拍品专文
Cette célèbre tapisserie témoigne de la révolution stylistique qui a lieu dans les arts décoratifs au début du XVIIIe siècle. Son décor si particulier appelé grotesque, composé de rinceaux, de lambrequins et d'animaux chimériques, ne cessera de fasciner les artistes par sa fantaisie.
LES ORIGINES DES GROSTESQUES
Ce thème est apparu dans les tapisseries pour la première fois dans une série conçue par Giovanni da Udine, assistant de Raphaël, et tissée à Bruxelles vers 1520 pour le pape Léon X. Rapidement, ces motifs sont devenus populaires. En France, c'est sous Louis XIV qu'en 1687, un premier ensemble à Grotesques est tissé par la Manufacture royale des Gobelins: Les Triomphes des Dieux. Très vite, Beauvais créa à son tour ses pièces à décor de grotesques pour répondre à l'intérêt général pour le sujet.
UNE TENTURE EMBLÉMATIQUE
Notre tapisserie fait partie de la tenture dite des Grotesques à fond tabac, ensemble directement inspiré des motifs si caractéristiques et singuliers de l'ornemaniste Jean Berain (1640-1711). Les cartons de cette série sont signés Jean-Baptiste Monnoyer (1636-1699). Tissée à Beauvais, cette tenture est appréciée et recherchée des amateurs dès le début de sa production à la fin du XVIIe siècle. Composée de six pièces de tapisserie, la célèbre tenture se décompose en quatre panneaux horizontaux Les musiciens, Les dompteurs, Le dromadaire et L’éléphant et deux panneaux verticaux L’offrande au dieu Bacchus et notre modèle L’offrande au dieu Pan.
Purement décorative, la série des Grotesques à fond tabac est dénuée de sens historique, religieux ou mythologique et considérée comme mieux adaptée aux intérieurs plus intimes. En gardant leur caractère léger et décoratif elles étaient souvent accrochées seules sans pour autant perdre leur aspect narratif. Il est intéressant de noter que le succès de ce thème fut tel qu’en 1710 est retrouvé à la Manufacture de Beauvais une liste complète de dessins et de peintures regroupant huit variantes des motifs ainsi que sept exemplaires supplémentaires, tous mis à cette époque à disposition des tisserands. Aujourd’hui plus de cent-cinquante tapisseries dont quarante séries nous sont parvenues, attestant ainsi ce véritable engouement. Pour preuve, les pièces de la tenture furent acquises par de nombreux collectionneurs étrangers contribuant ainsi très fortement à la diffusion du goût français dans les cours européennes.
Tissés tout au long du XVIIIe siècle, les nombreux exemplaires présentent des différences, notamment dans les bordures qui varient selon les commandes et l'évolution du goût. Citons l'exemple de la bordure aux motifs de grotesques ornée de figures dite aux chinois ou une bordure décorée d'entrelacs ponctuée de cartouches comme la nôtre.
UN ENSEMBLE RECHERCHÉ
Reflet de sa notoriété, des pièces de cette célèbre tenture sont conservées dans des musées et collections privées. Un ensemble de quatre tapisseries de la même tenture avec une bordure aux chinois se trouve aujourd’hui conservé au Metropolitan Museum of Art de New York : L’éléphant (inv. 1977.437.3) ; L’offrande à Bacchus (inv. 1977.437.4) ; Le dromadaire (inv. 1977.437.1) et Les musiciens (inv. 1977.437.5). Le J. P. Getty Museum de Los Angeles possède également un exemplaire de L'offrande à Bacchus provenant des anciennes collections Rothschild (inv. 86.DD.645). Le musée des Arts décoratifs à Paris conserve quant à lui un exemplaire identique au nôtre (inv. 14248 bis).
D'autres tapisseries de cette série restent dans des collections particulières et passent sur le marché comme par exemple Les musiciens, Les dresseurs d'animaux (vente Christie's, Londres, 7 juillet 2016, lots 332 et 333) ou L'offrande au dieu Pan (vente Christie's, Paris, 24 novembre 2020, lot 181 A). Des tapisseries à la bordure similaire à la nôtre datées vers 1700 sont également passées en vente chez Christie's (vente Christie's, Londres, 14 février 2001, lot 64 ; vente Christie's, Londres, 13 novembre 2018, lot, 242 B).
