TABLE EN HUCHE D'EPOQUE LOUIS XIV
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Prospective purchasers are advised that several co… 顯示更多 Table en huche par André-Charles Boulle.
TABLE EN HUCHE D'EPOQUE LOUIS XIV

ATTRIBUEE A ANDRE-CHARLES BOULLE, VERS 1710-1720

細節
TABLE EN HUCHE D'EPOQUE LOUIS XIV
ATTRIBUEE A ANDRE-CHARLES BOULLE, VERS 1710-1720
En placage d'ébène, marqueterie Boulle en contre-partie d'écaille de tortue caret et de laiton, ornementation de bronze ciselé et doré, le dessus de marbre portor probablement d'origine ceint d'une lingotière, la ceinture ornée de rinceaux et autres enroulements de feuilles d'acanthe appliqués de mascarons féminins et ouvrant par un tiroir latéral, les pieds légèrement cambrés surmontés d'une large console feuillagée et terminés par des sabots en pattes de lion associés, avec une étiquette circulaire inscrite à l'encre "Baronne / ... / Zuelein / de Nyevelt" ; quelques restaurations au placage d'ébène
Hauteur: 81,5 cm. (32 in.) ; Largeur: 99 cm. (39 in.) ; Profondeur: 60,5 cm. (23 ¾ in.)
出版
Bibliographie comparative :
S. de Ricci, Louis XIV und Regence, Stuttgart, 1929, p. 121.
P. Hugues, The Wallace Collection of Furniture, Londres, 1996, p. 783.
A. Pradère, Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, p.108.
注意事項
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A LOUIS XIV ORMOLU-MOUNTED EBONY, TORTOISESHELL AND BRASS BOULLE MARQUETRY TABLE-EN-HUCHE, ATTRIBUTED TO ANDRE-CHARLES BOULLE, CIRCA 1710-1720

榮譽呈獻

Margaux Zoi
Margaux Zoi

拍品專文

Chef-d’œuvre d’André-Charles Boulle (1732-1742), cette remarquable table aux lignes puissantes et affirmées peut lui être attribuée avec quasi-certitude. Figure incontournable dans l’évolution des formes dans l’histoire des arts décoratifs, Boulle s’illustre une nouvelle fois par l’inventivité de cette table qui désignée dès le XVIIIe siècle comme table en huche.

Attribution à André-Charles Boulle

Plusieurs tables sont décrites dans l’acte de délaissement dressé le 6 octobre 1715 – reproduit entièrement par J.P. Samoyault dans son étude André-Charles Boulle et sa famille. Nouvelles recherches. Nouveaux documents, Genève, 1979, pp. 61-78 – sans qu’aucune ne corresponde à une table en huche. Une autre piste, celle des inventaires après décès de ces clients, permet néanmoins de rattacher ce modèle à Boulle. En effet, ceux-ci mentionnent déjà sous « ouvrages de Boulle » les meubles et objets de sortis de son atelier compte tenu de la très grande notoriété de celui-ci et de la fascination qu’il exerce sur ses contemporains.

La forme très particulière de la table permet donc de la reconnaître dans une mention de l’inventaire après décès d’un client majeur de Boulle, très grand collectionneur et ancien garde du trésor royal, Pierre II Gruyn d’Evry, en 1722, au milieu de riches meubles de Boulle (cabinets sur piétements, coffre de toilette, bureau) :
« Une table en forme de huche, de pareille marqueterie ouvrage de Boule, garnie de plusieurs ornements dorés d’or moulu, 2000 L … ».
La table se trouvait dans le cabinet du maître de maison, au rez-de-chaussée de son hôtel rue d’Orléans, sur la paroisse de Saint-Jean-en-Grève. Ce meuble, tout comme les deux bas d’armoire et une seconde table de Boulle, servaient de supports à une collection de bronzes (Arch. nat., MCN., ét / XXIV/255, IAD le 16 mars 1722).
Enfin, comme dans le cas discuté ici des quatre tables en huche, Boulle décline un modèle en plusieurs exemplaires. L’acte de délaissement relève à titre d’exemple ces « trois commodes en bois blanc pareilles à celles du Roy à Trianon » (J.P. Samoyault, op. cit., p. 12).

Une autre caractéristique de l’œuvre de Boulle sont ses ornements en bronze doré. En effet, rappelons que son atelier, situé place du Vieux Louvre, près de la rue Fromanteau, est doté d’une fonderie et qu’il fabrique des ornements en plusieurs exemplaires comme l’illustre à titre d’exemple la mention suivante dans l’acte de délaissement « Toutes les bronzes distribuées sur des tablettes de toute sorte d’ouvrages cizelée et non cizelée tant masques que testes et ornements, 2215 L. » (op. cit. p. 72).
Ainsi le large enroulement de feuilles d’acanthe en chute surmontant les quatre pieds de la présente table apparaît de façon récurrente dans l’œuvre de Boulle. Il orne notamment un bureau plat en contre-partie illustré dans J. N. Ronfort, André Charles Boulle (1642-1732). Un nouveau style pour lEurope, Paris, 2009, p. 247 et son pendant en première-partie conservé au château de Chantilly (inv. OA 358) ; il figure également sur deux bureaux plats conservés au musée du Louvre (inv. OA 6166 et OA 6313).

