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Provenant d'une collection particulière, Japon
Berthe Morisot (1841-1895)
Julie Manet à la perruche
细节
Berthe Morisot (1841-1895)
Julie Manet à la perruche
avec le cachet 'Berthe Morisot' (en bas à gauche; Lugt 1826)huile sur toile
84 x 55.4 cm.
Peint en 1890
stamped 'Berthe Morisot' (lower left; Lugt 1826)
oil on canvas
33 1⁄8 x 21 7⁄8 in.
Painted in 1890
Julie Manet à la perruche
avec le cachet 'Berthe Morisot' (en bas à gauche; Lugt 1826)huile sur toile
84 x 55.4 cm.
Peint en 1890
stamped 'Berthe Morisot' (lower left; Lugt 1826)
oil on canvas
33 1⁄8 x 21 7⁄8 in.
Painted in 1890
来源
Atelier de l'artiste.
Julie Manet (Madame Ernest Rouart), Paris (par descendance).
Natasha et Jacques Gelman, Mexico City (avant 1961).
Sam Salz, Inc., New York.
Barbara Shields Crowley, New York.
Collection particulière (par descendance); vente, Sotheby's, New York, 17 mai 1990, lot 1.
Collection particulière, Japon (acquis au cours de cette vente).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
Julie Manet (Madame Ernest Rouart), Paris (par descendance).
Natasha et Jacques Gelman, Mexico City (avant 1961).
Sam Salz, Inc., New York.
Barbara Shields Crowley, New York.
Collection particulière (par descendance); vente, Sotheby's, New York, 17 mai 1990, lot 1.
Collection particulière, Japon (acquis au cours de cette vente).
Puis par descendance au propriétaire actuel.
出版
M. Angoulvent, Berthe Morisot, Paris, 1933, p. 137, no. 397 (titré 'Jeune fille à la perruche (Julie Manet rue de Villejust)'; daté '1890-91').
M.-L. Bataille et G. Wildenstein, Berthe Morisot, Catalogue des peintures, pastels et aquarelles, Paris, 1961, p. 41, no. 265 (illustré, p. 194, fig. 283).
A. Clairet, D. Montalant et Y. Rouart, Berthe Morisot, Catalogue raisonné de l'œuvre peint, Paris, 1997, p. 245, no. 267 (illustré).
M.-L. Bataille et G. Wildenstein, Berthe Morisot, Catalogue des peintures, pastels et aquarelles, Paris, 1961, p. 41, no. 265 (illustré, p. 194, fig. 283).
A. Clairet, D. Montalant et Y. Rouart, Berthe Morisot, Catalogue raisonné de l'œuvre peint, Paris, 1997, p. 245, no. 267 (illustré).
展览
Paris, Boussod, Valadon & Cie., Exposition de Tableaux, Pastels et Dessins par Berthe Morisot, mai-juin 1892, p. 19, no. 20 (titré 'Enfant à la perruche').
(probablement) Paris, Durand-Ruel, Berthe Morisot (Madame Eugène Manet), Exposition de son œuvre, mars 1896, p. 18, no. 17 (titré 'Petite Fille à l'oiseau'; daté '1892').
Paris, Musée de l’Orangerie, Berthe Morisot, été 1941, p. 19, no. 84 (titré 'Julie à la perruche').
(probablement) Paris, Durand-Ruel, Berthe Morisot (Madame Eugène Manet), Exposition de son œuvre, mars 1896, p. 18, no. 17 (titré 'Petite Fille à l'oiseau'; daté '1892').
Paris, Musée de l’Orangerie, Berthe Morisot, été 1941, p. 19, no. 84 (titré 'Julie à la perruche').
