Zao Wou-Ki (1920-2013)
Zao Wou-Ki (1920-2013)
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Zao Wou-Ki (1920-2013)

Sans titre (Parc)

细节
Zao Wou-Ki (1920-2013)
Sans titre (Parc)
signé indistinctement (en bas à gauche et droite); signé et daté 'Zao Wou Ki 1949' (au dos)
huile sur isorel
59.8 x 72.7 cm.
Peint entre janvier et mai 1949.

signed indistinctly (lower left and right); signed and dated 'Zao Wou Ki 1949' (on the reverse)
oil on masonite
23 ½ x 25 5⁄8 in.
Painted between May and June 1949.
来源
Atelier de l'artiste
出版
F. Marquet-Zao et Y. Hendgen, Catalogue raisonné des peintures Zao Wou-Ki, 1935-1958, Volume I, Paris, 2019, No. P-0086 (illustré en couleurs pp. 79 et 274).
展览
Paris, Galerie Creuze, Peinture de Zao Wou-Ki, mai 1949, No. 21
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Cette œuvre est référencée dans les archives de la Fondation Zao Wou-Ki. Un certificat pourra être émis sur demande et aux frais du futur acquéreur, à l'issu de la vente.

荣誉呈献

Morgane Cornu
Morgane Cornu Junior Specialist

拍品专文

« Tout le monde est lié par une tradition. Je suis lié par deux. » - Zao Wou-Ki

Offerts directement par l’artiste à Simone et Antoine Veil, les deux tableaux présentés ici sont des œuvres de jeunesse singulières et captivantes. Elles datent toutes deux de 1949, soit un an après l’arrivée du peintre chinois à Paris, où il ne tardera pas à être reconnu comme l’artiste de la synthèse entre l’art oriental et occidental. Sans titre (Parc) a notamment fait l’objet d’une première exposition individuelle à la Galerie Creuze, à Paris, en mai 1949. Des arbres aux silhouettes spectrales, des clôtures et des structures couvertes sont représentés par de fines lignes qui évoquent la calligraphie traditionnelle chinoise à l’encre. Ces éléments émergent d’une brume de magenta, de noir et de bleu-vert qui semble annoncer de façon quasi-prophétique le passage ultérieur de Zao Wou-Ki à l’abstraction. Quant à Sans titre (Vase de fleurs), il s’agit d’une élégante nature morte. Un bouquet de roses pâles jaillit d’un vase, le tout placé sur un fond lumineux et magnifiquement travaillé. Des lignes hachurées dynamisent la surface grise au premier plan, faisant écho à la gestuelle puissante avec laquelle l’artiste a peint la profusion de tiges, de feuilles et de fleurs sinueuses. En 1998-1999, cette œuvre a été exposée lors de la grande rétrospective « Zao Wou-Ki. 60 ans de peintures (1935-1998) », qui a pris place sur les murs de nombreux musées en Chine, à Shanghai, Pékin et Guangzhou.

Né dans la capitale chinoise en 1920, Zao Wou-Ki a étudié à l’école des Beaux-arts de Hangzhou sous l’égide de professeurs chinois mais aussi occidentaux. Très jeune, il est fasciné par le travail de Cézanne, Matisse et Picasso, dont il découvre les œuvres reproduites dans les magazines américains et sur les cartes postales que son oncle rapporte de Paris. Après une exposition personnelle couronnée de succès à Shanghai en 1947, Zao Wou-Ki décide de poursuivre sa carrière artistique dans la capitale française. En 1948, à la suite d’un long voyage jusqu’à Marseille, le peintre et sa femme s’installent dans un petit atelier du quartier de Montparnasse, centre névralgique de l’effervescence artistique. Alberto Giacometti est alors un de leurs voisins. Zao Wou-Ki fréquente l’Académie de la Grande Chaumière et apprend le français à l’Alliance française. Il rejoint un groupe cosmopolite d’artistes visionnaires, qui compte entre autres Sam Francis, Joan Mitchell, Jean-Paul Riopelle, Maria Helena Vieira da Silva, Hans Hartung et Pierre Soulages.

