JOORIS VAN DER STRAETEN (PAYS-BAS MÉRIDIONAUX, ACTIF ENTRE 1552 ET 1577)
JOORIS VAN DER STRAETEN (PAYS-BAS MÉRIDIONAUX, ACTIF ENTRE 1552 ET 1577)
JOORIS VAN DER STRAETEN (PAYS-BAS MÉRIDIONAUX, ACTIF ENTRE 1552 ET 1577)
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PROVENANT D'UNE IMPORTANTE COLLECTION FRANÇAISE
JOORIS VAN DER STRAETEN (PAYS-BAS MÉRIDIONAUX, ACTIF ENTRE 1552 ET 1577)

Portrait d'Élisabeth de Valois (1545-1568), reine consort d'Espagne, de Naples et de Sicile, dans une robe brodée parée de bijoux, de trois-quarts, à côté d'une table drapée

细节
JOORIS VAN DER STRAETEN (PAYS-BAS MÉRIDIONAUX, ACTIF ENTRE 1552 ET 1577)
Portrait d'Élisabeth de Valois (1545-1568), reine consort d'Espagne, de Naples et de Sicile, dans une robe brodée parée de bijoux, de trois-quarts, à côté d'une table drapée
huile sur toile
112 x 93 cm (44 x 36 2⁄3 in.)
来源
Chez Charles Albert de Burlet (1882-1956), Bâle, avant le 17 mars 1917 ;
Vendu par celui-ci pour moitié à Kunstsalon Paul Cassirer (1871-1926), Berlin, entre le 17 mars et le 2 novembre 1917 (chacun détenant le tableau à la moitié - no. inv. 2872, comme Coello) ;
Acquis auprès de ceux-ci par W. von Stumm (probablement Wilhelm von Stumm [1869-1935]) le 2 novembre 1917.
Chez Harari & Johns, Londres (comme Anthonis Mor - selon une étiquette au revers du cadre).
Vente anonyme, Sotheby's, Londres, 27 mai 1987, lot 2 (comme d'après Anthonis Mor).
Chez Harari & Johns, Londres ;
Acquis auprès de celui-ci par l'actuel propriétaire le 10 juin 1991.
出版
J. M. Varez, The Portraits of Elizabeth de Valois as Queen of Spain, [Master Thesis], Courtauld Institute of Art, University of London, 1990, p. 54, p. 95, notes 28 et 30, reproduit en noir et blanc fig. 28.
更多详情
JOORIS VAN DER STRAETEN (ACTIVE BETWEEN 1552 AND 1577), PORTRAIT OF ELISABETH OF VALOIS (1545-1568), QUEEN CONSORT OF SPAIN, NAPLES AND SICILY, IN A JEWELED EMBROIDERED DRESS, THREE-QUARTER VIEW, NEXT TO A DRAPED TABLE, OIL ON CANVAS

This sumptuous portrait executed by Jooris van der Straeten (active 1552-1577) after the prime by Antonis Mor (1516⁄1521-1576) depicts the young Queen of Spain, Elisabeth de Valois (1546-1568), shortly after her marriage to Philip II of Spain (1527-1598) in 1559.

Elisa Bermejo Martinez, in her catalogue entry on Mor’s prime (E. Bermejo in S. Breuer-Hermann et al., Alonso Sánchez Coello y el Retrato en la Corte de Felipe II, [exh. cat.], Madrid, 1990, p. 131), postulates that the sitter may be shown in the clothes she wore for her wedding in Spain. Whilst this cannot be proven, in the charmingly named Mémoire de ce qu’il faut pour Madame (MS. de IMP. bo. 8638, fol. 55. Collection de Documents Inédits), Elisabeth’s trousseau is described in detail, and includes a crimson dress heavily embroidered with gold, in which description it is very tempting to see the dress in the present portrait. Given the meticulousness with which the costume is detailed, it is likely that the young Queen would have lent her jewellery and clothing to Mor, allowing him to work on this without her being present.

