Cette pendule néoclassique fut réalisée aux environs de 1765-1770, très certainement sur un dessin de Louis Félix de la Rue (1731-1765) par le fondeur Jean-Joseph de Saint-Germain (1719-1791).
Le marbre qui servit de modèle est mentionné dans le catalogue historique du cabinet d'Ange Laurent Lalive de Jully publié en 1764. La figure de marbre sous la pendule du bureau représente l'Etude accompagnée des symboles de la Vigilance, elle est de La Rue, et cet ouvrage est un de ceux qui lui a fait le plus honneur. La mention de la vigilance, c'est-à-dire le coq, permet de reconnaître le marbre dans la vente Lalive de Jully en 1770.
L'étude représentée par une femme assise, lisant, les jambes allongées, il y a des livres et du papier à ses pieds, un coq et un rouleau de papier. La noblesse que l'on admire dans cette figure, les draperies simples et belles, et le beau fini de ce morceau le rendent admirables, il porte 18 pouces.
A partir de ce modèle, Jean-Joseph de Saint-Germain réalisa plusieurs pendules en y introduisant quelques variantes. Le coq est parfois remplacé, comme sur l'exemplaire de la collection Lagerfeld, par un amour géographe.
L'exemplaire conservé au musée du Louvre (OA 11.023, don Kraemer, 1985) provient certainement de la collection du président de Nicolay dans la vente duquel il figure le 25 mars 1797 sous le numéro 18. Son dessin était attribué alors au sculpteur Vassé.
D'autres exemplaires figurent au Metropolitan Museum de New York et à Lisbonne dans la collection Gulbenkian (inv. 2264).
Quant à l'horloger Charles Leroy, il signa au moins deux autres exemplaires de ce modèle (Vente Paris, le 4 juin 1928, lot 35 et Vente Sotheby's Londres, le 11 décembre 1981, lot 90).
Jean-Joseph de Saint-Germain fut reçu maître fondeur le 15 juillet 1748. Il exerça des fonctions de juré de 1765 à 1767, travailla avec Pajou pour le roi du Danemark et fut un des promoteurs du retour à l'antique.