BUREAU À CYLINDRE D'ÉPOQUE LOUIS XVI
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L’ART DE L’ACAJOU CHEZ JEAN-HENRI RIESENER
BUREAU À CYLINDRE D'ÉPOQUE LOUIS XVI

ESTAMPILLE DE JEAN-HENRI RIESENER, VERS 1780

细节
BUREAU À CYLINDRE D'ÉPOQUE LOUIS XVI
ESTAMPILLE DE JEAN-HENRI RIESENER, VERS 1780
En acajou, placage d'acajou et ornementation de bronze ciselé et doré, le plateau rectangulaire de marbre Turquin ceint d'une galerie ajourée sur un fronton ouvrant par trois tiroirs, le cylindre découvrant treize niches et deux tiroirs latéraux dont un dévoilant un nécessaire à encre ainsi qu'une tablette d'écriture gainée de cuir vert ceint d'une frise de grecques dorée à la roulette, la ceinture ouvrant par cinq tiroirs en façade et deux tirettes d'écriture latérales, sur des pieds en gaine octogonaux, estampillé deux fois 'JH RIESENER' sous les traverses latérales
H. 131 cm. (51 ½ in.) ; L. 150 cm. (59 in.) ; P. 76 cm. (30 in.)
Jean-Henri Riesener, reçu maître le 23 janvier 1768.
出版
Bibliographie comparative :
Cat. exp. Jean-Henri Riesener, cabinet maker to Louis XVI & Marie-Antoinette, The Wallace Collection, Londres, 2020.
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A LOUIS XVI ORMOLU-MOUNTED MAHOGANY CYLINDER DESK, STAMPED BY JEAN-HENRI RIESENER, CIRCA 1780

荣誉呈献

Hippolyte de la Féronnière
Hippolyte de la Féronnière Head of European Furniture Department

拍品专文

L’excellence et le raffinement de Riesener, héritages d’Oeben et du néoclassicisme anglais

Né en 1734 à Gladbeck, Jean-Henri Riesener s’installe à Paris en 1754 dans l’atelier d’un autre ébéniste allemand, Jean-François Oeben. Ce bureau révèle d’ailleurs l’influence de son maître, puisque sa forme dérive des bureaux cylindres développés par Jean-François Oeben dans les années 1760, dotés d’un cylindre en partie supérieure, découvrant deux rangées de tiroirs et des étagères surmontant une tablette d’écriture. En 1760, Louis XV commande à Oeben un bureau cylindre, le Bureau du Roi, pour son cabinet privé à Versailles, qu’il n’achèvera jamais, puisqu’il décède en 1763. Riesener prend alors la succession de l’atelier, entreprend la suite de la commande, la livre au roi en 1769, et est reçu maître ébéniste la même année. La facture exceptionnelle de ce bureau en fait une des pièces de mobilier les plus célèbres du monde, et permet à Riesener de gagner l’admiration de Pierre-Elisabeth de Fontanieu, intendant et contrôleur général du Garde-Meuble, qui contribue à sa nomination de fournisseur du Garde-Meuble de la Couronne entre 1774 et 1785. Dès lors, les commandes de la Cour se multiplient et Riesener livre à Marie-Antoinette, au comte et à la comtesse de Provence, au comte d’Artois, au duc d’Orléans, à Mesdames, tantes du Roi, ainsi qu’aux grands seigneurs du royaume et aux fermiers généraux.

