拍品專文
En 1773, Jean-Baptiste Locré (1726-1810) fonde une manufacture de porcelaine, la « Fabrique de la Courtille », rue Fontaine-au-Roi. La manufacture connaît rapidement un grand succès et une grande productivité, produisant principalement des imitations de porcelaine allemande. La marque de la manufacture est composée de doubles épées croisées, inspirées de celles utilisées par la manufacture de Meissen. En 1787, le modeleur Laurent Russinger (1739-1810) rachète la manufacture de Locré dont il était alors directeur. Une nouvelle technique de fabrication de porcelaine à pâte dure est alors mise au point. Après avoir enseigné le métier à ses successeurs, les frères Pouyat, Laurent Russinger se retire en 1808.
La monture en bronze peut être mise en comparaison avec deux oeuvres réalisées par Pierre Gouthière (1732-1813) pour le duc d'Aumont, illustrées dans le catalogue de vente de la collection du duc en 1782 (coll. Duc d'Aumont, vente dans son hôtel à Paris, 12 décembre 1782, lot 114 et 163). En effet, le lot 114 est une aiguière en porcelaine céladon montée dont le col est moulé d'un satyre et l'anse est en forme de personnage perché regardant vers l'intérieur (Bibliothèque nationale de France, Paris, inv. RES V 2586, pl. 114). Le lot 163 de la même vente présente un vase dont la base tripode à pattes de lion rappelle celle de notre paire d'aiguière (Bibliothèque nationale de France, Paris, inv. RES V 2586, pl. 163).
Plusieurs aiguières de ce modèle sont passées sur le marché ces dernières décennies (vente Couturier Nicolay, Drouot, Paris, 14 juin 1996, lot 77 ; vente Sotheby's, Londres, 10 décembre 1993, lot 233). Notons également deux aiguières comparables avec l'enfant formant l'anse en bronze patiné (vente Christie's, Londres, 13 novembre 2018 ; anc. coll. hôtel Lambert, vente Sotheby's, Paris, 13 octobre 2022, lot 551).
La monture en bronze peut être mise en comparaison avec deux oeuvres réalisées par Pierre Gouthière (1732-1813) pour le duc d'Aumont, illustrées dans le catalogue de vente de la collection du duc en 1782 (coll. Duc d'Aumont, vente dans son hôtel à Paris, 12 décembre 1782, lot 114 et 163). En effet, le lot 114 est une aiguière en porcelaine céladon montée dont le col est moulé d'un satyre et l'anse est en forme de personnage perché regardant vers l'intérieur (Bibliothèque nationale de France, Paris, inv. RES V 2586, pl. 114). Le lot 163 de la même vente présente un vase dont la base tripode à pattes de lion rappelle celle de notre paire d'aiguière (Bibliothèque nationale de France, Paris, inv. RES V 2586, pl. 163).
Plusieurs aiguières de ce modèle sont passées sur le marché ces dernières décennies (vente Couturier Nicolay, Drouot, Paris, 14 juin 1996, lot 77 ; vente Sotheby's, Londres, 10 décembre 1993, lot 233). Notons également deux aiguières comparables avec l'enfant formant l'anse en bronze patiné (vente Christie's, Londres, 13 novembre 2018 ; anc. coll. hôtel Lambert, vente Sotheby's, Paris, 13 octobre 2022, lot 551).