Joan Miró (1893-1983)
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Provenant d'une collection particulière française
Joan Miró (1893-1983)

Torse

細節
Joan Miró (1893-1983)
Torse
signé et numéroté 'Miró 2⁄6' (sous le sein gauche); avec la marque du fondeur 'SUSSE FONDEUR. PARIS' (en bas à l'arrière)
bronze à patine noire
Hauteur sans base : 171 cm.
Hauteur avec base : 186 cm.
Concu en 1969; cette épreuve fondue en 1972 dans une édition numérotée de 6 exemplaires

signed and numbered 'Miro 2⁄6' (under the left breast); with the foundry mark 'SUSSE FONDEUR. PARIS' (lower at the back)
bronze with black patina
Height with base: 73 ¼ in.
Height without base : 67 ¼ in.
Conceived in 1969; this bronze cast in 1972 in a numbered edition of 6
來源
Pierre Matisse Gallery, New York (en 1972).
Collection particulière, New York.
Galerie Beyeler, Bâle.
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel avant 2006.
出版
A. Jouffroy et J. Teixidor, Miró Sculptures, Paris, 1973, p. 200, no. 119 (une autre épreuve illustrée en couleurs, p. 74).
J. Dupin, Miró, Paris, 1993, p. 374, no. 401 (une autre épreuve illustrée).
F. Basile, Joan Miró, Bologne, 1997, p. 228 (une autre épreuve illustrée en couleurs, p. 299).
E. Fernández Miró et P. Ortega Chapel, Joan Miró, Sculptures, Catalogue raisonné, 1928-1982, Paris, 2006, p. 146, no. 137 (une autre épreuve illustrée en couleurs).
更多詳情
« Les formes engendrent d’autres formes, se transformant sans cesse en autre chose. Elles deviennent l’une l’autre et créent ainsi la réalité d’un univers de signes et de symboles où les figures passent d’un règne à l’autre, leurs pieds touchant les racines, devenant racines elles-mêmes, pour se perdre dans la chevelure fluide des constellations. »
M. Rowell, éd., Joan Miró, Selected Writings and Interviews, Boston, 1986, p. 240.

“Forms beget other forms, endlessly transforming into something else. They become one another, giving rise to a universe of signs and symbols where figures pass from one realm to another—their feet brushing roots, becoming roots themselves, only to dissolve into the flowing hair of constellations.”
M. Rowell, ed.,
Joan Miró, Selected Writings and Interviews, Boston, 1986, p. 240.

Conçue en 1969, ce monumental Torse s’inscrit dans l’apogée de la période tardive de Joan Miró, où l’artiste catalan explore pleinement la tridimensionnalité et la monumentalité de ses formes. Avec ses volumes galbés, ses cambrures et son format imposant, Torse évoque une figure féminine hybride, à la fois monstrueuse et fantasque, héritière contemporaine des Vénus paléolithiques et de l’iconographie universelle de la fertilité. Jouant sur une dualité ambiguë, l’œuvre peut être lue à la fois comme représentation corporelle et comme visage abstrait, traduisant l’idéal métamorphique que Miró développait depuis les années cinquante.
Ici, le bronze poli et brillant du Torse insuffle à l’œuvre une forme de douceur et de sensualité invoquant à la fois maternité et séduction.
La sculpture s’inscrit dans un continuum de l’œuvre de Miró, où la femme représente le symbole de la fécondité et de la créativité vitale. Dès les années vingt, dans des œuvres comme Maternité (1924), il réduit la figure féminine à ses fonctions procréatrices et nourricières. Dans Torse, cette symbolique se poursuit à travers la monumentalisation de la forme : le corps féminin devient un élément organique et vitaliste. Comme pour ses autres bronzes de cette période, Miró part d’une observation du réel pour le transformer en territoire poétique, nourri de visions primaires et de mythes archaïques.
L’évolution vers la sculpture monumentale trouve son origine dans les travaux de Miró à partir de la Seconde Guerre mondiale. La collaboration avec le céramiste Josep Llorens Artigas lui permet de redécouvrir l’élémentarité de la matière et la plasticité des volumes. L’édification en 1956 de son « grand atelier » à Palma, conçu par José Lluís Sert, fournit enfin l’espace nécessaire à la réalisation de sculptures de grande taille, indépendantes de la peinture et conçues pour occuper l’espace comme de véritables « monstres vivants » (cité in M. Rowell, éd., Joan Miró, Selected Writings and Interviews, Londres, 1987, p. 175). À partir de 1966, Miró travaille avec des fondeurs pour agrandir ses modèles en bronze et créer des pièces monumentales comme Torse, qui combinent l’ampleur, la douceur des formes et la vitalité ludique. Cette approche permet à Miró de traduire sa propre vision de l’éternel féminin : monumental, organique et en perpétuelle transformation, à la croisée du réel et de l’imaginaire.

Conceived in 1969, this monumental Torse represents the culmination of Joan Miró’s late period, a time when the Catalan artist fully embraced the sculptural dimension and the grandeur of form. With its swelling volumes, sinuous curves, and majestic presence, Torse evokes a hybrid feminine figure—at once fantastical and primal—an heir to the Paleolithic Venus and to the universal iconography of fertility.
Playing on an ambiguous duality, the sculpture can be read both as a corporeal presence and as an abstract visage, embodying the metamorphic ideal that Miró had been cultivating since the 1950s. Here, the polished, gleaming bronze lends the work a sensuous and organic vitality, suggesting themes of creation and fecundity.
The sculpture continues a thread that runs throughout Miró’s oeuvre, in which the female form symbolizes fertility and a vitalist energy of creation. As early as the 1920s, in works such as
Maternité (1924), he distilled the female figure to its generative and nurturing essence. In Torse, this symbolism is magnified through scale: the female body becomes an organic, life-giving force. As with his other bronzes from this period, Miró begins with observation, but transforms reality into a poetic terrain, nourished by primal visions and archaic mythologies.
Miró’s turn toward monumental sculpture finds its roots in the postwar years. His collaboration with ceramist Josep Llorens Artigas rekindled his fascination with the elemental nature of matter and the plasticity of form. The construction of his “grand atelier” in Palma in 1956, designed by José Lluís Sert, finally gave him the space to produce large-scale works—sculptures that could stand apart from painting and inhabit space like “living monsters” (quoted in M. Rowell, ed.,
Joan Miró, Selected Writings and Interviews, London, 1987, p. 175).
From 1966 onward, Miró worked closely with foundries to enlarge his models in bronze, creating monumental pieces like Torse, which combine amplitude, softness of form, and playful vitality. Through this approach, Miró gave shape to his own vision of the eternal feminine: monumental, organic, and in perpetual transformation— poised at the intersection of the real and the imaginary.
拍場告示
Veuillez noter que la date de fonte de cette œuvre est 1972.

Please note that the casting date of this work is 1972.

Veuillez noter que contrairement à indiqué au catalogue, la provenance de ce lot est la suivante :
Pierre Matisse Gallery, New York (en 1972).
Collection particulière, New York.
Galerie Beyeler, Bâle.
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel avant 2006.

Please note that, contrary to what is stated in the catalogue, the provenance of this lot is as follows:
Pierre Matisse Gallery, New York (in 1972).
Collection particulière, New York.
Galerie Beyeler, Basel.
Acquired from the above by the present owner before 2006.

榮譽呈獻

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