Lot Essay
Le modèle est Caroline de Liechtenstein (1768-1831), née Comtesse de Manderscheidt, épouse du Prince Aloïs de Liechtenstein (1759-1805). Le présent tableau est une réplique autographe, en
buste, du portrait en pied de la Princesse, en Iris, conservé au
Musée de Liechtenstein à Vienne. Le portrait en pied, mesurant
221 x 159 cm., montre la Princesse, pieds nus, flottant dans les airs. Il fut exécuté par Elisabeth Vigée-Lebrun lors de son séjour
à Vienne en 1793. Il est probable que le présent tableau fut réalisé la même année et offert à l'un des membres de la famille de Liechtenstein.
Selon la Galerie Cailleux qui posséda le tableau, ce dernier provenait de la collection du Comte de Sylva Tarouca, au chateau de Cechy (Cechy pod Kosirem est situé en République Tcheque). La famille Tarouca vendit au début du XXème siècle certaines de ses collections d'art dans des ventes aux enchères.
Portraitiste attitrée de la Reine Marie-Antoinette, Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun dut fuir la France à la Révolution et quitta Paris en 1789 pour se rendre successivement à Rome, Naples, Vienne, Saint-Petersbourg et Berlin. Les démarches de son mari, le marchand de tableaux Jean-Baptiste-Pierre Lebrun, et du peintre David lui permirent d'être rayée en 1802 de la 'liste des émigrés' et de pouvoir regagner Paris. Pendant son exil, Vigée-Lebrun fut reçue dans toutes les cours européennes. C'est à Vienne, en 1793, qu'elle apprit la nouvelle de l'exécution de Louis XVI et de son amie Marie-Antoinette.
Au sujet de sa rencontre avec la princesse de Liechtenstein à Vienne, Vigée-Lebrun écrivit dans ses Souvenirs: 'cette jeune personne était très bien faite: son joli visage avait une expression douce et céleste, qui me donna l'idée de la représenter en Iris. Elle était peinte en pied, s'élançant dans les airs. Son écharpe aux couleurs de l'arc-en-ciel, l'entourait en voltigeant autour d'elle. On doit bien penser que je la peignis les pieds nus; mais lorsque le tableau fut placé dans la galerie du prince, son mari, les chefs de la famille furent très scandalisés de voir que l'on montrat la princesse sans chaussure, et le prince me raconta qu'il avait fait placer au dessous le portrait d'une jolie paire de souliers qui, disait-il aux grands-parents, venaient de s'échapper et de tomber à terre' (Souvenirs, I, (1768-1831), p. 290).
Nous remercions Monsieur Joseph Baillio d'avoir examiné le présent tableau et confirmé qu'il serait inclus au catalogue raisonné de l'artiste actuellement en préparation.
buste, du portrait en pied de la Princesse, en Iris, conservé au
Musée de Liechtenstein à Vienne. Le portrait en pied, mesurant
221 x 159 cm., montre la Princesse, pieds nus, flottant dans les airs. Il fut exécuté par Elisabeth Vigée-Lebrun lors de son séjour
à Vienne en 1793. Il est probable que le présent tableau fut réalisé la même année et offert à l'un des membres de la famille de Liechtenstein.
Selon la Galerie Cailleux qui posséda le tableau, ce dernier provenait de la collection du Comte de Sylva Tarouca, au chateau de Cechy (Cechy pod Kosirem est situé en République Tcheque). La famille Tarouca vendit au début du XXème siècle certaines de ses collections d'art dans des ventes aux enchères.
Portraitiste attitrée de la Reine Marie-Antoinette, Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun dut fuir la France à la Révolution et quitta Paris en 1789 pour se rendre successivement à Rome, Naples, Vienne, Saint-Petersbourg et Berlin. Les démarches de son mari, le marchand de tableaux Jean-Baptiste-Pierre Lebrun, et du peintre David lui permirent d'être rayée en 1802 de la 'liste des émigrés' et de pouvoir regagner Paris. Pendant son exil, Vigée-Lebrun fut reçue dans toutes les cours européennes. C'est à Vienne, en 1793, qu'elle apprit la nouvelle de l'exécution de Louis XVI et de son amie Marie-Antoinette.
Au sujet de sa rencontre avec la princesse de Liechtenstein à Vienne, Vigée-Lebrun écrivit dans ses Souvenirs: 'cette jeune personne était très bien faite: son joli visage avait une expression douce et céleste, qui me donna l'idée de la représenter en Iris. Elle était peinte en pied, s'élançant dans les airs. Son écharpe aux couleurs de l'arc-en-ciel, l'entourait en voltigeant autour d'elle. On doit bien penser que je la peignis les pieds nus; mais lorsque le tableau fut placé dans la galerie du prince, son mari, les chefs de la famille furent très scandalisés de voir que l'on montrat la princesse sans chaussure, et le prince me raconta qu'il avait fait placer au dessous le portrait d'une jolie paire de souliers qui, disait-il aux grands-parents, venaient de s'échapper et de tomber à terre' (Souvenirs, I, (1768-1831), p. 290).
Nous remercions Monsieur Joseph Baillio d'avoir examiné le présent tableau et confirmé qu'il serait inclus au catalogue raisonné de l'artiste actuellement en préparation.