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細節
VOLTAIRE, François-Marie Arouet dit (1694-1775) et Marie-Louise MIGNOT, dite madame Denis (1712-1790). Lettre autographe signée "V" et "Denis" à Charles-Jean-François Hénault, dit le président Hénault (1685-1770), située et datée "au chateau de Prangin pres de Nion pays de Vaud 3 janvier 1755". 3 pages in-4 (233 x 190 mm) sur un double feuillet. Encre noire sur papier vergé. Nom du destinataire accompagné du numéro "26" d'une autre main. (Rares rousseurs. Montage à fenêtre.) Provenance: ancienne collection Tronc-Jeanson.
DU CHÂTEAU DE PRANGINS, VOLTAIRE SUPPLIE LE PRÉSIDENT HÉNAULT D'ACCORDER LE POSTE DE PREVÔT DE MUNSTER À L'UN DE SES AMIS, L'AVOCAT SÉBASTIEN DUPONT.
"Voicy le fait monsieur. Je prends la liberté d'écrire à mr le comte d'Argenson en faveur d'un avocat de Colmar et je suis comme le petit suisse du comte de Grammont, je demande pardon de la liberté grande, une recommandation d'un suisse en faveur d'un alzacien n'a pas un grand poids. Mais si vous connaissiez mon alzacien vous le protégeriez. C'est un homme qui sait par coeur votre histoire de France. C'est le seul homme de lettres du pays c'est le meilleur avocat et le moins a son aise; chargé de six enfants. Il s'agit d'une place dans une petite ville affreuse nommé Munster [...] Il s'appelle Dupont. Il demande d'etre prevost de Munster [...] Je suis perclus de tous mes membres dans un beau chateau en attendant la saison de prendre les bains d'Aix en Savoye. L'état cruel ou je suis ne me permet d'écrire que dans les grandes occasions et c'en est une tres grande pour moy de vous supplier de faire la fortune de Dupont mon ami. Si jamais j'ay de la santé et de l'imagination j'écrirai a madame du Deffant. Mais je suis impotent et rabéti [...]". Madame Denis poursuit la lettre en appuyant la demande de Voltaire et recommande de "toutes [ses] forces" leur protégé. Voltaire. Correspondance. Édition Theodore Besterman. Vol. IV. Paris: Gallimard, 1978, lettre 3948, pp. 329-330.
DU CHÂTEAU DE PRANGINS, VOLTAIRE SUPPLIE LE PRÉSIDENT HÉNAULT D'ACCORDER LE POSTE DE PREVÔT DE MUNSTER À L'UN DE SES AMIS, L'AVOCAT SÉBASTIEN DUPONT.
"Voicy le fait monsieur. Je prends la liberté d'écrire à mr le comte d'Argenson en faveur d'un avocat de Colmar et je suis comme le petit suisse du comte de Grammont, je demande pardon de la liberté grande, une recommandation d'un suisse en faveur d'un alzacien n'a pas un grand poids. Mais si vous connaissiez mon alzacien vous le protégeriez. C'est un homme qui sait par coeur votre histoire de France. C'est le seul homme de lettres du pays c'est le meilleur avocat et le moins a son aise; chargé de six enfants. Il s'agit d'une place dans une petite ville affreuse nommé Munster [...] Il s'appelle Dupont. Il demande d'etre prevost de Munster [...] Je suis perclus de tous mes membres dans un beau chateau en attendant la saison de prendre les bains d'Aix en Savoye. L'état cruel ou je suis ne me permet d'écrire que dans les grandes occasions et c'en est une tres grande pour moy de vous supplier de faire la fortune de Dupont mon ami. Si jamais j'ay de la santé et de l'imagination j'écrirai a madame du Deffant. Mais je suis impotent et rabéti [...]". Madame Denis poursuit la lettre en appuyant la demande de Voltaire et recommande de "toutes [ses] forces" leur protégé. Voltaire. Correspondance. Édition Theodore Besterman. Vol. IV. Paris: Gallimard, 1978, lettre 3948, pp. 329-330.
榮譽呈獻
Audrey Bangou