拍品专文
Les divers éléments sculptés qui ornent ce pilier de case n’ont pas seulement un but esthétique ou décoratif. En effet, chaque figure, ou ensemble de figures, renvoie à une signification spécifique. Ce pilier constituait ainsi une forme de langage pictographique dans une société sans écriture. Néanmoins, pour ses spectateurs, sa symbolique était très claire, puisque chacun de ses motifs indique que ce pilier était placé autrefois dans la maison d'un chef important. Plusieurs symboles de pouvoir sont sculptés sur ce pilier et servaient tous à démontrer le statut important de son propriétaire ; par exemple la double cloche ou trompette était réservée au chef. De plus, le serpent et le léopard peuvent référer à son pouvoir surnaturel, tandis que l’escargot réfère probablement aux coquilles qui servent de contentant à des bilongo (charmes et médecines). Une marmite sur ses trois supports était un élément iconographique à plusieurs significations et à plusieurs dictons, par exemple Trois termitières supportent la marmite, deux ne suffisent pas – signifiant que pour qu’une femme reste avec son mari, il faut que ce dernier contribue à l’édification des « trois piliers du couple » (maison, nourriture, enfants). De cette manière, la totalité des décorations sert comme des tâches, des responsabilités et des réalisations du chef.
Habillé dans un costume européen, indiquant sa richesse grâce à ses contacts commerciaux, le portrait de ce chef est au sommet de ce poteau. Il est sculpté dans un style classifié par Raoul Lehuard comme D7, attribué aux peuples Vili, faisant référence à une statuette conservée au musée de Berlin (inv. n° III.C.325), que A. Bastian rapporta de l’expédition au Loango en 1872. La tête est ovoïde, le front haut, le menton arrondi. Les yeux forment deux arcs de cercle opposés, la pupille étant marquée sur le fond blanchi d’un morceau de verre. Les sourcils sont indiqués par une simple courbe noircie, le nez est droit, légèrement évasé à la partie inférieure. Les joues s’allongent dans la forme ovoïde générale de la tête. La bouche, avec des lèvres bien ourlées, laisse apparaître des dents incisées. Voir Lehuard, R., Art Bakongo-Les Centres de Style, Vol. I, Arnouville, 1989, p. 247, n° D7-1-1 pour une maternité considérée comme un des plus beaux spécimens de ce sous-style très comparable au nôtre. On trouve un exemple analogue au sein de la collection du Musée du quai Branly (inv. n° 71.1892.62.20), qui est entré dans la collection avant 1892, attestant que notre exceptionnel poteau date vraisemblablement du XIXe siècle.
Habillé dans un costume européen, indiquant sa richesse grâce à ses contacts commerciaux, le portrait de ce chef est au sommet de ce poteau. Il est sculpté dans un style classifié par Raoul Lehuard comme D7, attribué aux peuples Vili, faisant référence à une statuette conservée au musée de Berlin (inv. n° III.C.325), que A. Bastian rapporta de l’expédition au Loango en 1872. La tête est ovoïde, le front haut, le menton arrondi. Les yeux forment deux arcs de cercle opposés, la pupille étant marquée sur le fond blanchi d’un morceau de verre. Les sourcils sont indiqués par une simple courbe noircie, le nez est droit, légèrement évasé à la partie inférieure. Les joues s’allongent dans la forme ovoïde générale de la tête. La bouche, avec des lèvres bien ourlées, laisse apparaître des dents incisées. Voir Lehuard, R., Art Bakongo-Les Centres de Style, Vol. I, Arnouville, 1989, p. 247, n° D7-1-1 pour une maternité considérée comme un des plus beaux spécimens de ce sous-style très comparable au nôtre. On trouve un exemple analogue au sein de la collection du Musée du quai Branly (inv. n° 71.1892.62.20), qui est entré dans la collection avant 1892, attestant que notre exceptionnel poteau date vraisemblablement du XIXe siècle.