Lot Essay
Cette large sanguine est préparatoire à une eau-forte (fig.1) dans le même sens appartenant à l'importante série des Vedute di Roma, realisée par Piranèse à partir de 1748 et comportant un total de 135 planches. L'artiste y représente les monuments célèbres de Rome et de ses environs et aime mêler l'architecture ancienne aux habitations modernes (The Glory of Venice, cat. expo., Londres, Royal Academy et Washington, National Gallery of Art, 1994-95, p. 388). La gravure exécutée d'après le présent dessin est intitulée 'Vedute delle antiche Costruzioni fatte da Tarquinio Superbo dette il Bel Lido, e come altri erette da Marco Agrippa a tempi di Augusto, in occasione ch'Egli fece ripurgare tutte le Cloache fino al Tevere' et représente en effet le débouché de la Cloaca Maxima -grand égout entrepris par Tarquin l'Ancien à partir d'environ 600 avant J.-C.- dans le Tibre.
Le dessin est inachevé. Si la partie gauche est dessinée avec précision et correspond sans grande différence à la gravure, les fortifications autour du débouché de la Cloaca Maxima n'ont été que tracées à la règle, le Tibre, animé de multiples bateaux dans l'eau-forte est ici laissé en réserve. Enfin, le temple d'Hercule Olivarius et le clôcher de l'église Santa Maria in Cosmedin qui se voient à l'arrière-plan derrière le débouché de la Cloaca Maxima sur l'eau-forte n'apparaissent pas dans le présent dessin.
Environ une douzaine de dessins préparatoires à la série des Vedute di Roma est aujourd'hui connue: au Metropolitan Museum of Art de New York (inv.1994.20); au British Museum de Londres (inv. 1908, 0616.45); à l'Ashmolean Museum d'Oxford (inv. W1944.112), à la National Gallery of Art de Washington (inv. 1994.69.1) et aux Offices de Florence qui en conserve plusieurs (R. Bacou, Piranèse, gravures et dessins, Paris, 1974, nos. 74-76).
Tous ces dessins sont exécutés à la sanguine sur des traces de pierre noire (la feuille du British Museum comporte de la plume et encre brune) et l'artiste utilise la règle pour créer la structure architecturale d'ensemble. Les dimensions des dessins correspondent à peu prês à celles des planches (l'eau-forte d'après le présent dessin est plus étendue sur la droite). Les dessins sont dans le mème sens que les eaux-fortes. Comparée aux autres études préparatoires, la présente feuille est moins achevée, ce qui laisse à penser que l'artiste l'abandonna pour quelque raison et entreprit un autre dessin, aujourd'hui disparu.
Les nombreuses différences qui existent entre ces dessins et les eaux-fortes suggèrent que l'esquisse n'est qu'un point de départ pour l'artiste qui poursuit sa création directement sur la plaque de cuivre, cette dernière étant pour lui le point d'aboutissement de son processus créatif.
L'attribution à Piranèse du présent dessin revient au professeur van Regteren Altena qui l'identifia alors que la feuille était auparavant donnée à Hubert Robert (voir White, op. cit., p. 65).
Nous remercions Andrew Robison d'avoir confirmé l'attribution après examen de visu. Il date le dessin de 1775.
Le dessin est inachevé. Si la partie gauche est dessinée avec précision et correspond sans grande différence à la gravure, les fortifications autour du débouché de la Cloaca Maxima n'ont été que tracées à la règle, le Tibre, animé de multiples bateaux dans l'eau-forte est ici laissé en réserve. Enfin, le temple d'Hercule Olivarius et le clôcher de l'église Santa Maria in Cosmedin qui se voient à l'arrière-plan derrière le débouché de la Cloaca Maxima sur l'eau-forte n'apparaissent pas dans le présent dessin.
Environ une douzaine de dessins préparatoires à la série des Vedute di Roma est aujourd'hui connue: au Metropolitan Museum of Art de New York (inv.1994.20); au British Museum de Londres (inv. 1908, 0616.45); à l'Ashmolean Museum d'Oxford (inv. W1944.112), à la National Gallery of Art de Washington (inv. 1994.69.1) et aux Offices de Florence qui en conserve plusieurs (R. Bacou, Piranèse, gravures et dessins, Paris, 1974, nos. 74-76).
Tous ces dessins sont exécutés à la sanguine sur des traces de pierre noire (la feuille du British Museum comporte de la plume et encre brune) et l'artiste utilise la règle pour créer la structure architecturale d'ensemble. Les dimensions des dessins correspondent à peu prês à celles des planches (l'eau-forte d'après le présent dessin est plus étendue sur la droite). Les dessins sont dans le mème sens que les eaux-fortes. Comparée aux autres études préparatoires, la présente feuille est moins achevée, ce qui laisse à penser que l'artiste l'abandonna pour quelque raison et entreprit un autre dessin, aujourd'hui disparu.
Les nombreuses différences qui existent entre ces dessins et les eaux-fortes suggèrent que l'esquisse n'est qu'un point de départ pour l'artiste qui poursuit sa création directement sur la plaque de cuivre, cette dernière étant pour lui le point d'aboutissement de son processus créatif.
L'attribution à Piranèse du présent dessin revient au professeur van Regteren Altena qui l'identifia alors que la feuille était auparavant donnée à Hubert Robert (voir White, op. cit., p. 65).
Nous remercions Andrew Robison d'avoir confirmé l'attribution après examen de visu. Il date le dessin de 1775.