Lot Essay
Ce portrait, magnifique, constitue une redécouverte majeure dans le corpus de l’œuvre peint de Pierre Subleyras.
Longtemps caché sous une attribution surprenante à Dumont le Romain (sur la foi d’un cartel ancien apposé sur le cadre de l’œuvre), ce splendide portrait a retrouvé son véritable auteur, ainsi que l’identité réelle de son modèle, Marie Zina Duranti de Lironcourt, dont le nom avait été également écorché dans ce même cartel.
La personnalité même du modèle, Marie Zina de Lironcourt, est particulièrement importante en ce qui concerne Subleyras. Elle est l’épouse de celui qui fut l’un des principaux mécènes du peintre, Jacques Antoine de Lironcourt (1705-1755), dont le portrait présumé par l’artiste est conservé au Louvre (inv. R.F. 1981-38). Lironcourt, qui fut l’un des plus ardents défenseurs de Subleyras à Rome dans les années 1730-1740, raconte d’ailleurs dans ses mémoires comment lui-même et sa femme se firent « un devoir de lui faire obtenir des commandes », et comment, en remerciement, le peintre leur apprenait à dessiner… (J.-F. Michel, La vie de Monsieur de Lironcourt, Langres, 1996, p. 67).
Sa jeune épouse, Marie Zina, née Duranti, était d’origine génoise. Il l’avait épousée en mars 1729 peu de temps avant de s’installer à Rome pour seconder le cardinal Melchior de Polignac en tant que son secrétaire. L’on comprend, à la vue de son portrait, que Marie Zina ait été décrite par son époux comme « fort belle autant que réservée », « enjouée, douce noble, bonne » (Michel, op. cit., p. 49). Autant de qualités que Subleyras a su dépeindre dans cette effigie sans ostentation, mais pleine de fraîcheur et d’une douceur que vient renforcer une palette subtile caractéristique du peintre, avec ses blancs onctueux, ses noirs riches et veloutés que viennent rehausser le bleu du ruban et le rouge du coussin de velours.
Nonchalamment appuyée sur son coude, le doigt délicatement posé sur sa joue, Marie Zina observe le spectateur avec franchise, sans détour mais également sans malice, dans une attitude d’un charme et d’une grâce parfaits.
Nous remercions vivement Nicolas Lesur, qui prépare le catalogue raisonné de l’artiste, qui a bien voulu confirmer l’attribution pleine de cette œuvre à Subleyras après examen de visu.
Longtemps caché sous une attribution surprenante à Dumont le Romain (sur la foi d’un cartel ancien apposé sur le cadre de l’œuvre), ce splendide portrait a retrouvé son véritable auteur, ainsi que l’identité réelle de son modèle, Marie Zina Duranti de Lironcourt, dont le nom avait été également écorché dans ce même cartel.
La personnalité même du modèle, Marie Zina de Lironcourt, est particulièrement importante en ce qui concerne Subleyras. Elle est l’épouse de celui qui fut l’un des principaux mécènes du peintre, Jacques Antoine de Lironcourt (1705-1755), dont le portrait présumé par l’artiste est conservé au Louvre (inv. R.F. 1981-38). Lironcourt, qui fut l’un des plus ardents défenseurs de Subleyras à Rome dans les années 1730-1740, raconte d’ailleurs dans ses mémoires comment lui-même et sa femme se firent « un devoir de lui faire obtenir des commandes », et comment, en remerciement, le peintre leur apprenait à dessiner… (J.-F. Michel, La vie de Monsieur de Lironcourt, Langres, 1996, p. 67).
Sa jeune épouse, Marie Zina, née Duranti, était d’origine génoise. Il l’avait épousée en mars 1729 peu de temps avant de s’installer à Rome pour seconder le cardinal Melchior de Polignac en tant que son secrétaire. L’on comprend, à la vue de son portrait, que Marie Zina ait été décrite par son époux comme « fort belle autant que réservée », « enjouée, douce noble, bonne » (Michel, op. cit., p. 49). Autant de qualités que Subleyras a su dépeindre dans cette effigie sans ostentation, mais pleine de fraîcheur et d’une douceur que vient renforcer une palette subtile caractéristique du peintre, avec ses blancs onctueux, ses noirs riches et veloutés que viennent rehausser le bleu du ruban et le rouge du coussin de velours.
Nonchalamment appuyée sur son coude, le doigt délicatement posé sur sa joue, Marie Zina observe le spectateur avec franchise, sans détour mais également sans malice, dans une attitude d’un charme et d’une grâce parfaits.
Nous remercions vivement Nicolas Lesur, qui prépare le catalogue raisonné de l’artiste, qui a bien voulu confirmer l’attribution pleine de cette œuvre à Subleyras après examen de visu.