Les premières expositions de Zao Wou-Ki sont saluées par Joan Miró et Pablo Picasso. En 1951, lors d’une visite en Suisse, le peintre chinois découvre les œuvres de Paul Klee, dont la poésie et le symbolisme l’incitent à s’orienter encore davantage vers l’abstraction. Au cours de sa longue et brillante carrière, Zao Wou-Ki a exploré des influences aussi variées que l’écriture sur os d’oracles de la dynastie Shang ou l’expressionnisme abstrait de l’école de New York. Mais le plasticien d’origine chinoise n’a jamais été lié à une seule identité culturelle, développant une manière de peindre riche et fluide qui mêle énergies intérieures et réflexions sur le monde extérieur. Sereines, complexes et vastes, des œuvres comme Sans titre (Parc) et Sans titre (Vase de fleurs) semblent se déployer à travers plusieurs dimensions. Il déclare : « Si l’influence de Paris est indéniable dans toute ma formation d’artiste, je tiens aussi à dire que j’ai peu à peu redécouvert la Chine… Paradoxalement, c’est peut-être à Paris que je dois ce retour à mes origines les plus profondes. » (Zao Wou-Ki, cité dans Panorama chrétien, No. 49, Paris, avril 1961, p. 45). Simone Veil était présente lors de la cérémonie au Jeu de Paume lorsque Zao Wou-Ki a été intronisé à l’Académie des Beaux-Arts en 2003, en reconnaissance de l’ensemble de son œuvre.


‘Everybody is bound by a tradition. I am bound by two.’ - Zao Wou-Ki

Gifted directly from the artist to Simone and Antoine Veil, the present two paintings are rare and radiant early works by Zao Wou-Ki. Both date from 1949: just a year after Zao first arrived from China in Paris, where he would soon rise to acclaim for his unique synthesis of Eastern and Western modes of art-making. Sans titre (Parc) was exhibited in his very first Paris solo show at the Galerie Creuze in May that year. Spectral trees, fences and roofed structures are conveyed in fine, calligraphic lines that display the influence of traditional Chinese ink painting. They emerge from an atmospheric haze of magenta, black and blue-green which seems prophetic of Zao’s later shift towards abstraction. Sans titre (Vase de fleurs), meanwhile, is an elegant still-life. A bunch of pale pink roses bursts from a vase before a luminous, richly-worked backdrop. Hatched lines energise the grey surface in the foreground, echoing the deft, gestural strokes with which Zao has painted the profusion of sinuous stems, leaves and flowers. In 1998-1999 the work was shown in the major retrospective Zao Wou-Ki. 60 ans de peintures (1935-1998), which toured museum venues from Shanghai to Beijing and Guangzhou, China.

Born in Beijing in 1920, Zao studied under both Western and Chinese teachers at the Hangzhou School of Fine Arts as a teenager. He was fascinated by painters such as Cézanne, Matisse and Picasso, whose work he saw reproduced in American magazines and on postcards his uncle brought back from Paris. After a successful solo exhibition in Shanghai in 1947, he resolved to travel with his wife to the French capital to further his artistic career. In 1948, after a long voyage to Marseille, the couple took a small studio in the thriving artistic district of Montparnasse. Alberto Giacometti was among their neighbours. Zao learnt French at the Alliance Française and frequented the Académie de la Grande Chaumière. He became part of a cosmopolitan group of French and international artists including Sam Francis, Joan Mitchell, Jean-Paul Riopelle, Maria Helena Vieira da Silva, Hans Hartung and Pierre Soulages, whose diverse approaches were breathing new life into the city’s art scene.

Zao’s early exhibitions were praised by luminaries including Joan Miró and Pablo Picasso. In 1951, on a visit to Switzerland, he discovered the works of Paul Klee, whose poetry and symbolism inspired him to move towards abstraction. Across his long and distinguished career, he would explore influences as varied as Shang-dynasty oracle bone script and the Abstract Expressionism of the New York School. Zao was never beholden to one cultural identity, and evolved a rich, fluid way of painting, blending interior energies with reflections on the external world. Serene, intricate and spacious, works like Sans titre (Parc) and Sans titre (Vase de fleurs) seem to exist in several dimensions at once. ‘Although the influence of Paris is undeniable in all my training as an artist,’ Zao once said, ‘I also wish to say that I have gradually rediscovered China … Paradoxically, perhaps, it is to Paris that I owe this return to my deepest origins’ (Zao Wou-Ki, quoted in Panorama chrétien, No. 49, Paris, April 1961, p. 45). Simone Veil was present at the ceremony at the Jeu de Paume when Zao, in recognition of a lifetime of extraordinary achievements, was inducted into the Académie des Beaux-Arts in 2003.



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