PAIRE DE BANQUETTES DE STYLE LOUIS XVI
This item will be transferred to an offsite wareho… Read more Le château de Bourlemont, témoin de sept siècles d’Histoire et demeure de trois familles illustresChoses rares ou choses bellesIci savamment assembléesInstruisent l'œil à regarder Comme jamais encore vuesToutes choses qui sont au monde.Les mots de Paul Valéry qui ornent la façade du Palais de Chaillot conviennent particulièrement bien aux œuvres réunies par des générations successives de collectionneurs au château de Bourlemont. Derrière les épais murs de cette magnifique demeure, une pendule d’Augsbourg répond à un somptueux régulateur de Wilhelm Feldman, des pièces d’orfèvrerie trahissent le génie des artisans d’Amsterdam, une paire de somptueux vases aux côtes torses évoquent le faste du Palais des Tuileries où ils trônaient …Situé sur un promontoire dominant la vallée de la Meuse à la frontière de la Champagne et de la Lorraine, le château de Bourlemont représente un poste d’observation clé pour la surveillance et le contrôle de cette région depuis le XIIIe siècle. Les seigneurs de Bourlemont qui l’occupent du XIIIe au XVe siècles fortifient le château et édifient les bases des tours qui existent encore à ce jour. Au début du XVe siècle, le château est transmis par héritage à la famille d’Anglure par le mariage de Jeanne de Bourlemont avec Jean-Saladin d’Anglure. On rapporte qu’Ogier d’Anglure ayant été fait prisonnier pendant la troisième croisade par le sultan Salah ad Din, aurait obtenu du sultan, en échange de sa parole de chevalier chrétien, de retourner en France afin d’y chercher sa rançon et de la lui rapporter. Incapable de réunir la somme demandée, il revint se soumettre au sultan qui, touché par tant de loyauté, lui rendit sa liberté sous deux conditions : les aînés de sa famille porteront désormais le prénom de Saladin et, sur ses armoiries, les grelots seront désormais accompagnés de croissants. Au début du XVIe siècle, c’est un Saladin d’Anglure qui entreprend une profonde transformation de la vieille forteresse de Bourlemont pour la rendre plus habitable, mêlant de façon harmonieuse les éléments architecturaux d’origine féodale et ceux de la période Renaissance tels qu’on peut les voir encore aujourd’hui. A la fin du XVIIIe siècle, le château est cédé à Jean-François Joseph, marquis d’Alsace, fils de François comte d’Alsace, Hénin-Liétard (1703-1776). Il acquiert Bourlemont en 1770 et y fait réaliser d’importants travaux avec la création d’un bel escalier central et de pièces de réception au premier étage. C’est son fils Pierre Simon d’Alsace (1772-1825) qui lui succède à Bourlemont.Après la Révolution française, il hérite de son cousin du titre de prince d’Hénin. Cette illustre famille est l’une des plus anciennes d’Europe (les princes d’Hénin furent jusqu’à la Révolution chevaliers de la Toison d’Or). Pierre Simon prend fait et cause pour le régime impérial et devient comte d’Empire en 1810, puis chambellan de l’empereur Napoléon Ier en 1811. Il reste fidèle à l’Empereur durant les Cent-Jours et reçoit le 2 juin 1815 la dignité de pair de France. C’est à cette époque qu’il abandonne son titre de marquis pour celui de comte d’Empire.A la génération suivante, Charles Louis Albert, comte d’Alsace, prince d’Hénin (1805-1860) va entreprendre d’importants travaux à Bourlemont afin de mettre le château au goût des grandes demeures du XIXe siècle avec de nombreuses transformations dans le style néogothique avec notamment une décoration intérieure très marquée représentative du goût développé à la cour par le duc d’Orléans et la princesse Marie.Son fils ainé, Simon Gérard (1832-1891) épouse en 1852 Angélique Louise Caroline Van Brienen (1833-1921). Ils vont partager leur vie entre Paris, Amsterdam et le château de Bourlemont où ils poursuivent d’importants travaux afin de retirer les témoignages trop marqués du style néogothique et introduire le style propre au début de la période Napoléon III. Angélique Van Brienen est la descendante d’une ancienne famille de marchands et d’assureurs d’Amsterdam qui s’illustra à compter du XVIIIe siècle avec William Joseph Van Brienen (1760-1839) qui prit part à la vie politique et fût élu maire d’Amsterdam entre 1811 et 1813. De nombreux souvenirs de la famille Van Brienen ont été conservés jusqu’à aujourd’hui au château de Bourlemont.A la mort de son père en 1891, Thierry comte d’Alsace, prince d’Hénin (1853-1934), époux de Madeleine de Ganay, fille d’Etienne de Ganay et d’Emilie Ridgway, hérite du château.Après une carrière militaire (Croix de Guerre 1914/1918), il devient député puis sénateur des Vosges. Sans héritier direct, il lègue le château de Bourlemont à son neveu, dans la descendance duquel le château se trouve toujours.
PAIRE DE BANQUETTES DE STYLE LOUIS XVI

XIXe SIECLE

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PAIRE DE BANQUETTES DE STYLE LOUIS XVI
XIXe SIECLE
En bois mouluré, sculpté et peint gris, chacun à un accotoir garni en plein et reposant sur huit pieds dont six fuselés, cannelés et rudentés, couverture de velours lie-de-vin
H.: 71 cm. (28 in.) ; L.: 206 cm. (81 in.) ; P.: 95 cm. (37 ½ in.)
Provenance
Château de Bourlemont, collections des comtes d’Alsace, princes d’Hénin ; puis par descendance jusqu’au propriétaire actuel.
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A PAIR OF LOUIS XVI STYLE GREY-PAINTED SOFAS, 19TH CENTURY

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Margaux Zoi
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