Plutôt qu’une structure opulente richement marquetée, Riesener a ici précautionneusement choisi une structure élégante, parée d’un beau placage d’acajou, dont le raffinement est souligné par des pieds fuselés, chacun à huit côtés alternativement plats et concaves, rythmés par des bagues et encadrements de bronze doré. L’élégance et la sobriété de ce bureau sont caractéristiques du milieu des années 1780 et du mouvement d’anglomanie qui gagne la France, influencée par le mobilier anglais néoclassique, riche en acajou. Ainsi, en 1784, Marie-Antoinette commande un ensemble de meubles de ce bois à Riesener pour ses nouveaux appartements du rez-de-chaussée à Versailles, tandis que le nouveau directeur du Garde-Meuble, Thierry de Ville-d’Avray, dépense plus de 20 000 livres pour décorer son appartement dans les bureaux du Garde-Meuble, la plupart en acajou. La même année, Riesener réalise au moins cinq bureaux cylindre dans ce matériau pour les membres de la Cour. Ce bureau est ainsi à l’image de la production de Riesener dans les années 1780 : une structure svelte, soulignée par une ornementation de bronze doré réservée aux éléments fonctionnels, tels que les galeries, les poignées, les entrées de serrures ou les encadrements, mais aussi sublimée par un acajou soigneusement sélectionné, ici moiré sur le cylindre et moucheté sur les tiroirs. Ainsi, sa production se distingue pendant cette période par des créations gracieuses et féminines, appelées alors « à l’étrusque » ou « à la romaine », remarquables par leur acajou, moucheté, veiné ou moiré, mais aussi par la qualité de ses bronzes et de ses bois ; Riesener employait par exemple pour ses tiroirs un chêne à la croissance très lente, garantissant leur qualité et solidité.

Si l’ébéniste Guillaume Benneman, également allemand, lui est bientôt préféré au Garde-Meuble Royal pour ses prix plus raisonnables, Riesener conserve la faveur de la Reine, qui continue de lui passer des commandes pour ses appartements de Fontainebleau et de St Cloud. Jean-Henri Riesener ne meuble pas que les salons et chambres d’apparat ; il décore également les appartements secondaires et intimes des souverains et princes, et ceux de toute une clientèle privée. Aussi conçoit-il des meubles plus simples et moins coûteux, qui conservent l’excellence de Riesener par certains raffinements, tels que le ressaut de faible relief du tiroir central ici, rythmant la ligne des tiroirs.

L’ingéniosité des mécanismes et des stratégies de production de l’ébéniste

Ce bureau se singularise également par l’ingéniosité et la qualité d’exécution de ses mécanismes. Son mécanisme d’ouverture à ressort et son système de fermeture complexe empêchent les tiroirs du bas d’être ouverts quand le cylindre ne l’est pas complètement et permettent la fermeture simultanée de plusieurs tiroirs. Comme un bureau cylindre attribué à Jean-Henri Riesener conservé à la Wallace Collection de Londres, ce bureau a un compartiment secret, uniquement accessible quand l’étagère inférieure est retirée. Par ailleurs, le cylindre se caractérise par un mécanisme ingénieux, qui le distingue du « roll-top », puisque les lamelles qui le forment sont inamovibles et le cylindre entier glisse dans des rainures pour disparaître à l’intérieur. Riesener hérite probablement sa maîtrise des mécanismes de son maître Oeben, nommé en 1760 ‘mécanicien du Roi’. Le bureau cylindre réalisé par Oeben pour Louis XV est d’ailleurs doté d’un système particulièrement complexe, dont Riesener devient responsable, à la mort d’Oeben, lorsqu’il achève la commande. Mais Riesener travaille aussi avec Pierre II Destriches, qui a contribué à la réalisation des tables mécaniques du Château de Choisy et de Trianon, et avec le mécanicien du Garde-Meuble Jen-Gotfritt Mercklein, pour les systèmes métalliques les plus complexes. La perfection des mécanismes de ce bureau est d’une modernité telle qu’un modèle comparable, exposé par Sir Richard Wallace à Bethnal Green en 1875, était daté du XIXe siècle, tant il paraissait précoce pour une production de la fin du XVIIIe siècle.

