Lot Essay
La statuette de la collection Bartos se distingue par sa rareté au sein du corpus de sculptures figuratives Bamana. Elle peut être rapprochée de la statuette de la collection du Dr. et de Mme. Pascal Imperato, reproduite par Ezra (1986, fig.23). Elle a le même pied en équerre et le même emploi de formes géométriques strictes et d'angles inclinés. Ezra pense que cette sculpture a la même fonction qu'un sonkalani, une sculpture portée par les danseurs ou placée au sol sur l'aire de danse. Ces sculptures étaient enduites de produits au pouvoir protecteurs et magiques et Ezra indique que leur nom sonkalani peut signifier "petites mains qui permettent de faire des sacrifices". La patine incrustée au centre suggère que cette statuette devait porter une ceinture magique à la taille. La plupart de ces statuettes entièrement sculptées sont liées à la société initiatique Jo. A titre de comparaison stylistique voir Colleyn (cat.129) pour une oeuvre du Detroit Institute of Arts, collection Tannahill, provenant de la région de Bougouni ou Diola.
La sculpture de la collection Bartos fut acquise auprès du marchand d'art Mathias Komor (1909-1984) avant 1962. Komor fut un des premiers marchands de New York à se spécialiser dans l'art "primitif" dès l'ouverture de sa galerie à l'angle de Madison Avenue et de la 71ème en 1941.
La sculpture de la collection Bartos fut acquise auprès du marchand d'art Mathias Komor (1909-1984) avant 1962. Komor fut un des premiers marchands de New York à se spécialiser dans l'art "primitif" dès l'ouverture de sa galerie à l'angle de Madison Avenue et de la 71ème en 1941.