PAIRE DE CONSOLES D’ÉPOQUE LOUIS XVI
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PAIRE DE CONSOLES D’ÉPOQUE LOUIS XVI

ESTAMPILLE DE CLAUDE-CHARLES SAUNIER, DERNIER QUART DU XVIIIE SIÈCLE

細節
PAIRE DE CONSOLES D’ÉPOQUE LOUIS XVI
ESTAMPILLE DE CLAUDE-CHARLES SAUNIER, DERNIER QUART DU XVIIIE SIÈCLE
En acajou et placage d’acajou et ornementation de bronze ciselé et doré, le dessus de marbre blanc, la ceinture ouvrant par un tiroir, les montants cannelés réunis par une entretoise ajourée, sur des pieds toupie, estampillée 'C.C.SAUNIER' sous la traverse arrière, chacune avec une étiquette manuscrite ‘Ger C.C. / SAUNIER’ sous le marbre
H. 96 cm. (38 in.) ; L. 109 cm. (43 in.) ; P. 34,5 cm. (13 in.)

Claude-Charles Saunier, reçu maître en 1752.
來源
Collection Frank Partridge à New York, vers 1956 ; Collection de Madame Leven, à New York.
更多詳情
A PAIR OF LOUIS XVI ORMOLU-MOUNTED MAHOGANY CONSOLES STAMPED BY CLAUDE-CHARLES SAUNIER, LAST QUARTER 18TH CENTURY

榮譽呈獻

Paul Gallois
Paul Gallois Head of European Furniture

拍品專文

L'ANGLOMANIE EN FRANCE À LA FIN DU XVIIIE SIÈCLE
À la fin du XVIIIe siècle, les arts décoratifs anglais intéressent les riches commanditaires français. Les marchands merciers et ébénistes vont alors adapter leurs productions pour répondre à la demande de leur luxueuse clientèle. Notre paire de commodes est le témoin de cet attrait, non seulement par l'utilisation de plus en plus croissante de l'acajou en ébénisterie, mais également par la singularité de ses formes, notamment des entretoises.

Déjà présent dans les villes portuaires françaises et en Angleterre depuis le début du XVIIIe siècle, l'acajou ne s'impose dans l'ébénisterie parisienne que dans la seconde moitié du siècle. Il est d'abord réservé à certains usages, comme la toilette ou le repas. Sous le règne de Louis XVI, il devient le bois noble par excellence, utilisé en massif ou en placage, comme c'est le cas pour notre paire de consoles.

Les entretoises entrelacées des consoles témoignent également du goût pour le mobilier anglais et notamment du goût dit "anglo-chinois". Au milieu du XVIIIe siècle, Thomas Chippendale (1718-1779) propose du mobilier avec des dossiers et des entretoises aux formes ajourées et inspirées de la Chine (Thomas Chippendale, 'Chinese Chairs', Chippendale Drawings, Vol. I, Londres, 1753, dessin conservé au Metropolitan Museum of Art, New York, inv. 20.40.1(23)). Ces formes ont influencé les marchands et ébénistes français, comme nous pouvons le voir sur le mobilier d'Adam Weisweiler (1746-1820), dont plusieurs de ses créations présentent un piétement similaire à celui de nos consoles. Notons, en outre, une paire de secrétaires à abattant conservée au Metropolitan Museum of Art (inv. 1977.1.13), ainsi que la célèbre petite table à écrire à pupitre du Cabinet intérieur de Marie-Antoinette au château de Saint Cloud, aujourd'hui conservée au musée du Louvre (inv. OA 5509).

CLAUDE-CHARLES SAUNIER, ÉBÉNISTE DE TALENT
Claude-Charles Saunier (1735-1807), reçu maître le 31 juillet 1752, fut le plus illustre représentant d’une dynastie d’ébénistes parisiens du XVIIIe siècle, et compta parmi les meilleurs représentants du style Louis XVI. Son style, fondé pour l’essentiel sur la simplicité d’ornementation et la mise en valeur des placages, s’affirma entre 1760 et 1774. Au cours de cette période, il exécuta des meubles caractérisés par des lignes droites, parfaitement délimitées au moyen d’encadrements de bronze et de filets de bois ornés aux angles de rosaces et de motifs de vagues grecques.

Sa période la plus productive fut sans conteste l’époque de Louis XVI. Harmonie des proportions, discrétion des ornements de décor, haute qualité des matériaux et finesse des bronzes caractérisent une oeuvre qui fut particulièrement variée, comprenant des consoles, des commodes, des bonheurs-du-jour, des secrétaires, des meubles d’entre-deux, des encoignures, des tables à jeux, etc.

Sa clientèle pour le moins prestigieuse témoigne de son succès et de la qualité de sa production. En 1787, François Henri, duc d’Harcourt, lieutenant général des armées du Roi en 1762, puis gouverneur du dauphin en 1786, se fit livrer un secrétaire en armoire estampillé Saunier par le marchand mercier Dominique Daguerre. Le comte de Narbonne, ministre de la guerre de Louis XVI compta également parmi ses clients, au même titre que plusieurs fermiers généraux d’importance comme Jean-Baptiste Roslin d’Ivry, ou encore des clients étrangers, notamment anglais, comme Lord et Lady Spencer. De par la qualité de ces commandes, Claude-Charles Saunier connut, dans les années 1780-1790, une renommée qui fit de lui l’un des plus grands ébénistes de la période Louis XVI.

Il est rare de trouver ce type de consoles encore par paires, en particulier celles de fabricants importants. Parmi les exemples uniques apparentés, estampillés ou attribués à Saunier, on trouve une console de la collection Alexander vendue chez Christie's, New York, le 30 avril 1999, lot 134 ; une autre provenant de la collection du marquis de Bath, Longleat, vendue chez Christie's, Londres, les 13 et 14 juin 2002, lot 390 ; une console avec une entretoise comparable aux nôtres, chez Sotheby's, Paris, le 02 octobre 2008, lot 45 ; enfin, une paire vendue chez Christie's, New York, 6 juin 2013, lot 17.

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