更多详情
« Dès le début, Julie – et l’émerveillement avec lequel l’enfant découvrait le monde qui l’entourait – devinrent les thèmes favoris de Morisot. »
C. F. Stuckey in Berthe Morisot, Impressionist, cat. exp., National Gallery of Art, Washington, D.C., 1987–88, p. 77.
Issue de la haute bourgeoisie, Berthe Morisot a défié les conventions de son milieu social pour devenir l’une des figures les plus influentes – mais historiquement sous-estimées – du mouvement impressionniste. Peinte au sommet de la carrière de l’artiste, Julie Manet à la perruche illustre la maîtrise de Morisot en matière de couleur et de touche expressive, et constitue l’un des portraits les plus saisissants de sa fille, Julie Manet.
La mère de Berthe Morisot joua un rôle essentiel dans l’éducation artistique de ses enfants, Berthe et sa sœur Edma révélant une aptitude particulière. À la fin des années 1850, le peintre Joseph Guichard déclara à leur mère : « Étant donné les dons naturels de vos filles, ce ne seront pas de simples talents de salon que mon enseignement développera – elles deviendront des peintres. Êtes-vous pleinement consciente de ce que cela signifie ? Ce sera révolutionnaire – je dirais même catastrophique – dans votre milieu de haute bourgeoisie » (J. Guichard in ibid., p. 18).
Parmi les rares femmes pionnières de l’impressionnisme, Morisot fut remarquablement admise au Salon officiel à la fin des années 1860 et au début des années 1870, avant d’adopter une esthétique plus indépendante, en rupture avec les normes académiques. Dès les années 1870, elle gagna le respect d’un cercle radical d’artistes comprenant Manet, Monet, Caillebotte, Renoir et Pissarro, ainsi que des écrivains tels qu’Émile Zola et Stéphane Mallarmé. Morisot participa à sept des huit expositions impressionnistes organisées entre 1874 et 1886, consolidant ainsi sa place au sein du mouvement. Sa touche entrelacée et sa palette opalescente se développèrent tout au long des années 1870, et en 1880, les critiques « réalisèrent qu’elle était la seule véritable impressionniste » de l’exposition cette année-là (ibid., p. 80).
Durant les années 1880, le style de Morisot continue en effet d’évoluer, marqué par une utilisation plus réfléchie des couleurs complémentaires et une prédominance du bleu et du vert. Ces innovations chromatiques culminèrent dans le langage visuel raffiné des années 1890. Des œuvres telles que Julie Manet à la perruche reflètent cette maturité, alliant clarté structurelle et qualité lumineuse, toujours au cœur de sa vision artistique.
Peinte en 1890, Julie Manet à la perruche représente la fille de Morisot, alors âgée de douze ans, assise en intérieur, un livre posé dans ses mains. À cette époque, Julie était devenue un sujet récurrent et cher dans l’œuvre de sa mère. Née en 1878 de Berthe Morisot et d’Eugène Manet, Julie apparaît dans de nombreuses peintures, dessins et sculptures – non seulement de sa mère mais aussi d’artistes proches comme Renoir.
Dans cette composition, Julie fixe directement le spectateur, son livre tenu fermement. Derrière elle, une perruche perchée dans sa cage arbore un plumage vert et orange éclatant, contrastant avec le fond bleu profond et les tons chauds de la robe de Julie. Des roses vibrants dessinent les contours du fauteuil et du visage de la jeune fille, tandis que le mouvement ascendant des coups de pinceau encadre Julie dans une forme évoquant une mandorle.
Cette œuvre est liée à une étude plus petite, plus recadrée et moins saturée, réalisée la même année et conservée dans la collection Chester Dale à la National Gallery of Art de Washington, D.C. En comparaison, la présente œuvre est plus présente et souligne le moment de transition entre l’enfance et l’adolescence. Ici, Julie n’est pas représentée comme une figure générique mais comme une personne distincte – sa prise ferme du livre et son regard pénétrant suggèrent une activité intellectuelle. L’étude, peinte dans des tons doux et pastels, adopte une approche plus décorative, présentant davantage Julie comme une poupée.
