拍品专文
Richard Riss a confirmé l’authenticité de cette œuvre.
En été 1903 Robert Delaunay a dix-huit ans et voyage en Bretagne pour la première fois. Il séjourne alors à Saint-Guénolé sur la pointe de Penmarch à une dizaine de kilomètres de Pont-Aven. Il y peint quelques toiles d’après nature dans une facture post-impressionniste où l’on peut déceler l’infuence de Monet dont il aurait admiré le travail lors d’une rétrospective chez Durand-Ruel. Il se rend à nouveau en Bretagne lors des étés de 1904 et 1905. Ses recherches picturales et son style évoluent rapidement et il hésite alors entre le synthétisme de Gauguin, l’effusion chromatique de van Gogh (dont il a admiré les oeuvres lors du XXIe Salon des Indépendants en mars 1905) et la dilution atmosphérique de Monet. La femme au pain commencé l’été 1905, et dont il existe une étude de 1904 (fig. 1), représente une femme en costume traditionnel breton sortant d'une boulangerie sur une place animée de quelques hommes qui semblent discuter. Par des touches larges et nerveuses de couleurs vives, tel van Gogh, et avec une figure principale corpulente, qui n’est pas sans rappeler Gauguin, Delaunay représente une culture bretonne préservée dans un style radicalement moderne. Notre oeuvre, aux côtés d’autres oeuvres bretonnes comme Les brûleuses de Goémon, fut exposée au XXIIe Salon des Indépendants à Paris en 1906.
In the summer of 1903, Robert Delaunay was eighteen and visited Brittany for the first time. He stayed at Saint Guénolé on Pointe Penmarch, about ten kilometres from Pont-Aven. He painted several works from life in a post-impressionist style in which one can discern the infuence of Monet, whose work he had admired during a retrospective exhibition at the Galerie Durand-Ruel. He returned to Brittany in the summers of 1904 and 1905. His painterly investigations and his style developed rapidly and he then vascillated between the synthetism of Gauguin, the chromatic exuberance of van Gogh (whose works he admired at the 21st Salon des Indépendants in March 1905) and Monet’s watery atmospheres. La femme au pain, begun in the summer of 1905, for which there exists a 1904 study (fig. 1), depicts a woman in traditional Breton dress exiting of the bakery onto a busy square where a group of men have gathered in the distance. In broad, vigorous strokes of bright colour recalling van Gogh, and with a corpulent main figure, reminiscent of Gauguin, Delaunay depicts traditional Breton culture in a radically modern style. Our work, alongside other Breton works such as Les brûleuses de Goémon, was exhibited at the 22nd Salon des Indépendants in Paris in 1906.
En été 1903 Robert Delaunay a dix-huit ans et voyage en Bretagne pour la première fois. Il séjourne alors à Saint-Guénolé sur la pointe de Penmarch à une dizaine de kilomètres de Pont-Aven. Il y peint quelques toiles d’après nature dans une facture post-impressionniste où l’on peut déceler l’infuence de Monet dont il aurait admiré le travail lors d’une rétrospective chez Durand-Ruel. Il se rend à nouveau en Bretagne lors des étés de 1904 et 1905. Ses recherches picturales et son style évoluent rapidement et il hésite alors entre le synthétisme de Gauguin, l’effusion chromatique de van Gogh (dont il a admiré les oeuvres lors du XXIe Salon des Indépendants en mars 1905) et la dilution atmosphérique de Monet. La femme au pain commencé l’été 1905, et dont il existe une étude de 1904 (fig. 1), représente une femme en costume traditionnel breton sortant d'une boulangerie sur une place animée de quelques hommes qui semblent discuter. Par des touches larges et nerveuses de couleurs vives, tel van Gogh, et avec une figure principale corpulente, qui n’est pas sans rappeler Gauguin, Delaunay représente une culture bretonne préservée dans un style radicalement moderne. Notre oeuvre, aux côtés d’autres oeuvres bretonnes comme Les brûleuses de Goémon, fut exposée au XXIIe Salon des Indépendants à Paris en 1906.
In the summer of 1903, Robert Delaunay was eighteen and visited Brittany for the first time. He stayed at Saint Guénolé on Pointe Penmarch, about ten kilometres from Pont-Aven. He painted several works from life in a post-impressionist style in which one can discern the infuence of Monet, whose work he had admired during a retrospective exhibition at the Galerie Durand-Ruel. He returned to Brittany in the summers of 1904 and 1905. His painterly investigations and his style developed rapidly and he then vascillated between the synthetism of Gauguin, the chromatic exuberance of van Gogh (whose works he admired at the 21st Salon des Indépendants in March 1905) and Monet’s watery atmospheres. La femme au pain, begun in the summer of 1905, for which there exists a 1904 study (fig. 1), depicts a woman in traditional Breton dress exiting of the bakery onto a busy square where a group of men have gathered in the distance. In broad, vigorous strokes of bright colour recalling van Gogh, and with a corpulent main figure, reminiscent of Gauguin, Delaunay depicts traditional Breton culture in a radically modern style. Our work, alongside other Breton works such as Les brûleuses de Goémon, was exhibited at the 22nd Salon des Indépendants in Paris in 1906.