nous remercions Pierre Georgel d’avoir confirmé l’attribution. Le dessin sera inclus dans le catalogue raisonné des dessins de l'artiste en préparation.
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