Mais Jean-Henri Riesener fait également preuve d’ingéniosité dans ses stratégies de production. Après le Bureau du Roi, il réalise des modèles plus petits, plus confortables et dont la réalisation était moins longue pour ses ateliers. Dans une certaine mesure, il standardise les modèles de ses bureaux, lui permettant de réutiliser les mêmes plans pour plusieurs commandes, augmentant ainsi l’efficacité de sa production. Le bureau commandé pour Mme Thierry de Ville d’Avray en septembre 1784 reprend ainsi la même structure que ceux commandés pour Marie-Antoinette deux mois plutôt. De même, ce bureau présente dans son cabinet intérieur une combinaison habituelle de tiroirs, niches et étagères, tablette d’écriture et tirettes, commune à une série de bureaux cylindres comparables de Riesener, comme trois vendus chez Christie’s, à Paris le 10 septembre 2018 (lot 18), à New York le 21 et 22 octobre 2010 (lot 467), ou à Londres le 4 juillet 1996 (lot 350).

L’ingéniosité de sa stratégie de production lui permet par ailleurs de surmonter la crise révolutionnaire. Quand celle-ci éclate, une partie de sa clientèle quitte la France, laissant Riesener sans commande : il forme alors ses ouvriers à fabriquer des crosses de fusil et s’adapte au nouveau régime. Avec les peintres Jacques-Louis David et Hubert Robert, il fait même partie, en 1793, d’une commission d’experts artistes chargés de priser les œuvres d’art saisies chez les émigrés ayant fuit la France. Lors des ventes du mobilier du Château de Versailles décrétées par la Convention, il rachète d’ailleurs un certain nombre des meubles qu’il avait livrés au Garde-Meuble, pour les revendre, en produisant parallèlement des pièces de mobilier Directoire.

L’influence de Riesener dans l’histoire du goût

Si Jean-Henri Riesener exerce un rôle majeur dans l’histoire du mobilier sous le règne de Louis XVI, son influence posthume sur les collectionneurs et ébénistes des siècles suivants est tout aussi considérable. Au XIXe siècle, quatre des plus grands collectionneurs anglais initient un engouement hors du commun pour ses œuvres en Angleterre : George Watson Taylor, George IV, le marquis de Hertford et Ferdinand de Rothschild. Alors que George Watson Taylor est un des premiers à en collectionner les œuvres, six d’entre elles sont achetées par George IV à la vente du propriétaire en 1825, pour le nouvel appartement du roi à Windsor Castle. Le marquis de Hertford acquiert quant à lui au moins vingt pièces de Riesener ou de son style, tandis que quelques décennies plus tard, Ferdinand et Alice de Rothschild assemblent onze pièces attribuées à l’ébéniste pour le Waddesdon Manor, qui compte aujourd’hui la plus grande collection de Riesener en Grande-Bretagne. A la fin du XIXe siècle, cet engouement gagne les Etats-Unis, sous l’influence des Frères Duveen, marchands d’art anglais. Ces derniers comptaient en effet parmi leur clientèle de nombreux banquiers et industriels américains désireux d’élever leur statut social, sous l’émulation d’un mode de vie aristocratique initié par la famille Rothschild. Si les œuvres de Riesener étaient synonymes d’élégance française et d’excellence d’exécution, elles étaient surtout associées, outre-Atlantique, aux liens qu’entretenait Riesener avec Marie-Antoinette et à une fascination pour l’Ancien-Régime.

Riesener exerce également une influence majeure en Europe sur les ébénistes de son temps, comme l’allemand David Roetgen, dont un bureau cylindre comparable a été vendu chez Sotheby’s à Londres le 4 juillet 2018 (lot 23), Fidelys Schey, dont un bureau similaire a été vendu chez Sotheby’s à Paris le 26 juin 2024 (lot 59), ou encore, longtemps après sa mort, François Linke, avec un bureau cylindre semblable vendu chez Sotheby’s à Paris le 22 juin 2023 (lot 13).

