CABINET D'EPOQUE BAROQUE
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Prospective purchasers are advised that several co… 顯示更多 Augsbourg : capitale des Arts
CABINET D'EPOQUE BAROQUE

AUGSBOURG, VERS 1650, ATTRIBUE A MELCHIOR BAUMGARTNER (1621–1686)

細節
CABINET D'EPOQUE BAROQUE
AUGSBOURG, VERS 1650, ATTRIBUE A MELCHIOR BAUMGARTNER (1621–1686)
En placage d’ébene et d’ivoire, panneaux de laque japonaise burgautée du XVIIe siecle, placage d’olivier, amarante et filet d’étain et monture de bronze ciselé et doré, le plateau en doucine ouvrant par un couvercle découvrant au revers une étoile, la façade ouvrant par deux vantaux et deux tiroirs en partie basse, les vantaux découvrant un intérieur architecturé, ouvrant par douze tiroirs et un petit vantail central ceint de pilastres découvrant vingt-quatre tiroirs secrets, le tiroir de la ceinture portant deux poinçons, l’un figurant une pomme de pin pour Augsbourg, l’autre EBEN dans un encadrement pour l’ébene, avec des poignées sur les côtés
H.: 72,5 cm. (28 1⁄2 in.) ; L.: 69 cm. (27 1⁄4 in.) ; P.: 49,5 cm. (19 1⁄2 in.)
出版
Bibliographie comparative:
P. Kjellberg, « Mise en scène d’un meuble », in Connaissance des arts, n. 373, mars 1973, pp. 82-87
M. Riccardi-Cubitt, Un art européen, le cabinet de la Renaissance à l’époque moderne, 1993, p. 53
D. Alcouffe et. al., Le Mobilier du Musée du Louvre, Paris, 1993, Vol. I, pp. 48-51
注意事項
Prospective purchasers are advised that several countries prohibit the importation of property containing materials from endangered species, including but not limited to coral, ivory and tortoiseshell. Accordingly, prospective purchasers should familiarize themselves with relevant customs regulations prior to bidding if they intend to import this lot into another country. This item will be transferred to an offsite warehouse after the sale. Please refer to department for information about storage charges and collection details.
更多詳情
A BAROQUE ORMOLU-MOUNTED IVORY, EBONY CABINET, AUGSBOURG, CIRCA 1650, ATTRIBUTED TO MELCHIOR BAUMGARTNER (1621–1686)

榮譽呈獻

Adrien Legendre
Adrien Legendre Head of Department

拍品專文

Exceptionnel par sa taille et l'utilisation spectaculaire de l'ivoire, mais également des panneaux de laque japonaise rares - et plus encore pour la période -, cet époustouflant cabinet figurait très certainement dans un cabinet de curiosités princier. Microcosme de tout ce qui est produit de plus merveilleux, le cabinet est considéré par les plus grands amateurs aujourd’hui encore comme l’objet précieux par excellence.

Le cabinet : une œuvre totale

Conçu comme un véritable écrin renfermant les trésors les plus incroyables, notre cabinet se pare d’une structure en ébène noir d’une sobriété dépouillée et dont sa préciosité se révèle à l’ouverture. L’intérieur se compose de matériaux d’une rareté et d’un raffinement sans équivoque puisqu’il est entièrement plaqué d’ivoire et de laques du Japon. C’est à la Renaissance et grâce au progrès du commerce que les échanges artistiques se multiplient entre les foyers de création qu’ils soient italiens ou flamands. Les ivoiriers notamment ne sont plus de simples artisans mais des artistes à part entière dont le talent est extrêmement convoité par les cours princières. Grâce à l’accroissement des relations commerciales, la matière première afflue dans les ports : Livourne en Italie, Hambourg en Allemagne, Anvers et Amsterdam aux Pays-Bas deviennent alors d’importants centres commerciaux. De ces ports l’ivoire est réparti dans des villes où il est alors travaillé, à Nuremberg par exemple où la production est énorme. De la même manière, les laques du Japon, matière rarissime, et de ce fait extrêmement prisée, sont importées à grands frais grâce à ses nouveaux lieux de passage donnant ainsi naissance à des œuvres métissées véritables symboles de ce dialogue entre Orient et Occident.
Pour les collectionneurs non seulement ces cabinets satisfaisaient leur goût du précieux mais répondaient aussi à l'une de leur préoccupation majeure : le besoin de comprendre et résumer l'univers. En effet, œuvres d'art à part entière, ils se devaient d'être aussi un cabinet de curiosités en miniature. Ils étaient conçus pour conserver les objets les plus merveilleux de l'univers, aussi bien bruts, directement issus de la nature, les naturalia (coraux, coquillages ou plumes) que les fruits du travail de l'homme, les artificialia (numismatique, bijoux et pierres gravées). Le cabinet illustre ainsi à lui seul la frénésie de posséder, le souci d'ordre et de classement qui caractérisait alors tout prince possédant un Kunstkammer.

Melchior Baumgartner (1621-1696)

Fils d'Ulrich Baumgartner, Melchior reprit l'activité de son père qui était en son temps le fabricant de cabinets le plus réputé d'Augsbourg. Melchior jouit d'un prestige égal auprès d'une clientèle européenne prestigieuse dont le duc Maximilien Ier de Bavière pour qui il exécuta deux impressionnants cabinets d'ivoire montés d'argent et de lapis-lazuli aujourd'hui conservés au Bayerisches Nationalmuseum à Munich. Le premier est signé et daté de 1646 (Inv. R 2139). Le second qui fut exécuté peu de temps après est illustré dans l’ouvrage de. M. Riccardi-Cubitt, Un art européen, le cabinet de la Renaissance à l’époque moderne, 1993, p. 53.

Un Corpus restreint

Un cabinet aux dimensions imposantes fut présenté à la vente chez Christie’s, Londres, le 14 décembre 2000, lot 30. Il s’agit ici d’une variante comprenant d’incroyables plaques de pietra-dura figuratives, témoignant de l’immense étendu du savoir-faire de ces artisans. D’un dessin assez proche fortement architectural, rythmé d’arcs et de perspectives, il possède des façades qui dissimulent une multitude de tiroirs et de compartiments secrets. Nous connaissons aujourd’hui un autre de ces cabinets enrichis de pietra-dura qui figurait anciennement dans les collections du Stadtholder Prince William V d'Orange et qui fut saisi pendant l'occupation française et emporté en France après 1795. Ce cabinet fut la première pièce de mobilier à entrer dans les collection du Louvre (Inv. OA 6630, ill, D. Alcouffe et. al., Le Mobilier du Musée du Louvre, Paris, 1993, Vol. I, pp. 48-51). Enfin, deux cabinets, extrêmement rares dont l’un entièrement plaqué d’ivoire et l’autre orné d’un somptueux décor de papier peint représentants les mois et les saisons, furent présentés à la vente chez Christie’s, Paris, le 19 décembre 2007, lot 805 et Christie’s, New York, le 21 octobre 1997, lot 32, témoignant une fois encore de l’incroyable champ des possibles que pouvait offrir ce type d’objet tant pour son créateur que pour son destinataire.

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