Notons que cet enroulement est employé sur un très beau dessin daté aux alentours de 1715-1720, conservé au musée des Arts Décoratifs, Paris (inv. 723 D 7) et illustré dans J.N. Ronfort, op. cit, p. 328.

Mention des tables dans les ventes du XVIIIe siècle

On retrouve ce modèle de table au XVIIIe siècle précisément décrit dans une vente anonyme le 3 décembre 1782 (Jean-Baptiste le Brun expert) :
« (Meubles de Boule et autres). 172. Deux tables de Boule partie & contre-partie ; elles ont enrichies des quatre coins de rinceaux d’ornements, le dessus de marbre portor, bordé de moulures en bronze ; les trois panneaux de côté figurant tiroirs aussi garnis de moulures, au milieu desquelles sont des masques de femme, les pieds sont ornés de sabots en griffes de lion. Hauteur 30 pouces 6 lignes, largeur 37 pouces, largeur 22. [82,5 x 100 x 59,4cm] » (Catalogue dune belle collection de tableaux (…) marbres, bronzes, porcelaines du Japon, de la Chine & autres, pierres gravées, meubles de Boule, & autres objets de curiosité)
Le catalogue ne comporte aucun prix en marge, laissant entendre que cette paire de tables resta invendue (ou se vendit de gré à gré après la vente).

Les mêmes tables repassèrent, décrites de façon plus confuse, dans la vente du marchand Dubois le 20 décembre 1785 (Julliot expert):
« Deux tables de marbre portor, ornées de carderon, & supportées par un pied à quatre consoles, à rinceaux, chute & griffe de lion ; l’entablement à moulure à gaudron, avec un panneau renfoncé de marqueterie, première partie, orné de cadres & mascarons sur la face, ouvrant sur les côtés à un tiroir aussi orné de cadres, mascarons & filets de marqueterie.
Hauteur 31 pouces 6 lignes, largeur 37 pouces 6 lignes, profondeur 22 pouces 6 lignes [85 x 100 x 61cm.]».
(Catalogue d'une belle collection de tableaux (…) par M. Le Brun, garde des tableaux du mgr. Comte d'Artois, ce catalogue est suivi de celui des marbres, figures de bronze, & bronzes dorés, (…) meubles de Boule, & autres objets de curiosité, par Ph. F. Julliot)

Les autres tables en huche identifiées

D’un modèle très rare, la présente table appartient à un corpus particulièrement réduit de quatre tables identifiées à ce jour, pouvant être regroupées en deux groupes.

Le premier groupe est composé d’une paire de tables traditionnellement en première partie et en contre-partie.
La première table est illustrée dans A. Pradère, Les Ebénistes Français de Louis XIV à la Révolution, Paris, 1989, p. 108. Elle a fait partie successivement des collections Lady Baillie (1899-1974) et William S. Paley (1901-1990). Elle est aujourd’hui dans une collection privée non identifiée. Son pendant en contre-partie est la présente table de la collection baronne Van Zuylen.

Le second groupe, qui n’est pas dans son état d’origine, diffère sur trois points du premier groupe. En effet, l’ébéniste Jean-Ulrich Erstet -maître en 1763- ayant apposé son estampille J.U.ERSTET. sur chacune des tables de cet ensemble laisse supposer qu’il les a restaurées très probablement dans les années 1740. Par ailleurs, l’autre différence réside sur les chutes et ornements en bronze longeant les pieds qui diffèrent de ceux du premier groupe. Enfin, la ceinture est en renfoncement assez profond sur les grands côtés.

La première table, en première partie, est conservée à la Wallace Collection, Londres (inv. F426) et est illustrée dans P. Hughes, The Wallace Collection. Catalogue of Furniture, Vol. II, Londres, 1996, p. 783. Nous relevons que les chutes en bronze des pieds sont à rapprocher de ceux d’une commode attribuée à Boulle conservée au musée du Louvre (inv. OA 5477) et datée vers 1710.
La seconde table est également en première partie. Elle a été identifiée à quatre reprises sur le marché : ancienne collection comte de Craven, vente Sotheby’s, Londres, 17 mars 1963, lot 161 ; vente Christie’s, Londres, 29 juin 1967, lot 125 ; vente Sotheby’s, New York, 28 octobre 1978, lot 110 puis vente Sotheby’s, Londres, 6 décembre 2006, lot 26.
Notons qu’il s’agit des tables du second groupe qui sont décrites plus haut par Julliot et par le Brun.

Enfin n’oublions pas d’observer que chacune des quatre tables identifiées étant pourvue d’un dessus de marbre portor – sauf pour la table de l’ancienne collection Craven qui est en vert antique et donc probablement remplacé –, elles n’ont par conséquent jamais été pourvues à l’origine d’un plateau en marqueterie.

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