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The excellence and refinement of Riesener, a testament to Oeben and English Neoclassical Traditions

Born in 1734 in Gladbeck, Jean-Henri Riesener moved to Paris in 1754 to work in the workshop of another German cabinetmaker, Jean-François Oeben. This desk clearly reflects the influence of his master, with a shape inspired by the cylinder desks pioneered by Jean-François Oeben in the 1760s, featuring a cylindrical upper section that conceals two rows of drawers and shelves positioned above a writing surface. In 1760, Louis XV commissioned Oeben to create a cylinder desk, the Bureau du Roi (The King’s desk) for his private study in Versailles – a piece Oeben would never complete, as he passed away in 1763. Subsequently, Riesener took over the workshop, completed the commission, delivering it to the king in 1769, and was awarded the title of master cabinetmaker that same year. The exceptional craftsmanship of this desk established it as one of the most renowned pieces of furniture worldwide, earning Riesener the admiration of Pierre-Élisabeth de Fontanieu, Intendant and Head of the Garde-Meuble Royal – the royal furniture repository – who played a key role in his appointment as a supplier to the Garde-Meuble de la Couronne from 1774 to 1785. From then on, orders from the Court poured and Riesener delivered to Marie-Antoinette, the Count and Countess of Provence, the Count of Artois, the Duke of Orléans, and Mesdames, the King’s aunts, as well as to the great lords of the kingdom and the tax farmers-general.

Rather than an opulent structure richly inlaid with marquetry, Riesener cautiously opted for an elegant structure adorned with a fine mahogany veneer. The refinement of the piece is underlined by tapered legs, each featuring eight alternately flat and concave sides, embellished by ormolu rings and frames. The elegance and sobriety of this desk are characteristic of the mid-1780s and the Anglomania movement that swept through France, influenced by neoclassical English furniture that was rich in mahogany. In 1784, Marie-Antoinette commissioned a set of furniture in this wood from Riesener to furnish her new ground-floor apartments in Versailles, while Thierry de Ville-d’Avray, the new director of the Garde-Meuble, spent over 20,000 pounds decorating his apartment in the Garde-Meuble offices, mostly with mahogany. That same year, Riesener produced at least five cylinder desks from this material for members of the Court. This desk reflects the style of the Riesener furniture produced in the 1780s: a slender structure, highlighted by ormolu ornamentation reserved for functional elements such as galleries, handles, lock escutcheons and frames. It is also embellished with carefully selected mahogany, displaying a moiré pattern on the cylinder and a speckled finish on the drawers. During this period, his creations were characterised by graceful, feminine designs, referred to as “Etruscan” or “Roman”. These pieces were remarkable not only for their mottled, veined, or moiré mahogany but also for the quality of the bronzes and woods used. For instance, Riesener selected extremely slow-growing oak for his drawers, ensuring their durability and solidity.
Although cabinetmaker Guillaume Benneman, who was also German, soon became the preferred choice at the Garde-Meuble Royal on account of his more reasonable prices, Riesener retained the favour of the Queen, who continued to place orders with him for her Fontainebleau and St. Cloud residences. Jean-Henri Riesener not only furnished salons and state rooms but also decorated the private and intimate apartments of sovereigns and princes, along with those of a broad private customers. He thus designed simpler, less expensive pieces of furniture that retained the excellence of Riesener through certain refinements, such as the low-relief projection of the central drawer here, accentuating the line of the other drawers.

