LUCIEN LÉVY DHURMER (ALGER 1865-1953 LE VÉSINET)
LUCIEN LÉVY DHURMER (ALGER 1865-1953 LE VÉSINET)
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‘Pureté du dessin, simplicité des postures et des gestes, harmonie des coloris concourent à une sérénité mystérieuse’ (Jumeau-Lafond, op. cit., 2008, p. 130)
LUCIEN LÉVY-DHURMER (ALGER 1865-1953 LE VÉSINET)

Portrait présumé de Charles-Marie Dulac (1866-1898)

細節
LUCIEN LÉVY-DHURMER (ALGER 1865-1953 LE VÉSINET)
Lévy-Dhurmer, L.
Portrait présumé de Charles-Marie Dulac (1866-1898)
traces d’initiales (en bas à droite)
pastel sur papier orangé
63 x 52 cm (24 ¾ 20 ½ in.)
來源
Jacques Thuillier (1928-2011), Paris; sa vente, Artcurial, Hôtel Drouot, Paris, 1er février 2012, lot 306 (comme ‘école symboliste vers 1890’).
Collection particulière, Lyon.
出版
J.-D. Jumeau-Lafond, ‘Un portrait de Charles-Marie Dulac ? Proposition pour un pastel inédit de Lucien Lévy-Dhurmer’, in La Tribune de l’art, 25 avril 2016 (consulté en ligne en février 2024).
更多詳情
LUCIEN LÉVY-DHURMER, PRESMED PORTRAIT OF CHARLES-MARIE DULAC, PASTEL ON ORANGE PAPER, SIGNED WITH INITIALS

This early pastel is an important rediscovery in the work of Lucien Lévy-Dhurmer. The artist’s highly distinctive treatment of pastel, his preferred medium, particularly between 1895 and the turn of the century, is eminently recognizable: tight execution and impressive modelling, coupled with a highly singular use of colour.
In 1896, his first monographic exhibition was held at the Galerie Georges Petit in Paris, where he appeared for the first time under the name Lévy-Dhurmer, adding to his surname Lévy part of that of his mother, Pauline-Amélie Goldhurmer.
A few other portraits, which combine veracity and attention to facial detail with symbolic significance, can be mentioned here as comparisons: the famous Portrait of Georges Rodenbach in Bruges and Pierre Loti and the Bosphorus, both in the Musée d’Orsay, Paris (inv. FR 36677, FR 12943; see J.-D. Jumeau-Lafond in Le Mystère et l'éclat. Pastels du Musée d'Orsay, exh. cat., Paris, Musée d’Orsay, 2008, pp. 157, 158, ill.). Unlike allegorical portraits such as La Bourrasque, formerly in the collection of Isabel Goldsmith (sale Christie’s, London, 30 June-14 July 2022, lot 8), Lévy-Dhurmer here depicts the portrait of a soul. Is this an allegorical work or a real figurative portrait? The cloister in the background reinforces the almost spiritual dimension of the work, of which the sitter must be sought in the artist’s close circle. Jumeau-Lafond suggests that it is a portrait of Charles-Marie Dulac, the mystic painter, lithographer and traveller who died prematurely at the age of 32 (Jumeau-Lafond, op. cit., 2016). Could it be a posthumous portrait, which would explain the melancholy that emanates from it?
Very few portraits of the young artist are known, including two photographs taken at different ages: full-length in front of the Basilica of St. Francis of Assisi, published in 1907 in the Revue alsacienne illustrée (fig. 1; IX, 1907, p. 81), and a second one, in which the artist appears younger with a rounder face, illustrated the catalogue of Charles Dulac’s posthumous exhibition at the Galerie Georges Petit in 1899 (fig. 2; E. Moreau- Nélaton, Marie-Charles Dulac, 1865-1898). Both the religious atmosphere of the work and the artist’s bearded, almost emaciated face are consistent. Finally, the presence of the cartel in the lower right-hand corner of the composition, partially erased, reveals a few letters, possibly referring to the sitter’s name (a D and an A can be made out).

榮譽呈獻

Hélène Rihal
Hélène Rihal Head of Department

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拍品專文

Ce pastel de jeunesse est une redécouverte importante dans l’œuvre graphique de Lucien Lévy-Dhurmer. La manière très particulière avec laquelle l’artiste traite le pastel, son médium de prédilection, en particulier entre 1895 et le début du siècle, est éminemment reconnaissable : un graphisme serré et un modelé particulièrement impressionnant dans sa virtuosité, doublé d’un chromatisme très singulier.
En 1896, se tient sa première exposition monographique à la galerie Georges Petit, exposition pour laquelle il apparaît pour la première fois sous le nom de Lévy-Dhurmer, ajoutant à son patronyme Lévy, une partie de celui de sa mère, Pauline-Amélie Goldhurmer.
Quelques autres portraits qui allient véracité du modèle, soucis des détails de la physionomie du visage tout en conservant une portée symbolique sont à citer pour comparaison. Il s’agit notamment du célèbre Portrait de Georges Rodenbach à Bruges et de celui de Pierre Loti et le Bosphore, tous deux conservés au Musée d’Orsay à Paris (inv. n° FR 36677 et inv. n° FR 12943 ; Le Mystère et l’éclat. Pastels du Musée d’Orsay, cat. exp., Paris, Musée d’Orsay, 2008, pp. 157, 158, ill. (notice par Jumeau-Lafond)).
Contrairement aux portraits allégoriques tel La Bourrasque de l’ancienne collection d’Isabel Goldsmith (vente Christie’s, Londres, 30 juin-14 juillet 2022, lot 8), ici, Lévy Dhurmer représente le portrait d’une âme. Est-ce une œuvre allégorique ou un réel portrait figuratif ? L’arcature d’un cloître à l’arrière-plan renforce la dimension presque spirituelle du personnage, dont il faut chercher l’identité dans le milieu artistique proche de l’artiste. Jumeau-Lafond propose d’y voir le portrait de Charles-Marie Dulac, peintre mystique, lithographe et grand voyageur décédé prématurément à l’âge de 32 ans. S’agit-il d’un portrait posthume, ce qui expliquera la mélancolie qui s’en dégage ? (Jumeau-Lafond, op. cit., 2016).
Très peu de portraits de cet artiste sont connus, parmi lesquels deux photographies, prises à des âges différents : celle en pied représentant l’artiste devant la basilique Saint-François d’Assise publiée en 1907 dans la Revue alsacienne illustrée (fig. 1 ; IX, 1907, p. 81) et la seconde, où l’artiste semble plus jeune avec un visage plus rond, qui illustrait le catalogue de l’exposition posthume de Charles Dulac à la galerie Georges Petit en 1899, rédigé par E. Moreau-Nélaton, Marie-Charles Dulac, 1865-1898 (fig. 2).
Tant l’arrière-plan à connotation religieuse que le visage barbu, presque émacié de l’artiste concordent. Enfin la présence du cartel en bas à droite de la composition, partiellement effacé, laisse deviner quelques lettres, peut-être le nom du portraituré avec un D et un A que l’on devine.

Fig. 1. Charles Dulac. Photographie vers 1895.
Fig. 2. Charles Dulac. Photographie vers 1898.

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