Lot Essay
Le dessin ample et mouvementé du présent cartonnier, embelli de panneaux de laque du Japon et d'une ornementation de bronze doré animé et ouvragé, en fait un meuble exceptionnel, peu d'entre eux d'une qualité aussi ambitieuse étant parvenus à nous à ce jour.
La luxueuse présence de bras de lumière est une singularité dont Jacques Dubois aussi fît l'usage sur une autre encoignure anciennement dans la collection Wildenstein et aujourd'hui conservée au musée Getty, illustrée dans C. Bremer-David et al. Decorative Arts, an Illustrated Summary Catalogue of the Collections of the J. Paul Getty Museum, Malibu, 1993, p.31 ; on peut imaginer les merveilleuses collections d'objets en porcelaine montée, si en vogue à l'époque, entassés dans chacun des casiers.
Notre cartonnier fut très vraisemblablement réalisé pour compléter un bureau plat de largeur identique et tout aussi somptueux et dont nous avons malheureusement perdu la trace. Il était posé à même le bureau, ou plus vraisemblablement, sur un piètement formant meuble d'appui et dont les façades reprenaient le galbe de ce dernier. Celui-ci était sans doute aussi décoré de panneaux de laque du Japon tout comme le cartonnier par Bernard Van Risenburgh, aujourd'hui également conservé au musée Getty, qui repose sur un piétement orné de laque du Japon. Une porcelaine montée ou peut-être une pendule coiffait à l'origine ce cartonnier.
Bien qu'il travaillât essentiellement sous le règne de Louis XV, Joseph Baumhauer se développa autant dans un style rocaille que néoclassique. L'origine germanique de Joseph transparaît notamment dans sa tendance à accumuler ornements décoratifs que son fils Gaspard Joseph poursuivit avec le même talent.
Il fut connu d'un cercle restreint autour duquel s'affairait nombre de marchands-merciers. Il n'obtint jamais sa maîtrise. Il créa des meubles à forte identité pour des amateurs enthousiastes tel que le Duc d'Aumont, Blondel de Gagny ou encore la Marquis de Marigny.
Par sa liberté de mouvement et ses formes vigoureuses notre cartonnier rappelle fortement celui conservé à l'Hermitage à Saint Petersbourg. Il se situe sans doute au début de la carrière de Joseph Baumhauer alors qu'il est peut-être même encore ouvrier libre.
La luxueuse présence de bras de lumière est une singularité dont Jacques Dubois aussi fît l'usage sur une autre encoignure anciennement dans la collection Wildenstein et aujourd'hui conservée au musée Getty, illustrée dans C. Bremer-David et al. Decorative Arts, an Illustrated Summary Catalogue of the Collections of the J. Paul Getty Museum, Malibu, 1993, p.31 ; on peut imaginer les merveilleuses collections d'objets en porcelaine montée, si en vogue à l'époque, entassés dans chacun des casiers.
Notre cartonnier fut très vraisemblablement réalisé pour compléter un bureau plat de largeur identique et tout aussi somptueux et dont nous avons malheureusement perdu la trace. Il était posé à même le bureau, ou plus vraisemblablement, sur un piètement formant meuble d'appui et dont les façades reprenaient le galbe de ce dernier. Celui-ci était sans doute aussi décoré de panneaux de laque du Japon tout comme le cartonnier par Bernard Van Risenburgh, aujourd'hui également conservé au musée Getty, qui repose sur un piétement orné de laque du Japon. Une porcelaine montée ou peut-être une pendule coiffait à l'origine ce cartonnier.
Bien qu'il travaillât essentiellement sous le règne de Louis XV, Joseph Baumhauer se développa autant dans un style rocaille que néoclassique. L'origine germanique de Joseph transparaît notamment dans sa tendance à accumuler ornements décoratifs que son fils Gaspard Joseph poursuivit avec le même talent.
Il fut connu d'un cercle restreint autour duquel s'affairait nombre de marchands-merciers. Il n'obtint jamais sa maîtrise. Il créa des meubles à forte identité pour des amateurs enthousiastes tel que le Duc d'Aumont, Blondel de Gagny ou encore la Marquis de Marigny.
Par sa liberté de mouvement et ses formes vigoureuses notre cartonnier rappelle fortement celui conservé à l'Hermitage à Saint Petersbourg. Il se situe sans doute au début de la carrière de Joseph Baumhauer alors qu'il est peut-être même encore ouvrier libre.