Daughter of Henri II of France (1519-1559) and his wife Catherine de Medici (1519-1589), Elisabeth was, like all royal women of her time, a pawn on Europe’s political chess-board. When Elisabeth was just four years old, Henri II entered into discussions with the English ambassadors to organise a marriage contract between her and the young, protestant King Edward VI of England (1537-1553). However, Edward’s death in 1553 at the age of sixteen put an end to this controversial match. It was not until 1558, with the negotiations surrounding the Treaty of Cateau-Cambrésis that a new husband was suggested for the young princess. The treaty, eventually signed in two parts in 1559, brought an end to the Eleventh Italian War, fought between France, Spain and the Holy Roman Empire for control of various territories on the Italian peninsular, most notably the Duchy of Milan. During the original negotiations, Elisabeth had been offered in marriage to Don Carlos, Prince of Asturias (1545-1568), heir to the Spanish throne. However, the death of Mary Tudor (1516-1558), second wife of Philip II, in November 1558 changed the situation. Instead the hand of the French Princess was given to the Spanish King himself as a sign of the peace between the two historically warring states. For this reason, she became known in Spain as Isabel de La Paz, Elisabeth of Peace.

From a diplomatic perspective, it would have been very important for a portrait of the new Spanish Queen to be swiftly executed and widely disseminated as the visual symbol of the new French-Spanish union. It is not surprising that Philip turned first to Antonis Mor, his court artist, for such an important commission. The Dutchman had returned to Spain in 1559, likely accompanying Philip back from the Netherlands. Van der Straeten, who may have done some of his original training with Mor, is also recorded in Spain in 1559, when he received a commission for the church of Santiago de Cáceres. That he should have been tasked with executing other versions of Elisabeth’s portrait after Mor’s departure from Spain in 1561 is therefore logical. Indeed, he went on to become one of her official painters, recorded under the name Jorge de la Rua, between 1560 and 1571, before finally leaving for France to work as a painter for another Elisabeth, Queen of France (1554-1592), wife of Charles IX of France (1550-1574), and sister-in-law to the Spanish Queen.

There are six known versions of the present portrait, Mor’s prime (that unlike the other versions is executed on panel; Várez Fisa collection, Spain), one other given to Mor himself sold at Christie’s in 1994 (8 July 1994, lot 54), one by Alonso Sánchez Coello (1531-1588), previously also in the Várez Fisa collection, and three further examples that are less easily distinguishable workshop productions. In addition to these, an extended full-length version is in a private collection in America, and there are a number of bust-length reductions, most notably that in the Louvre (inv. no. 1721/ MR 929). It is equally a portrait that has inspired other artists outside of Mor’s own circle; Sir Peter Paul Rubens (1577-1640) made a sketch of it in 1609 (see L. Burchard, Corpus Rubenianum, XXIV, fig. 168), and later Edgar Degas (1834-1917) made a delicate black chalk sketch of her head, now held in the Fitzwilliam Museum, Cambridge (inv. no. PD.22-1978).

荣誉呈献

Olivia Ghosh
Olivia Ghosh Associate Specialist

拍品专文

Ce somptueux portrait exécuté par Jooris van der Straeten (actif entre 1552 et 1577) d'après le tableau d'Antonis Mor (1516⁄1521-1576) représente la jeune reine d'Espagne, Élisabeth de Valois (1546-1568), peu après son mariage avec Philippe II d'Espagne (1527-1598) en 1559.

Elisa Bermejo Martinez, dans sa notice de catalogue sur le tableau de Mor (E. Bermejo, in S. Breuer-Hermann et al., Alonso Sánchez Coello y el Retrato en la Corte de Felipe II, [cat. exp.], Madrid, 1990, p. 131), émet l'hypothèse que la reine pourrait être représentée dans le costume qu'elle portait lors de son mariage. Bien que cela ne puisse être prouvé, le charmant Mémoire de ce qu'il faut pour Madame (MS. de IMP. no. 8638, fol. 55. Collection de Documents Inédits) décrit le trousseau d'Élisabeth en détail : celui-ci comprend une robe cramoisie généreusement brodée au fil d'or, dans laquelle il est très tentant de voir la robe du présent portrait. Au regard de la minutie avec laquelle le costume est rendu dans le tableau de Mor, il est probable que la jeune reine ait prêté ses bijoux et ses vêtements au peintre afin de lui permettre de travailler en son absence.

