拍品專文
À partir de 431 après J.-C., quand le concile d’Éphèse fixe le dogme de la Vierge Marie Théotokos ('mère de dieu'), des images de la Vierge à l’Enfant commencent à être disséminées. Celles-ci se développent de la tradition byzantine, qui élabore des types spécifiques tels que la Vierge Hodégétria 'qui montre la voie', la Vierge Éléousa 'de la compassion', ou bien le sedes sapientiae, 'trône de la sagesse'. Le tableau ci-présent se situe dans le sillage de cette dernière catégorie. Marie présente son fils comme la sagesse incarnée, le Verbe fait chair. Les images de dévotion à la Vierge deviennent très populaires au cours du XVe siècle, surtout à Bruges où la cathédrale Saint-Donatien (entièrement détruite durant l'occupation révolutionnaire française) abritait les reliques des cheveux et du lait de Marie.
Notre tableau est une vision moderne de la tradition des icônes byzantines. Le fond d’or est remplacé par une explosion de couleurs oranges et jaunes avec une auréole scintillante qui entoure le saint groupe. De même, les figures raides des icônes sont transformées par le réalisme et la tendresse de la peinture néerlandaise contemporaine. Une autre version de la même composition conservée aux musées royaux des beaux-arts à Bruxelles (inv. 10816) fut longtemps attribuée au Maître de la Légende de Sainte Ursule, peintre anonyme actif à Bruges à la fin du XVe siècle, dont les œuvres révèlent l’influence des artistes Rogier van der Weyden (mort en 1464), Hans Memling (1430-1494) et Hugo van der Goes (1440-1482). Le corpus du maître ayant été dernièrement révisé, le tableau bruxellois et le tableau-ci présent ne sont plus considérés comme étant de l’artiste, mais d’un proche contemporain.
Il est possible que ce tableau fasse à l’origine partie d’un diptyque, conçu pour la dévotion privée. L’autre volet aurait peut-être représenté un donateur ou une donatrice de la riche bourgeoisie brugeoise. Ceci est le cas pour La Vierge à l’Enfant avec des anges (Harvard Art Museum, Cambridge, inv. 1943.97) du Maître de la Légende de Sainte Ursule, qui est maintenant considéré comme le volet gauche d’un diptyque dont l’autre volet serait consacré au portrait du banquier italien, Lodovico Portinari (Philadelphia Art Museum, Philadelphie, inv. 327), dont la puissante famille représentait les intérêts des Médicis dans les Flandres.
Notre tableau est une vision moderne de la tradition des icônes byzantines. Le fond d’or est remplacé par une explosion de couleurs oranges et jaunes avec une auréole scintillante qui entoure le saint groupe. De même, les figures raides des icônes sont transformées par le réalisme et la tendresse de la peinture néerlandaise contemporaine. Une autre version de la même composition conservée aux musées royaux des beaux-arts à Bruxelles (inv. 10816) fut longtemps attribuée au Maître de la Légende de Sainte Ursule, peintre anonyme actif à Bruges à la fin du XVe siècle, dont les œuvres révèlent l’influence des artistes Rogier van der Weyden (mort en 1464), Hans Memling (1430-1494) et Hugo van der Goes (1440-1482). Le corpus du maître ayant été dernièrement révisé, le tableau bruxellois et le tableau-ci présent ne sont plus considérés comme étant de l’artiste, mais d’un proche contemporain.
Il est possible que ce tableau fasse à l’origine partie d’un diptyque, conçu pour la dévotion privée. L’autre volet aurait peut-être représenté un donateur ou une donatrice de la riche bourgeoisie brugeoise. Ceci est le cas pour La Vierge à l’Enfant avec des anges (Harvard Art Museum, Cambridge, inv. 1943.97) du Maître de la Légende de Sainte Ursule, qui est maintenant considéré comme le volet gauche d’un diptyque dont l’autre volet serait consacré au portrait du banquier italien, Lodovico Portinari (Philadelphia Art Museum, Philadelphie, inv. 327), dont la puissante famille représentait les intérêts des Médicis dans les Flandres.