拍品专文
Figure de proue de l’Abstraction lyrique, remarqué dès les années 1920 et n’ayant eu de cesse de réinventer sa pratique jusqu’à sa disparition en 1989, Hans Hartung est une figure majeure de l’abstraction européenne du XXe siècle. Pourtant, son abstraction est toujours maîtrisée et les mouvements à l’œuvre dans ses toiles sont le fruit d’une lente et précise maturation. En effet, sur les conseils de son ami Jean Hélion, Hartung réalise au préalable ses compositions sur papier et les transcrit ensuite systématiquement sur toile à l’aide d’une mise au carreau. Ainsi, si le premier jet initial est parfaitement spontané, c’est un travail minutieux d’élaboration et de report qui donne naissance aux toiles dont Composition donne à voir un exemple emblématique.
Réalisée en 1950, l’œuvre est représentative de ce moment décisif où Hartung connaît enfin sa première reconnaissance, tant critique que publique. Contrairement à la très jeune génération montante (Pierre Soulages ou Georges Mathieu), Hartung possède plus de quinze années d’expérience et de recherche plastique déjà très aboutie. Néanmoins, la Seconde Guerre mondiale a brutalement mis un coup d’arrêt à sa trajectoire de peintre tandis que, immigré allemand installé en France, il choisit de s’engager dans la Légion Etrangère. S’ensuit alors une période difficile où Hartung combat puis trouve refuge chez les Gonzàlez : Julio - le père - immense sculpteur qui lui ouvre son atelier et qu’il admire et Roberta – sa fille – artiste également et qu’il épouse en 1939. S’il a pu continuer à travailler à sa peinture, l’armistice permet à Hartung de retrouver une pleine liberté de création. Rapidement, il peut à nouveau peindre sur toile et son œuvre évolue. Ses lignes noires tracées avec vigueur se superposent sur des fonds plus clair où il expérimente des juxtapositions de tonalités. Composition reflète parfaitement la recherche d’équilibre qu’Hartung entreprend entre la vivacité de la ligne des tons plus lumineux qui semblent surgir des profondeurs de la toile. Surtout, elle rappelle la forte impression laissée par la découverte en 1926 des artistes français modernes tels que Léger, Braque, Picasso ou encore Matisse, exposés à Dresde et qui provoque chez lui une prise de conscience : « Plus une peinture était pure, dans son concept, plus elle était forte. Tout paraissait être sacrifié à la pureté de la ligne, des formes et des couleurs. Tout ce que j’avais appris me parut soudain dérisoire ».
Réalisée en 1950, l’œuvre est représentative de ce moment décisif où Hartung connaît enfin sa première reconnaissance, tant critique que publique. Contrairement à la très jeune génération montante (Pierre Soulages ou Georges Mathieu), Hartung possède plus de quinze années d’expérience et de recherche plastique déjà très aboutie. Néanmoins, la Seconde Guerre mondiale a brutalement mis un coup d’arrêt à sa trajectoire de peintre tandis que, immigré allemand installé en France, il choisit de s’engager dans la Légion Etrangère. S’ensuit alors une période difficile où Hartung combat puis trouve refuge chez les Gonzàlez : Julio - le père - immense sculpteur qui lui ouvre son atelier et qu’il admire et Roberta – sa fille – artiste également et qu’il épouse en 1939. S’il a pu continuer à travailler à sa peinture, l’armistice permet à Hartung de retrouver une pleine liberté de création. Rapidement, il peut à nouveau peindre sur toile et son œuvre évolue. Ses lignes noires tracées avec vigueur se superposent sur des fonds plus clair où il expérimente des juxtapositions de tonalités. Composition reflète parfaitement la recherche d’équilibre qu’Hartung entreprend entre la vivacité de la ligne des tons plus lumineux qui semblent surgir des profondeurs de la toile. Surtout, elle rappelle la forte impression laissée par la découverte en 1926 des artistes français modernes tels que Léger, Braque, Picasso ou encore Matisse, exposés à Dresde et qui provoque chez lui une prise de conscience : « Plus une peinture était pure, dans son concept, plus elle était forte. Tout paraissait être sacrifié à la pureté de la ligne, des formes et des couleurs. Tout ce que j’avais appris me parut soudain dérisoire ».