The ingenious mechanisms and production strategies devised by the cabinetmaker

The desk is also unique on account of the ingenuity and craftsmanship of its mechanisms. Its spring-loaded opening mechanism and complex locking system prevent the bottom drawers from being accessible when the cylinder is not fully open, allowing several drawers to be closed simultaneously. Similarly to a cylinder desk attributed to Jean-Henri Riesener housed in the Wallace Collection in London, this desk has a secret compartment, only accessible when the lower shelf is removed. The cylinder also features an ingenious mechanism that differentiates it from a conventional roll top, as the slats shaping it are irremovable and the entire cylinder slides into grooves to disappear inside. Riesener likely inherited his mastery of mechanisms from his master Oeben, who was appointed “Mechanic to the King” in 1760. The cylinder desk designed by Oeben for Louis XV was fitted with an exceptionally intricate mechanism, for which Riesener assumed responsibility when he completed the commission following Oeben’s death. Riesener also collaborated with Pierre II Destriches, who contributed to the mechanical tables at the Château de Choisy and Trianon, and with the furniture mechanic Jen-Gotfritt Mercklein, for the most complex metal systems. The perfection of this desk’s mechanisms is so advanced that a comparable model, exhibited by Sir Richard Wallace at Bethnal Green in 1875, was dated to the 19th century, as it appeared too modern for a late 18th-century creation.

Jean-Henri Riesener also demonstrated ingenuity in his production strategies. After the Bureau du Roi, he produced smaller, more comfortable models that required less time to produce in his workshops. He standardised the designs of his desks to a certain extent, enabling him to re-use the same plans for multiple orders, thereby increasing the efficiency of his production process. The desk commissioned for Mme Thierry de Ville-d’Avray in September 1784 adopted the same structure as those commissioned for Marie-Antoinette two months earlier. Similarly, the inner cabinet of this desk features the typical combination of drawers, niches and shelves, writing tablet and pulls, common to a series of comparable cylinder desks by Riesener, such as three sold at Christie’s, in Paris on 10 September 2018 (lot 18), in New York on 21 and 22 October 2010 (lot 467), and in London on 4 July 1996 (lot 350).

His ingenious production strategy allowed him to effectively overcome the challenges of the revolutionary crisis. When the French Revolution erupted, part of his customers fled France, leaving Riesener short of orders. As a result, he began training his workers to manufacture rifle butts, adapting to the new regime. In 1793, along with painters Jacques-Louis David and Hubert Robert, he was appointed as a member of a commission of expert artists tasked with appraising artworks seized from emigrants who had fled the country. During the Château de Versailles furniture sales ordered by the Convention, he repurchased some of the pieces he had previously delivered to the Garde-Meuble to resell them, while simultaneously producing pieces of furniture in the Directoire style.

The influence of Riesener on shaping the history of taste

While Jean-Henri Riesener played a significant role in the history of furniture during the reign of Louis XVI, his posthumous influence on collectors and cabinetmakers in subsequent centuries has been equally considerable. In the 19th century, four of the greatest English collectors initiated an exceptional enthusiasm for his works in England: George Watson Taylor, George IV, the Marquess of Hertford and Ferdinand de Rothschild. While George Watson Taylor was among the first collectors of these masterpieces, six were acquired by King George IV at the owners’ sale in 1825 to furnish the new royal apartment at Windsor Castle. The Marquess of Hertford acquired at least twenty pieces by Riesener or in his style. A few decades later, Ferdinand and Alice de Rothschild assembled eleven pieces attributed to the cabinetmaker for Waddesdon Manor, which now holds the largest collection of Riesener pieces in Great Britain. At the end of the 19th century, this trend spread to the United States, influenced by the Duveen brothers, English art dealers. Their customers included several American bankers and industrialists eager to raise their social status by emulating the aristocratic lifestyle initiated by the Rothschild family. While his pieces epitomised French elegance and exceptional craftsmanship, across the Atlantic they were primarily associated with Riesener’s ties to Marie-Antoinette and a fascination with the ancien régime.

Riesener also significantly influenced European cabinetmakers of his era, including the German David Roetgen, whose similar cylinder desk was sold at Sotheby’s in London on July 4, 2018 (lot 23); Fidelys Schey, whose comparable desk was auctioned at Sotheby’s in Paris on June 26, 2024 (lot 59); and, long after his death, François Linke, whose analogous cylinder desk was sold at Sotheby’s in Paris on June 22, 2023 (lot 13).

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