La présence de la perruche accentue encore la portée symbolique de ce moment dans la vie de Julie. Le motif de l’oiseau en cage symbolise depuis longtemps l’innocence féminine et le seuil de la féminité dans l’histoire de l’art, et revient fréquemment dans l’œuvre de Morisot – notamment dans ses représentations de sa fille, comme Sous l’oranger. Sylvie Patry souligne l’importance croissante des éléments symboliques dans les compositions tardives de Morisot, notant que « vers 1890, l’œuvre de Morisot prit une teinte symboliste, interrogeant la notion même d’espace et de temps… Les intérieurs de Morisot deviennent… des projections de l’intériorité… » (Berthe Morisot, Woman Impressionist, cat. exp., Barnes Foundation, Philadelphie, 2018, p. 44).
Après la mort prématurée de Morisot en 1895, Julie hérita de cette peinture. Un an plus tard, à l’âge de dix-sept ans, elle entreprit l’inventaire minutieux de plus de 400 œuvres de sa mère pour une exposition commémorative organisée par Monet, Renoir, Degas et Mallarmé. Les annotations de Julie – détaillant les sujets, les dates et la provenance – constituèrent la base du premier catalogue raisonné de l’œuvre de Morisot et marquèrent le début de son engagement à préserver l’héritage de sa mère.
“Almost at once, Julie and the wonder with which the child encountered the world around her became Morisot’s favourite themes.”
C. F. Stuckey in Berthe Morisot, Impressionist, exh. cat., National Gallery of Art, Washington, D.C., 1987–88, p. 77.
Born into the haute bourgeoisie, Berthe Morisot defied the conventions of her social class to become one of the most influential – yet historically underrecognized – figures of the Impressionist movement. Painted at the height of her mature career, Julie Manet à la perruche exemplifies Morisot’s command of color and expressive brushwork, and stands as one of the most compelling portrayals of her daughter, Julie Manet.
Morisot’s mother played a pivotal role in fostering her children’s artistic education, with Berthe and her sister Edma demonstrating particular aptitude. In the late 1850s, the painter Joseph Guichard famously declared to their mother: “Given your daughters’ natural gifts, it will not be petty drawing-room talents that my instruction will achieve, they will become painters. Are you fully aware of what that means? It will be revolutionary – I would almost say catastrophic – in your high bourgeois milieu” (J. Guichard in ibid., p. 18).
As one of the few female pioneers of Impressionism, Morisot was notably accepted into the official Salon during the late 1860s and early 1870s, before embracing a more independent aesthetic that diverged from academic norms. By the 1870s, she had earned the respect of a radical circle of artists including Manet, Monet, Caillebotte, Renoir, and Pissarro, as well as literary figures such as Émile Zola and Stéphane Mallarmé. Morisot would go on to participate in seven of the eight Impressionist exhibitions held between 1874 and 1886, solidifying her place within the movement. Her signature interwoven brushstrokes and opalescent palette matured throughout the 1870s, and by 1880, critics “realized, she was the only real Impressionist” in that year’s exhibition (ibid., p. 80).
During the 1880s, Morisot’s style continued to evolve, marked by a more deliberate use of complementary colors and a pronounced emphasis on blues and greens. These chromatic innovations culminated in the refined visual language of the 1890s. Works such as Julie Manet à la perruche reflect this maturity, combining structural clarity with the luminous quality that remained central to her vision.
Painted in 1890, Julie Manet à la perruche portrays Morisot’s twelve-year-old daughter seated indoors, a book resting in her hands. By this time, Julie had become a recurring and beloved subject in her mother’s oeuvre. Born in 1878 to Berthe Morisot and Eugène Manet, Julie would appear in numerous paintings, drawings, and sculptures – not only by her mother but also by Morisot’s artistic circle, including Renoir.
In this composition, Julie gazes directly at the viewer, her book held firmly. Behind her, a parakeet perches within its cage, its vivid green and orange plumage contrasting with the deep blue backdrop and the warm sunset tones of Julie’s dress. Vibrant pinks trace the contours of the chair and the girl’s features, while the upward sweep of the brushwork encircles Julie in a halo-like frame, reminiscent of a mandorla.
