HUBERT ROBERT (PARIS 1733-1808)
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HUBERT ROBERT (PARIS 1733-1808)

Caprice architectural avec des monuments de Nîmes

细节
HUBERT ROBERT (PARIS 1733-1808)
Caprice architectural avec des monuments de Nîmes
signé et daté 'HUBERTUS / ROBERT / 1788' (en bas à droite)
huile sur toile
67 x 98 cm. (26 3/8 x 38 ½ in.)
来源
Probablement collection Philippe-Laurent Joubert, avant 1793 ;
Sa vente, Paris, 15 avril 1793, n°62 : « Six tableaux réunissant les plus beaux monuments d'Italie & de France ; ils sont connus par les grands qui ont été exposés au sallon, & qui ont été faits pour le Grand-Duc de Russie : ils seront vendus par deux" ;
Collection particulière, sud de la France, seconde moitié du XXe siècle.
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HUBERT ROBERT, CAPRICCIO WITH MONUMENTS OF THE CITY OF NÎMES, OIL ON CANVAS, SIGNED AND DATED LOWER RIGHT

拍品专文

« (…) c’est pour ainsi dire un Museum des antiquités de la Provence et du Languedoc, qu’il [Hubert Robert] a voulu mettre sous les yeux dun amateur de l’antiquité ; et il a parfaitement rempli son objet » écrivait en 1806 un critique à propos d’un tableau de Robert aux thèmes voisins de ce beau caprice architectural aux monuments de Nîmes. Notre composition, datée de 1788, précède de près de vingt ans cette heureuse remarque et témoigne de la passion ininterrompue des connoisseurs pour les antiquités romaines présentes sur le sol français, et ce du XVIIIe siècle à l’Empire.

Hubert Robert avait largement contribué à cet engouement pour les ruines. Il avait rapporté d’Italie, où il avait passé onze ans (de 1754 à 1765), un immense répertoire d’une Antiquité rêvée. Sa fascination préromantique pour les ruines, symbole d’un monde en transformation, d’un régime bientôt qualifié « d’Ancien », allait d’ailleurs lui valoir le surnom de « Robert des Ruines ». Rien de surprenant alors qu’il ait eut une même passion pour les monuments classiques français. Une peinture datée de 1771 représentait déjà le temple de Diane de Nîmes, et l’on sait qu’en 1783, il avait séjourné en Languedoc pour répondre à des commandes de l’archevêque de Narbonne; une autre composition représentant le temple de Diane est d’ailleurs datée de cette même année.

Cependant, lorsqu’en 1786, le roi Louis XVI lui passa la commande de « quatre Tableaux représentans les pincipaux monuments de la France » pour la salle à manger des petits appartements du Roi au château de Fontainebleau, la requête dépassait la simple « anticomanie » de la seconde moitié du siècle. Il s’agissait de rappeler le bel héritage antique du royaume de France, un Etat aux racines classiques qui possédait des vestiges construits sous Auguste, comme la maison carrée de Nîmes ou le Temple de Diane, tous deux présents sur notre composition. Si les quatre tableaux pour le Roi sont aujourd’hui conservés au Louvre et condensent sur quatre larges compositions des monuments de la région d’Orange et de Nîmes, Hubert Robert s’était déjà attaché à rassembler les vestiges provençaux et languedociens dans un remarquable caprice pour le grand-duc Paul Petrovitch de Russie (union des plus célèbres monuments antiques de la France, palais de Pavlovsk). La réception dût être favorable au Salon de 1785 où il le présenta pour que le Roi lui passa la prestigieuse commande peu de temps après. Achevés en 1787, les tableaux pour le Roi seront présents cette même année au Salon où de nombreux amateurs séduits autant par l’esthétique puissante des monuments que par leur vertus archéologiques passèrent certainement des commandes similaires à celles du souverain.

Notre tableau, daté de l’année suivante, doit se comprendre comme l’une d’elles et pourrait appartenir à un ensemble dont on connaît au moins une autre composition. On retrouve réunis dans un caprice des monuments parfois très éloignés entre eux à Nîmes. Ici, les Arènes sont à gauche de la maison carrée, la tour Magne est au fond puis suit le temple de Diane à droite, selon la tradition, mais était plus vraisemblablement une bibliothèque selon les historiens.

Un autre tableau de même dimension et portant la même date « 1788 », passé en vente en 2016 (vente anonyme, Christie’s, Paris, 14 septembre 2016, lot 51) représentait quant à lui l’arc de Saint Rémy, le pont du Gard et l’arc de triomphe d’Orange (ill. 1). Emanant aussi d’une collection particulière du Sud de la France, il est permis d’imaginer qu’un esthète (pourquoi pas méridional ?) voulût peut être condenser l’antiquité de son pays dans une décoration inspirée de celle des rois. Ces deux tableaux appuyaient le brillant talent du peintre pour séculariser des monuments, parfois relégués à des éléments de décor. Robert y mêle des personnages à la mode du siècle, occupés à leur prosaïques besognes, mais magnifiés par cette éternité dans laquelle ils évoluent. Le temps d’alors se mélange au temps présent, une mère retient ici son enfant voulant observer des chercheurs de tombes à l’œuvre tandis que des personnages aux costumes mi-antiques, mi-vernaculaires semblent tenir forum comme sous Auguste.

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