ATTRIBUÉE JEAN-HENRI RIESENER, VERS 1785

L'attribution de notre console, et de la paire d'encoignures ensuite (lot 81), à Jean-Henri Riesener, au-delà de leurs formes et de leur grande qualité, réside dans l'ornementation spécifique des bronzes dorés et notamment le motif singulier de lambrequins qui court sous la ceinture de la console. Le 21 septembre 1781, Riesener fait livrer au chateau de Versailles pour le cabinet intérieur de la reine Marie-Antoinette, une console en marqueterie décrite dans le Journal du Garde-Meuble et dont les ornements de bronze doré sont "composés de chapiteaux [...], draperies avec leurs cordons et glands" sont identiques à ceux de notre console-desserte. La console livrée pour le cabinet de la reine également appelé Méridienne fut très probablement dessinée par Jacques Gondoin, dessinateur du mobilier de la couronne entre 1769 et 1784. A la suite de cette réalisation, Jean-Henri Riesener a très probablement utilisé les modèles de bronzes dessinés et utilisés pour le mobilier de la couronne pour des meubles destinés cette fois-ci à une clientèle privée, toujours désireuse de suivre le goût initié par la couronne. Notre console en est ici la parfaite illustration. Les autres bronzes qui ornent notre console sont également typiques de ceux employés par l'ébéniste comme l'entrée de serrure aux enfants flûtistes dans des rinceaux. La galerie ajourée d'entrelacs de la tablette inférieure est quant à elle présente de manière récurrente dans l'oeuvre de Riesener.