拍品專文
D’origine aixoise, Gibelin fait son apprentissage auprès du peintre Claude Arnulphy (1697-1786) avant de partir à Rome pour une dizaine d’années. De retour à Paris, il reçoit la commande de plusieurs décorations pour la nouvelle École de Chirurgie construite par Jacques Gondouin (1737-1818), aujourd’hui Faculté de Médecine, 12 rue de l’École de Médecine. Notre dessin est préparatoire à la grande fresque monochrome (5,50 x 22 m. environ) qui ornait le grand amphithéâtre.
Il représente, au centre, Louis XV accordant sa protection à la Chirurgie, à droite, Esculape découvrant les secrets de l’anatomie, et à gauche des chirurgiens pansant des généraux blessés. La citation placée au bas du dessin puis du projet final rend la scène plus explicite : ‘Ils étanchent le sang consacré à la défense de la patrie. La bienfaisance du monarque hâte leurs progrès et récompense leur zèle. Ils tiennent des dieux les principes qu’ils nous ont transmis’.
La fresque ayant été détériorée à cause des intempéries en 1796 – les vitres brisées de la salle laissant entrer la pluie - le présent dessin est donc un témoignage précieux de cette œuvre aujourd’hui détruite, connue également par une gravure publiée dans l’ouvrage de Gondoin en 1780 (op. cit.). Gibelin fait preuve d’inventivité dans cette large étude, aux dimensions inhabituelles (près d’un mètre 90 centimètres de long) qui se prête admirablement bien aux contraintes du lieu avec une composition en demi-cercle comme le montre la gravure d’ensemble de l’amphithéâtre (Fig. 1). Gibelin réalisera aussi pour la Faculté de Médecine sept grisailles représentant des statues en trompe-l’œil et deux tableaux pour la salle de l’Académie de Médecine : La Saignée et L’Accouchement toujours en place à la faculté (Volle ; op. cit.).
Il représente, au centre, Louis XV accordant sa protection à la Chirurgie, à droite, Esculape découvrant les secrets de l’anatomie, et à gauche des chirurgiens pansant des généraux blessés. La citation placée au bas du dessin puis du projet final rend la scène plus explicite : ‘Ils étanchent le sang consacré à la défense de la patrie. La bienfaisance du monarque hâte leurs progrès et récompense leur zèle. Ils tiennent des dieux les principes qu’ils nous ont transmis’.
La fresque ayant été détériorée à cause des intempéries en 1796 – les vitres brisées de la salle laissant entrer la pluie - le présent dessin est donc un témoignage précieux de cette œuvre aujourd’hui détruite, connue également par une gravure publiée dans l’ouvrage de Gondoin en 1780 (op. cit.). Gibelin fait preuve d’inventivité dans cette large étude, aux dimensions inhabituelles (près d’un mètre 90 centimètres de long) qui se prête admirablement bien aux contraintes du lieu avec une composition en demi-cercle comme le montre la gravure d’ensemble de l’amphithéâtre (Fig. 1). Gibelin réalisera aussi pour la Faculté de Médecine sept grisailles représentant des statues en trompe-l’œil et deux tableaux pour la salle de l’Académie de Médecine : La Saignée et L’Accouchement toujours en place à la faculté (Volle ; op. cit.).