Fille d'Henri II de France (1519-1559) et de son épouse Catherine de Médicis (1519-1589), Élisabeth fût, comme toutes les femmes de sang royal de son époque, un pion sur l'échiquier politique européen. Alors qu'Élisabeth n'a que quatre ans, Henri II entame des discussions avec les ambassadeurs anglais afin d'organiser un mariage entre elle et le jeune roi protestant Édouard VI d'Angleterre (1537-1553). La mort d'Édouard en 1553, à l'âge de seize ans, met cependant un terme à cette union controversée. Ce n'est qu'en 1558, lors des négociations du traité du Cateau-Cambrésis, qu'un nouvel époux est proposé à la jeune princesse. Cet accord, signé par les deux parties en 1559, met fin à la onzième guerre d'Italie, qui opposait alors la France, l'Espagne et le Saint-Empire romain germanique pour le contrôle de divers territoires de la péninsule italienne, notamment le duché de Milan. Lors des négociations initiales, Élisabeth avait été offerte en mariage à Don Carlos, prince des Asturies (1545-1568), héritier du trône d'Espagne. Cependant, la mort en novembre 1558 de Marie Tudor (1516-1558), seconde épouse de Philippe II, changea la donne et la main de la princesse française fut donnée au roi d'Espagne lui-même en signe de paix entre les deux États historiquement belligérants. C'est pour cette raison qu' Élisabeth de Valois est connue en Espagne sous le nom d'Isabel de La Paz, Élisabeth de la Paix.

D'un point de vue diplomatique, il aurait été très important qu'un portrait de la nouvelle reine d'Espagne soit rapidement exécuté et largement diffusé en tant que symbole de la nouvelle union franco-espagnole. Dans ce cadre, il n'est pas surprenant que Philippe se soit d'abord tourné vers son peintre de cour Antonis Mor pour une commande aussi importante. Le Hollandais était revenu en Espagne en 1559, en accompagnant probablement Philippe depuis les Pays-Bas. Van der Straeten, qui a peut-être effectué une partie de sa formation auprès de Mor, est également présent en Espagne en 1559, année durant laquelle il reçoit une commande pour l'église de Santiago de Cáceres. Il est ainsi logique qu'il ait été chargé d'exécuter d'autres versions du portrait d'Élisabeth après le départ de Mor d'Espagne, en 1561. Il devient alors l'un des peintres officiels de la reine entre 1560 et 1571 sous le nom de Jorge de la Rua, avant de partir en France pour travailler comme peintre d'une autre Élisabeth, reine de France (1554-1592), épouse de Charles IX de France (1550-1574), et belle-sœur de la reine d'Espagne.

On connaît six versions de ce portrait : le portrait original de Mor (qui, contrairement aux autres versions, est exécuté sur panneau ; collection Várez Fisa, Espagne), une autre version donnée à Mor vendue chez Christie's en 1994 (8 juillet 1994, lot 54), une version d'Alonso Sánchez Coello (1531-1588) qui se trouvait également dans la collection Várez Fisa, et trois autres tableaux qui sont moins faciles à distinguer des productions d'atelier. En outre, une version en pied se trouve dans une collection particulière américaine, et il existe un certain nombre de versions en buste, notamment celle du Louvre (no. inv. 1721/ MR 929). Ce portrait a également inspiré d'autres artistes en dehors du cercle de Mor : Pieter Paul Rubens (1577-1640) en a fait une esquisse en 1609 (voir L. Burchard, Corpus Rubenianum, XXIV, fig. 168) et, plus tard, Edgar Degas (1834-1917) a exécuté une délicate esquisse à la pierre noire de son visage, aujourd'hui conservée au Fitzwilliam Museum, Cambridge (no. inv. PD.22-1978).

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