Lot Essay
Originaire d'Abfaltersbach dans l'Est du Tyrol, Simon Troger devint, à partir de 1727, apprenti dans l'atelier du sculpteur Schmiedecker à Merano, puis vers 1723-1725 dans celui de Nikolaus Moll (1676-1754) à Innsbruck. Il séjourna probablement en Italie avant de s'installer à Munich (au plus tard en 1726), où il travailla d'abord aux côtés d'Andreas Faistenberger (1647-1736), puis fonda son propre atelier à Haidhausen, près de Munich. Il se spécialisa dans la fabrication de figures et de groupes bicolores obtenus à partir de composants sculptés dans du bois de teinte sombre et dans de l'ivoire, utilisant des yeux de verre et parfois des ornements de métal. Parmi les commanditaires les plus importants de Troger figurent les Electeurs de Bavière (Maximilian III Joseph), de Saxe (Dresde) et de Brandebourg (Berlin). Ainsi décrits par Hannelore Hägele (loc. cit.), les mouvements 'baroques' dont il a su doter ses figures reflètent la virtuosité de l'artiste, mais également l'influence de sources variées parmi lesquelles le Maniérisme, la porcelaine de Fürstenberg ainsi que l'oeuvre de certains artistes comme Faistenberger.
Troger créa de nombreux groupes et statuettes déstinés à la dévotion, dont le Saint Michel terrassant Satan (Palazzo Pitti, Florence), le Martyr de Saint Laurent (Philippovich, Elfenbein, 1961, loc. cit., pl. 169), Caïn et Abel (Bayerisches Nationalmuseum, Munich- voir également le lot 513 dans cette vente), Lamentation sur le Christ mort et Daniel aux lions du Stiftssamlungen, Klosterneuburg (Philippovich, Simon Troger, 1961, loc. cit., pls. 11-12), ainsi qu'un groupe spectaculaire, Le Jugement de Salomon (Victoria and Albert Museum, à Londres: Philippovich, Elfenbein, 1961, loc. cit., pl. 178).
Christian Theuerkauff, dans sa notice sur une figure similaire de la Vierge Immaculée, de la collection Winkler (op. cit., p. 140, no. 74) qu'il attribue à Simon Troger et à son atelier, émet l'hypothèse que cette oeuvre pourrait avoir été réalisée
relativement tôt, en raison du traitement des étoffes assez différent, qu'il décrit comme un style de 'plis cassants' (gratig steifen Faltenstil). On peut également les interpréter comme dotés d'un simplicité monumentale, représentative du talent du sculpteur. Le fait que la signature de l'artiste apparaisse en entier témoigne en effet de la fierté de Troger pour son oeuvre.
Troger créa de nombreux groupes et statuettes déstinés à la dévotion, dont le Saint Michel terrassant Satan (Palazzo Pitti, Florence), le Martyr de Saint Laurent (Philippovich, Elfenbein, 1961, loc. cit., pl. 169), Caïn et Abel (Bayerisches Nationalmuseum, Munich- voir également le lot 513 dans cette vente), Lamentation sur le Christ mort et Daniel aux lions du Stiftssamlungen, Klosterneuburg (Philippovich, Simon Troger, 1961, loc. cit., pls. 11-12), ainsi qu'un groupe spectaculaire, Le Jugement de Salomon (Victoria and Albert Museum, à Londres: Philippovich, Elfenbein, 1961, loc. cit., pl. 178).
Christian Theuerkauff, dans sa notice sur une figure similaire de la Vierge Immaculée, de la collection Winkler (op. cit., p. 140, no. 74) qu'il attribue à Simon Troger et à son atelier, émet l'hypothèse que cette oeuvre pourrait avoir été réalisée
relativement tôt, en raison du traitement des étoffes assez différent, qu'il décrit comme un style de 'plis cassants' (gratig steifen Faltenstil). On peut également les interpréter comme dotés d'un simplicité monumentale, représentative du talent du sculpteur. Le fait que la signature de l'artiste apparaisse en entier témoigne en effet de la fierté de Troger pour son oeuvre.