This painting relates to a smaller, more closely cropped and less saturated study from the same year, now housed in the Chester Dale Collection at the National Gallery of Art in Washington, D.C. In comparison, the present work conveys a stronger sense of presence and emphasizes the transitional moment between childhood and adolescence. Here, Julie is portrayed not as a generic figure but as a distinct individual – her firm grip on the book and her penetrating gaze suggesting intellectual engagement. The study, rendered in soft, pastel-like strokes, adopts a more decorative approach, presenting Julie in a doll-like manner.
The inclusion of the parakeet further underscores the symbolic weight of this moment in Julie’s life. The motif of the caged bird has long represented feminine innocence and the threshold of womanhood in art history, and it recurs throughout Morisot’s work – particularly in depictions of her daughter, such as Sous l’oranger. Sylvie Patry highlights the growing importance of symbolic elements in Morisot’s late compositions, noting that “around 1890, Morisot’s work took on a certain symbolist tinge, questioning the very notion of space and time… Morisot’s interiors become… projections of interiority…” (in Berthe Morisot, Woman Impressionist, exh. cat., Barnes Foundation, Philadelphia 2018, p. 44).
Following Morisot’s untimely death in 1895, Julie inherited this painting. Just a year later, at the age of seventeen, she undertook the meticulous cataloguing of over 400 of her mother’s works for a memorial exhibition organized by Monet, Renoir, Degas, and Mallarmé. Julie’s annotations – detailing subjects, dates, and provenance – formed the foundation of the first catalogue raisonné of Morisot’s oeuvre and marked the beginning of her lifelong dedication to preserving her mother’s legacy.
C. F. Stuckey in Berthe Morisot, Impressionist, cat. exp., National Gallery of Art, Washington, D.C., 1987–88, p. 77.
Issue de la haute bourgeoisie, Berthe Morisot a défié les conventions de son milieu social pour devenir l’une des figures les plus influentes – mais historiquement sous-estimées – du mouvement impressionniste. Peinte au sommet de la carrière de l’artiste, Julie Manet à la perruche illustre la maîtrise de Morisot en matière de couleur et de touche expressive, et constitue l’un des portraits les plus saisissants de sa fille, Julie Manet.
La mère de Berthe Morisot joua un rôle essentiel dans l’éducation artistique de ses enfants, Berthe et sa sœur Edma révélant une aptitude particulière. À la fin des années 1850, le peintre Joseph Guichard déclara à leur mère : « Étant donné les dons naturels de vos filles, ce ne seront pas de simples talents de salon que mon enseignement développera – elles deviendront des peintres. Êtes-vous pleinement consciente de ce que cela signifie ? Ce sera révolutionnaire – je dirais même catastrophique – dans votre milieu de haute bourgeoisie » (J. Guichard in ibid., p. 18).
Parmi les rares femmes pionnières de l’impressionnisme, Morisot fut remarquablement admise au Salon officiel à la fin des années 1860 et au début des années 1870, avant d’adopter une esthétique plus indépendante, en rupture avec les normes académiques. Dès les années 1870, elle gagna le respect d’un cercle radical d’artistes comprenant Manet, Monet, Caillebotte, Renoir et Pissarro, ainsi que des écrivains tels qu’Émile Zola et Stéphane Mallarmé. Morisot participa à sept des huit expositions impressionnistes organisées entre 1874 et 1886, consolidant ainsi sa place au sein du mouvement. Sa touche entrelacée et sa palette opalescente se développèrent tout au long des années 1870, et en 1880, les critiques « réalisèrent qu’elle était la seule véritable impressionniste » de l’exposition cette année-là (ibid., p. 80).
Durant les années 1880, le style de Morisot continue en effet d’évoluer, marqué par une utilisation plus réfléchie des couleurs complémentaires et une prédominance du bleu et du vert. Ces innovations chromatiques culminèrent dans le langage visuel raffiné des années 1890. Des œuvres telles que Julie Manet à la perruche reflètent cette maturité, alliant clarté structurelle et qualité lumineuse, toujours au cœur de sa vision artistique.
