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L'iconographie de saint Michel terrassant le Mal a évolué au fil des siècles, reflet des préoccupations spirituelles des différentes époques. Saint Michel, l'archange guerrier, est traditionnellement représenté en armure, brandissant une épée ou une lance, triomphant du dragon symbolisant le Mal. Cette image, qui puise ses racines dans l'Apocalypse de saint Jean (Apocalypse 12, 7-9), a été interprétée et réinterprétée, chaque artiste y apportant sa vision et son style.
Aux premiers siècles du christianisme, les représentations de l’archange sont essentiellement symboliques. L'archange est souvent figuré seul, en habit de guerrier, piétinant un dragon d'apparence assez basique, symbole universel du Mal. Cependant, dès le Moyen Âge, les artistes commencent à enrichir l'iconographie de détails plus élaborés, influencés par les récits apocryphes et les légendes locales.
Une particularité iconographique fascinante du tableau ci-présent, en comparaison avec d’autres compositions du même sujet peintes dans un contexte historique semblable telles que le Saint Michel terrassant le dragon de Bartolomé Bermejo (1440-1498) (National Gallery, Londres, no. inv. NG6553), est la représentation du Mal comme un diable anthropomorphique dont le corps – le ventre et les genoux dans le cas de notre tableau – se couvre de multiples têtes. Cette interprétation trouve son apogée dans l'art gothique et renaissant, où la monstruosité du Mal est accentuée par la multiplication des visages diaboliques sur le corps du monstre. Une gravure du monogrammiste ES, graveur allemand actif vers 1450-1467, représentant le combat de l’archange où le Mal est représenté sous ces traits anthropomorphiques (British Museum, Londres, no. inv. 1851, 1213.119) atteste de la diffusion de cette particularité iconographique dont notre tableau s’inscrit dans la continuité.
Ces représentations complexes et terrifiantes servent plusieurs objectifs. Elles illustrent la croyance médiévale en un Mal omniprésent et protéiforme, capable de se manifester de mille façons pour tromper et corrompre l'humanité. Les multiples têtes humaines symbolisent les diverses tentations et péchés qui assaillent les fidèles. Chaque visage, souvent grimaçant ou grotesque, est une allégorie d'un vice particulier, rendant le combat de saint Michel encore plus héroïque et symbolique.
Aux premiers siècles du christianisme, les représentations de l’archange sont essentiellement symboliques. L'archange est souvent figuré seul, en habit de guerrier, piétinant un dragon d'apparence assez basique, symbole universel du Mal. Cependant, dès le Moyen Âge, les artistes commencent à enrichir l'iconographie de détails plus élaborés, influencés par les récits apocryphes et les légendes locales.
Une particularité iconographique fascinante du tableau ci-présent, en comparaison avec d’autres compositions du même sujet peintes dans un contexte historique semblable telles que le Saint Michel terrassant le dragon de Bartolomé Bermejo (1440-1498) (National Gallery, Londres, no. inv. NG6553), est la représentation du Mal comme un diable anthropomorphique dont le corps – le ventre et les genoux dans le cas de notre tableau – se couvre de multiples têtes. Cette interprétation trouve son apogée dans l'art gothique et renaissant, où la monstruosité du Mal est accentuée par la multiplication des visages diaboliques sur le corps du monstre. Une gravure du monogrammiste ES, graveur allemand actif vers 1450-1467, représentant le combat de l’archange où le Mal est représenté sous ces traits anthropomorphiques (British Museum, Londres, no. inv. 1851, 1213.119) atteste de la diffusion de cette particularité iconographique dont notre tableau s’inscrit dans la continuité.
Ces représentations complexes et terrifiantes servent plusieurs objectifs. Elles illustrent la croyance médiévale en un Mal omniprésent et protéiforme, capable de se manifester de mille façons pour tromper et corrompre l'humanité. Les multiples têtes humaines symbolisent les diverses tentations et péchés qui assaillent les fidèles. Chaque visage, souvent grimaçant ou grotesque, est une allégorie d'un vice particulier, rendant le combat de saint Michel encore plus héroïque et symbolique.