Carlos Cruz-Diez (1923-2019)
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Carlos Cruz-Diez (1923-2019)

Physichromie No. 551

細節
Carlos Cruz-Diez (1923-2019)
Physichromie No. 551
signé, signé des initiales, titré, daté et situé "'PHYSICHROMIE No. 551" CRUZ-DIEZ PARIS AVRIL 1971 CD' (au dos)
acrylique sur carton et lamelles de plastique sur panneau
60.6 x 61.4 cm.
Réalisée en 1971, cette œuvre est unique.

signed, signed with the initials, titled, dated and located "'PHYSICHROMIE No. 551" CRUZ-DIEZ PARIS AVRIL 1971 CD' (on the reverse)
acrylic paint on cardboard and plastic inserts on panel
27 7⁄8 x 24 1⁄8 in.
Executed in 1971, this work is unique.
來源
Galerie Denise René Hans Mayer, Paris / Düsseldorf
Collection Helga et Edzard Reuter, Stuttgart
更多詳情
Cette œuvre est accompagnée d'un certificat d'authenticité de l'Atelier Cruz-Diez, Paris.

榮譽呈獻

Josephine Wanecq
Josephine Wanecq Specialist, Head of Evening Sale

拍品專文

« Je veux que les gens réalisent que la couleur n’est pas une certitude, mais une circonstance. » - Carlos Cruz-Diez

Né à Caracas en 1923, Carlos Cruz-Diez est l’un des artistes les plus novateurs de l’Amérique latine de l’après-guerre. Ami de Jesús Rafael Soto, il s’installe à Paris en 1960. Inspiré par le bouillonnement créatif du Pop Art, de l’Op Art et de l’art cinétique, Cruz-Diez abandonne rapidement son style figuratif initial au profit d’une recherche autour de la couleur. Ses œuvres se caractérisent par des formes géométriques et des palettes vives, créant des expériences hypnotiques qui révèlent la fugacité de la perception visuelle. L’artiste vénézuélien acquiert rapidement une renommée internationale : il apparaît dans l’exposition phare de l’Op Art, « The Responsive Eye », au Museum of Modern Art de New York en 1965, et représente son pays à la Biennale de Venise en 1970.

Étudiant de près l’impressionnisme, le cubisme, le constructivisme, le pointillisme et les œuvres de Paul Cézanne et Josef Albers, Cruz-Diez combine sa connaissance de la couleur dans l’histoire de l’art avec une rigueur scientifique. Passionné par les théories de la couleur érigées par Newton et Goethe, son travail de graphiste lui apporte une connaissance approfondie de l’imprimerie, de la typographie et des procédés photographiques. En dehors de son studio, il créée des œuvres à grande échelle, notamment des salles lumineuses immersives et une mosaïque monumentale pour l’aéroport international Simon Bólivar de Caracas (1978).

« La couleur est un monde dynamique et instable. En cela, elle est semblable à l’homme, qui est un être en perpétuel processus de transformation. » - Carlos Cruz-Diez

Les deux œuvres présentées ici sont issues de la longue série Physichromie, commencée par l’artiste en 1959. Ces peintures présentent des bandes verticales dont les couleurs entrent en interaction. « Toutes ces relations chromatiques et spatiales font de chaque Physichromie une métamorphose extrêmement complexe. », observe Cruz-Diez. « Chaque canal, chaque bande étroite est un monde fascinant en soi ; imaginez ce qui se passe lorsqu’il y en a soixante, tous unis dans la création d’une atmosphère colorée » (C. Cruz-Diez en conversation avec G. Carnevali, in Cruz-Diez, catalogue d’exposition, Museo de Arte Contemporáneo de Caracas, Caracas, 1981, n.p.)

Dans Physichromie No. 1242 (1986), le fond est formé de bandes orange, ocre, bleu pâle et bleu canard. Ces couleurs contrastent avec deux rangées de torsades verticales noires et blanches qui se rencontrent à des angles opposés au milieu de l’œuvre, provoquant un effet hypnotique sur le spectateur. Les couleurs vives scintillent lorsqu’elles sont observées sous un certain angle ; et, sous un autre, l’œuvre disparaît dans deux zones dégradées de noir et de blanc.