Peinte en 1890, Julie Manet à la perruche représente la fille de Morisot, alors âgée de douze ans, assise en intérieur, un livre posé dans ses mains. À cette époque, Julie était devenue un sujet récurrent et cher dans l’œuvre de sa mère. Née en 1878 de Berthe Morisot et d’Eugène Manet, Julie apparaît dans de nombreuses peintures, dessins et sculptures – non seulement de sa mère mais aussi d’artistes proches comme Renoir.
Dans cette composition, Julie fixe directement le spectateur, son livre tenu fermement. Derrière elle, une perruche perchée dans sa cage arbore un plumage vert et orange éclatant, contrastant avec le fond bleu profond et les tons chauds de la robe de Julie. Des roses vibrants dessinent les contours du fauteuil et du visage de la jeune fille, tandis que le mouvement ascendant des coups de pinceau encadre Julie dans une forme évoquant une mandorle.
Cette œuvre est liée à une étude plus petite, plus recadrée et moins saturée, réalisée la même année et conservée dans la collection Chester Dale à la National Gallery of Art de Washington, D.C. En comparaison, la présente œuvre est plus présente et souligne le moment de transition entre l’enfance et l’adolescence. Ici, Julie n’est pas représentée comme une figure générique mais comme une personne distincte – sa prise ferme du livre et son regard pénétrant suggèrent une activité intellectuelle. L’étude, peinte dans des tons doux et pastels, adopte une approche plus décorative, présentant davantage Julie comme une poupée.
La présence de la perruche accentue encore la portée symbolique de ce moment dans la vie de Julie. Le motif de l’oiseau en cage symbolise depuis longtemps l’innocence féminine et le seuil de la féminité dans l’histoire de l’art, et revient fréquemment dans l’œuvre de Morisot – notamment dans ses représentations de sa fille, comme Sous l’oranger. Sylvie Patry souligne l’importance croissante des éléments symboliques dans les compositions tardives de Morisot, notant que « vers 1890, l’œuvre de Morisot prit une teinte symboliste, interrogeant la notion même d’espace et de temps… Les intérieurs de Morisot deviennent… des projections de l’intériorité… » (Berthe Morisot, Woman Impressionist, cat. exp., Barnes Foundation, Philadelphie, 2018, p. 44).
Après la mort prématurée de Morisot en 1895, Julie hérita de cette peinture. Un an plus tard, à l’âge de dix-sept ans, elle entreprit l’inventaire minutieux de plus de 400 œuvres de sa mère pour une exposition commémorative organisée par Monet, Renoir, Degas et Mallarmé. Les annotations de Julie – détaillant les sujets, les dates et la provenance – constituèrent la base du premier catalogue raisonné de l’œuvre de Morisot et marquèrent le début de son engagement à préserver l’héritage de sa mère.
“Almost at once, Julie and the wonder with which the child encountered the world around her became Morisot’s favourite themes.”
C. F. Stuckey in Berthe Morisot, Impressionist, exh. cat., National Gallery of Art, Washington, D.C., 1987–88, p. 77.
Born into the haute bourgeoisie, Berthe Morisot defied the conventions of her social class to become one of the most influential – yet historically underrecognized – figures of the Impressionist movement. Painted at the height of her mature career, Julie Manet à la perruche exemplifies Morisot’s command of color and expressive brushwork, and stands as one of the most compelling portrayals of her daughter, Julie Manet.
Morisot’s mother played a pivotal role in fostering her children’s artistic education, with Berthe and her sister Edma demonstrating particular aptitude. In the late 1850s, the painter Joseph Guichard famously declared to their mother: “Given your daughters’ natural gifts, it will not be petty drawing-room talents that my instruction will achieve, they will become painters. Are you fully aware of what that means? It will be revolutionary – I would almost say catastrophic – in your high bourgeois milieu” (J. Guichard in ibid., p. 18).
