拍品专文
"Rien ne peut être fait dans la solitude", affirmait Pablo Picasso. Sans doute, cette maxime lapidaire conduit-elle l'artiste à satisfaire son engouement pour le travail artisanal en collaborant avec l'atelier de céramique Madoura. Transfigurant les formes traditionnelles des créations de Suzanne Ramié, sans les altérer, il insufle à ces objets du quotidien l'âme de créatures singulières, au gré de variations poétiques et humoristiques. S'essayant à de nouveaux moyens d'expression, l'assistance d'artisans expérimentés l'affranchit de toute contrainte, le laissant libre d'exploiter toute la puissance de suggestion érotique de la céramique. L'influence de cette période féconde (1947-1954), marqué par la simplification des formes et des volumes, se ressent dans son oeuvre peinte, en témoignent les deux versions de Femme assise peinte en 1947 et représentant sa compagne Françoise (reproduite dans Cahiers d'art, Paris, 1948, pp. 64-65).