Physichromie No. 551 (1971) – créée l’année suivant l’exposition de Cruz-Diez à la Biennale – offre un mirage de carrés colorés et imbriqués qui fait écho aux expériences chromatiques de Josef Albers. De fines lignes jaunes, blanches, violettes, grises, rouges et bleues sont disposées avec précision pour créer l’illusion de champs distincts de couleurs transparentes et superposées. Chaque carré modifie son voisin. L’écran de projection blanc génère une complexité optique supplémentaire : les carrés qui se chevauchent sont mis au point ou perdent de leur netteté en fonction de la position du spectateur dans l’espace. « Ce sont des phénomènes que je ne vois pas à l’avance, mais que j’imagine, tout comme un musicien imagine certains accords et certaines qualités de sons dans son oreille interne », déclarait Cruz-Diez. « Ce sont ces surprises qui me permettent de créer de nouvelles œuvres » (C. Cruz-Diez, ibid.).


“I want people to realise that colour is not a certainty, but a circumstance.” Carlos Cruz-Diez

Born in Caracas in 1923, Carlos Cruz-Diez was one of post-war Latin America’s great artistic innovators. A friend and contemporary of Jesús Rafael Soto, he settled in Paris in 1960. Inspired by the creative ferment of Pop, Op and kinetic art, he abandoned his early figurative style and took colour as his muse. His works would be characterised by geometric form and vivid palettes, creating hypnotic experiences that laid bare the unstable, fugitive nature of visual perception. Cruz-Diez soon rose to international acclaim, appearing in the seminal Op Art show “The Responsive Eye” at New York’s Museum of Modern Art in 1965, and representing Venezuela at the Venice Biennale of 1970.

Cruz-Diez combined an interest in how colour was treated in art history—looking closely at Impressionism, Cubism, Constructivism, Pointillism and the work of Paul Cézanne and Josef Albers—with a scientific rigour. He studied the colour theories of Newton and Goethe, and, through his work as a graphic designer, had a deep technical knowledge of printing, typography and photographic processes. Beyond his studio he created works on an environmental scale, including immersive light-rooms and a monumental mosaic for Simon Bólivar International Airport in Caracas (1978).

“Colour is a dynamic, unstable world, and in this similar to man, who is a being in a continuous process of transformation.” - Carlos Cruz-Diez

The present two works are from the artist’s long-running Physichromie series, begun in 1959. These sculptural paintings feature projecting strips that transform the appearance of the support, which is composed of vertical stripes of interacting colour. ‘All these chromatic and spatial relationships make any Physichromie an extremely complex metamorphosis’, Cruz-Diez observed. ‘Each channel, each narrow band is a fascinating world; imagine what happens when there are sixty of them, all united in the creation of a colour atmosphere’ (C. Cruz-Diez in conversation with G. Carnevali, in Cruz-Diez, exhibition catalogue, Museo de Arte Contemporáneo de Caracas, Caracas, 1981, n.p.)

In Physichromie No. 1242 (1986), the ground is formed of stripes in orange, ochre, pale blue and teal. These colours are altered by two rows of torqued vertical struts—meeting at opposite angles at the work’s midpoint—which are faced with black on one side, and white on the other. The effect is mesmeric. The bright colours shimmer through a spectrum of visibility at different vantage points. When the work is viewed at a sharp angle, they disappear into two gradated zones of black and white.

Physichromie No. 551 (1971)—created the year after Cruz-Diez’s Biennale exhibition—conjures a mirage of colourful, nested squares that echoes the chromatic experiments of Josef Albers. Fine lines of yellow, white, purple, grey, red and two different blues are precisely arranged to create the illusion of distinct fields of transparent, superimposed colour. Each square modifies its neighbour. The screen of white projections creates further optical complexity: the overlapping squares shift in and out of focus with the viewer’s changing position in space. ‘These are phenomena that I don’t see beforehand, but rather imagine, just as a musician imagines certain chords and certain qualities of sounds in his inner ear’, said Cruz-Diez. ‘… These surprises are what I use to create new works’ (C. Cruz-Diez, ibid.).

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