LES ORIGINES DES GROSTESQUES
Ce thème est apparu dans les tapisseries pour la première fois dans une série conçue par Giovanni da Udine, assistant de Raphaël, et tissée à Bruxelles vers 1520 pour le pape Léon X. Rapidement, ces motifs sont devenus populaires. En France, c'est sous Louis XIV qu'en 1687, un premier ensemble à Grotesques est tissé par la Manufacture royale des Gobelins: Les Triomphes des Dieux. Très vite, Beauvais créa à son tour ses pièces à décor de grotesques pour répondre à l'intérêt général pour le sujet.
UNE TENTURE EMBLÉMATIQUE
Notre tapisserie fait partie de la tenture dite des Grotesques à fond tabac, ensemble directement inspiré des motifs si caractéristiques et singuliers de l'ornemaniste Jean Berain (1640-1711). Les cartons de cette série sont signés Jean-Baptiste Monnoyer (1636-1699). Tissée à Beauvais, cette tenture est appréciée et recherchée des amateurs dès le début de sa production à la fin du XVIIe siècle. Composée de six pièces de tapisserie, la célèbre tenture se décompose en quatre panneaux horizontaux Les musiciens, Les dompteurs, Le dromadaire et L’éléphant et deux panneaux verticaux L’offrande au dieu Bacchus et notre modèle L’offrande au dieu Pan.
Purement décorative, la série des Grotesques à fond tabac est dénuée de sens historique, religieux ou mythologique et considérée comme mieux adaptée aux intérieurs plus intimes. En gardant leur caractère léger et décoratif elles étaient souvent accrochées seules sans pour autant perdre leur aspect narratif. Il est intéressant de noter que le succès de ce thème fut tel qu’en 1710 est retrouvé à la Manufacture de Beauvais une liste complète de dessins et de peintures regroupant huit variantes des motifs ainsi que sept exemplaires supplémentaires, tous mis à cette époque à disposition des tisserands. Aujourd’hui plus de cent-cinquante tapisseries dont quarante séries nous sont parvenues, attestant ainsi ce véritable engouement. Pour preuve, les pièces de la tenture furent acquises par de nombreux collectionneurs étrangers contribuant ainsi très fortement à la diffusion du goût français dans les cours européennes.
Tissés tout au long du XVIIIe siècle, les nombreux exemplaires présentent des différences, notamment dans les bordures qui varient selon les commandes et l'évolution du goût. Citons l'exemple de la bordure aux motifs de grotesques ornée de figures dite aux chinois ou une bordure décorée d'entrelacs ponctuée de cartouches comme la nôtre.
UN ENSEMBLE RECHERCHÉ
Reflet de sa notoriété, des pièces de cette célèbre tenture sont conservées dans des musées et collections privées. Un ensemble de quatre tapisseries de la même tenture avec une bordure aux chinois se trouve aujourd’hui conservé au Metropolitan Museum of Art de New York : L’éléphant (inv. 1977.437.3) ; L’offrande à Bacchus (inv. 1977.437.4) ; Le dromadaire (inv. 1977.437.1) et Les musiciens (inv. 1977.437.5). Le J. P. Getty Museum de Los Angeles possède également un exemplaire de L'offrande à Bacchus provenant des anciennes collections Rothschild (inv. 86.DD.645). Le musée des Arts décoratifs à Paris conserve quant à lui un exemplaire identique au nôtre (inv. 14248 bis).
D'autres tapisseries de cette série restent dans des collections particulières et passent sur le marché comme par exemple Les musiciens, Les dresseurs d'animaux (vente Christie's, Londres, 7 juillet 2016, lots 332 et 333) ou L'offrande au dieu Pan (vente Christie's, Paris, 24 novembre 2020, lot 181 A). Des tapisseries à la bordure similaire à la nôtre datées vers 1700 sont également passées en vente chez Christie's (vente Christie's, Londres, 14 février 2001, lot 64 ; vente Christie's, Londres, 13 novembre 2018, lot, 242 B).
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