EUGENE PRINTZ (1889-1948) ET JEAN DUNAND (1877-1942)
No VAT will be charged on the hammer price, but VA… Read more La collaboration entre Eugène Printz et Jean Dunand débute réellement en 1928, lorsque tous deux présentent une première création commune au Salon d'Automne de 1928 à Paris. Il s'agit d'une belle enfilade, de forme rectangulaire, plaquée de bois de palmier, ouvrant par quatre portes en métal à décor géométrique patinées au feu et argent de Jean Dunand. La critique s'arrêtera sur ce meuble et mettra pour la première fois en lumière le travail de Printz, Dunand étant déjà quant à lui très reconnu. Leur collaboration deviendra régulière et se poursuivra jusqu'à la mort de Jean Dunand en 1942. Une réelle symbiose se dégage de leur oeuvre commune, les décors de Dunand soulignant les qualités architectoniques des dessins de Printz, les lignes épurées des meubles de Printz offrant à Dunand la possibilité d'élargir la parfaite maîtrise de son art de laqueur et dinandier à d'autres univers. En 1929, la Princesse Marguerite de Wagram commande à Eugène Printz un ensemble complet de salle à manger, qui sera présenté au Salon des Artistes Décorateurs cette même année. La pièce maîtresse en est une luxueuse enfilade au dessin rectangulaire très épuré, agrémentée de quatorze portes s'ouvrant en éventail à décor géométrique patiné au feu et argent par Jean Dunand. Cette rencontre s'avèrera essentielle dans la carrière d'Eugène Printz. La princesse de Wagram lui présente sa soeur, la princesse Elisabeth de la Tour d'Auvergne, qui commande au décorateur ce qui demeure sa réalisation la plus prestigieuse. La princesse qui réaménage ses appartements au château de Grosbois, lui confie l'aménagement de plusieurs pièces: l'entrée, les grand et petit salons, son boudoir, sa chambre à coucher. Une partie de ces réalisations sera présentée au Salon des Artistes Décorateurs en 1930 et 1931, où elle connaîtra un grand succès. Le meuble présenté ici fait partie de cette commande d'origine. Printz demande encore à Jean Dunand une série de huit portes métalliques patinées au feu et argent, dont le décor géométrique fait écho à celui de l'enfilade. Elles habillent une armoire insérée dans un mur du grand salon. Des piétements de petites tables d'appoint et travailleuses, ainsi que les portes d'un petit cabinet dans la chambre de la princesse illustrent également la collaboration des deux artistes. Printz dont le travail montre son intérêt combiné pour les rapports entre architecture, volumes et dessin, a la chance de concevoir son mobilier principalement pour des environnements déterminés. Il peut ainsi dès l'abord penser en terme d'équilibre et d'harmonie, alliant une modernité évidente, une grande élégance à un style trés personnel dont la sophistication rencontrera le gôut de la société aisée et éclairée de son temps. Le château sera vendu en 1962 à la Société Hippique par les héritiers de la princesse. Il ne contient plus rien des réalisations de Printz. Une grande partie des meubles sera vendue aux enchères chez Sotheby's Monaco en 1981, dont l'importante enfilade présentée ici.
EUGENE PRINTZ (1889-1948) ET JEAN DUNAND (1877-1942)

ENFILADE, 1930-1931

Details
EUGENE PRINTZ (1889-1948) ET JEAN DUNAND (1877-1942)
ENFILADE, 1930-1931
En placage de kekwood et palmier, ouvrant en façade par quatre portes en laiton patiné au feu et argent, les deux portes latérales légèrement incurvées suivant le dessin du meuble, l'ensemble à décor géométrique, l'intérieur plaqué de bois de rose, chaque partie aménagée de trois étagères ; reposant sur une plinthe en léger retrait
Hauteur : 125 cm. (49¼ in.) ; Longueur : 160 cm. (63 in.) ; Profondeur : 30,5 cm. (12 in.)
Estampillée EP au bas du montant avant droit
Provenance
Ancienne Collection de la Princesse Elisabeth de la Tour d'Auvergne, Château de Grosbois.
Vente Sotheby's Monaco, 10 février 1981, une section consacrée au Mobilier provenant de la chambre à coucher et du boudoir créés en 1930 par Eugène Printz pour la Princesse de La Tour d'Auvergne , lot 1464.
Galerie Jean-Jacques Dutko, Paris.
Collection privée parisienne.
Literature
René Chavance, Eugène Printz, Mobilier et Décoration, 1931, p. 50.
Guy Bujon et Jean-Jacques Dutko, Printz, éditions du regard, Paris, 1986, p.112.
Félix Marcilhac, Jean Dunand, Vie et oeuvre, les éditions de l'amateur, Paris, 1991, p. 260, n. 542.
Special notice
No VAT will be charged on the hammer price, but VAT payable at 19.6% (5.5% for books) will be added to the buyer’s premium which is invoiced on a VAT inclusive basis
Further details
A KEKWOOD, PALWOOD VENEERED AND SILVER FLAMED PATINATED SIDEBOARD, BY EUGENE PRINTZ AND JEAN DUNAND, 1930-1931

The real collaboration between Printz and Dunand took place in 1928, when they exhibited at the Salon d'Automne their first common work: a sideboard of rectangular shape, in palmwood veneered, with four metal doors showing a silver flamed geometrical decoration by Jean Dunand, that attracted real attention from the critics. From that moment their collaboration became regular and lasted till Dunand's death in 1942. The harmony of their works is almost tangible, Dunand's decor enhancing the architectonic quality of Printz's designs; offering Dunand the opportunity to share and adapt his tremendous skills as a lacquer and dinandier.
In 1929 Princess Marguerite of Wagram commissioned Printz a complete dining room. Exhibited at the Salon des Artistes Décorateurs the same year, its main piece was a magnificent sideboard, of pure rectangular shape, with fourteen metal doors and geometrical silver flamed decoration by Dunand. This commission revealed to be vital for Printz's career, as it lead to his most important work.
The princess introduced him to her sister, Princess Elisabeth de La Tour d'Auvergne who was refurbishing her château at Grosbois, near Paris. She commissioned Printz to decorate several rooms: the entrance, the grand and petit salons, her boudoir, her bedroom. Several elements of this undertaking were exhibited with tremendous success at the Salon des Artistes Décorateurs in 1930 and 1931.
The present sideboard was part of this prestigious commission, for which Printz asked Dunand to decorate a few more elements: the eight metal doors of a cabinet set in one of the grand salon's walls, showing a silver flamed geometrical decoration echoing the sideboard ones, the legs of a few small side tables as well as the doors of a cabinet in the princess's bedroom.
Interested in the relation between architecture, space and design, Printz was fortunate enough to concieve his furniture for specific environments. Thinking immediately in terms of balance and harmony, combining a real sense of modernity, elegance and a strong personal style, Printz's sophistication met the criteria of the wealthy society of the time.
Sold in 1962 to the Société Hippique by the princess's heirs, the chateau no longer shows remaining trace of Printz's furniture or decoration. A great deal of the furniture sold at auction at Sotheby's Monaco in 1981, including this major piece

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