As one of the few female pioneers of Impressionism, Morisot was notably accepted into the official Salon during the late 1860s and early 1870s, before embracing a more independent aesthetic that diverged from academic norms. By the 1870s, she had earned the respect of a radical circle of artists including Manet, Monet, Caillebotte, Renoir, and Pissarro, as well as literary figures such as Émile Zola and Stéphane Mallarmé. Morisot would go on to participate in seven of the eight Impressionist exhibitions held between 1874 and 1886, solidifying her place within the movement. Her signature interwoven brushstrokes and opalescent palette matured throughout the 1870s, and by 1880, critics “realized, she was the only real Impressionist” in that year’s exhibition (ibid., p. 80).
During the 1880s, Morisot’s style continued to evolve, marked by a more deliberate use of complementary colors and a pronounced emphasis on blues and greens. These chromatic innovations culminated in the refined visual language of the 1890s. Works such as Julie Manet à la perruche reflect this maturity, combining structural clarity with the luminous quality that remained central to her vision.
Painted in 1890, Julie Manet à la perruche portrays Morisot’s twelve-year-old daughter seated indoors, a book resting in her hands. By this time, Julie had become a recurring and beloved subject in her mother’s oeuvre. Born in 1878 to Berthe Morisot and Eugène Manet, Julie would appear in numerous paintings, drawings, and sculptures – not only by her mother but also by Morisot’s artistic circle, including Renoir.
In this composition, Julie gazes directly at the viewer, her book held firmly. Behind her, a parakeet perches within its cage, its vivid green and orange plumage contrasting with the deep blue backdrop and the warm sunset tones of Julie’s dress. Vibrant pinks trace the contours of the chair and the girl’s features, while the upward sweep of the brushwork encircles Julie in a halo-like frame, reminiscent of a mandorla.
This painting relates to a smaller, more closely cropped and less saturated study from the same year, now housed in the Chester Dale Collection at the National Gallery of Art in Washington, D.C. In comparison, the present work conveys a stronger sense of presence and emphasizes the transitional moment between childhood and adolescence. Here, Julie is portrayed not as a generic figure but as a distinct individual – her firm grip on the book and her penetrating gaze suggesting intellectual engagement. The study, rendered in soft, pastel-like strokes, adopts a more decorative approach, presenting Julie in a doll-like manner.
The inclusion of the parakeet further underscores the symbolic weight of this moment in Julie’s life. The motif of the caged bird has long represented feminine innocence and the threshold of womanhood in art history, and it recurs throughout Morisot’s work – particularly in depictions of her daughter, such as Sous l’oranger. Sylvie Patry highlights the growing importance of symbolic elements in Morisot’s late compositions, noting that “around 1890, Morisot’s work took on a certain symbolist tinge, questioning the very notion of space and time… Morisot’s interiors become… projections of interiority…” (in Berthe Morisot, Woman Impressionist, exh. cat., Barnes Foundation, Philadelphia 2018, p. 44).
Following Morisot’s untimely death in 1895, Julie inherited this painting. Just a year later, at the age of seventeen, she undertook the meticulous cataloguing of over 400 of her mother’s works for a memorial exhibition organized by Monet, Renoir, Degas, and Mallarmé. Julie’s annotations – detailing subjects, dates, and provenance – formed the foundation of the first catalogue raisonné of Morisot’s oeuvre and marked the beginning of her lifelong dedication to preserving her mother’s legacy.
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Veuillez noter que le Lot 42A, qui n’avait pas été marqué par un symbole dans le catalogue, est maintenant soumis à une garantie de prix minimum et a été financé avec l’aide d’un tiers qui enchérit sur le lot et peut recevoir une rémunération de Christie’s.
Please note that Lot 42A, which was not marked with a symbol in the catalogue, is now subject to a minimum price guarantee and has been financed by a third party who is bidding on the lot and may receive a financing fee from Christie’s.
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