Lot Essay
L'ébénisterie de cette pendule et sa gaine peuvent être attribuées à Jean-Pierre Latz.
Plusieurs pendules avec des variantes étudiées par H. Hawley (Bulletin of the Cleveland Museum of Art) se retrouvaient avant la Seconde Guerre mondiale à Berlin, Potsdam ou Dresde.
La correspondance de Frédéric II de Prusse nous apporte un élément d'information. Le 3 mai 1748, le souverain informait ainsi son correspondant : j'ai reçu les dessins de pendules de Paris ; il faut qu'elles soient toutes deux de sept pieds (2,30 mètres de haut) d'écaille de tortue ; le dessin de l'une me paraît fort beau et celle en console (cartel) fort vilaine.
Le roi de Saxe en commanda plusieurs, probablement par l'intermédiaire de son correspondant parisien. Quant au commerce de l'art entre la France, l'Autriche et l'Allemagne du Sud, il semblerait que la plaque tournante fut Bruxelles, la capitale des Pays-Bas autrichiens. Sous la tutelle de l'Autriche, Bruxelles était déjà à la fin du XVIIème siècle, grâce à l'Electeur Max Emmanuel, un trait d'union entre Munich et Paris. Il est intéressant de noter que la pendule-gaine la plus proche passe pour avoir été offerte en 1747 par Louis XV au baron Haxhe. Elle est toujours conservée au château de Hamal, près de Liège en Belgique.
Au même moment le comte Harrach séjournait à Bruxelles où il acheta une tenture de tapisserie.
Deux pendules gaines provenant des collections royales de Saxe portent sur la face un masque similaire d'Apollon rayonnant sont connues. La première, toujours conservée à Moritzburg en Saxe, a été publiée par Henry Hawley. La seconde a été vendue par Sotheby's Monaco, le 14 juin 1981, lot 57.
MICHEL STOLLEWERK
Horloger-mécanicien, reçu maître horloger en 1746. Il réalisa plusieurs carillons à mouvements sur des pendules-gaines de Latz:
Ancienne collection royale de Prusse, Château de Charlottenburg, Berlin.
Cleveland Museum of Art, inv. 49200, ancienne collection Gagarine, datés de 1744.
Residenz Schloss, Dresde.
Potsdam, ancienne collection du Nouveau Palais, livrée à Frédéric II peu après 1749. Cette pendule parait être celle mentionnée dans la lettre du 3 mai 1748.
ETIENNE LENOIR
Fils de l'horloger Etienne Lenoir, avec lequel il s'associa le 11 octobre 1750 quand il se maria, Pierre-Etienne Lenoir fut reçu maître horloger en 1743 et son entreprise porta la raison sociale Etienne Lenoir le fils à Paris de 1743 à 1750. D'autres pendules par Latz et Lenoir sont répertoriéres.
- Une pendule sur sa gaine est exposée à Pilnitz près de Dresde (inv. 37 336).
- Une pendule sur sa gaine est conservée à Dresde, Stadtliche Kunst Sammlungen, mouvement de Lenoir le fils à Paris, publiée par Hawley, no 10.
- Une pendule sur sa gaine est conservée à Dresde Schloss Moritzburg, publiée par Hawley, no 17.
Le Château de Rohrau, près de Vienne, fut acquis en 1524 par Léonard III Harrach. Au milieu du XVIIIème siècle, date à laquelle la pendule fut commandée, le château appartenait à Aloys Thomas Raimano Harrach, vice-roi de Naples (1669-1742) puis à son fils Friedrich-August Genvos (1696-1749), gouverneur des Pays-Bas à Bruxelles.
Plusieurs pendules avec des variantes étudiées par H. Hawley (Bulletin of the Cleveland Museum of Art) se retrouvaient avant la Seconde Guerre mondiale à Berlin, Potsdam ou Dresde.
La correspondance de Frédéric II de Prusse nous apporte un élément d'information. Le 3 mai 1748, le souverain informait ainsi son correspondant : j'ai reçu les dessins de pendules de Paris ; il faut qu'elles soient toutes deux de sept pieds (2,30 mètres de haut) d'écaille de tortue ; le dessin de l'une me paraît fort beau et celle en console (cartel) fort vilaine.
Le roi de Saxe en commanda plusieurs, probablement par l'intermédiaire de son correspondant parisien. Quant au commerce de l'art entre la France, l'Autriche et l'Allemagne du Sud, il semblerait que la plaque tournante fut Bruxelles, la capitale des Pays-Bas autrichiens. Sous la tutelle de l'Autriche, Bruxelles était déjà à la fin du XVIIème siècle, grâce à l'Electeur Max Emmanuel, un trait d'union entre Munich et Paris. Il est intéressant de noter que la pendule-gaine la plus proche passe pour avoir été offerte en 1747 par Louis XV au baron Haxhe. Elle est toujours conservée au château de Hamal, près de Liège en Belgique.
Au même moment le comte Harrach séjournait à Bruxelles où il acheta une tenture de tapisserie.
Deux pendules gaines provenant des collections royales de Saxe portent sur la face un masque similaire d'Apollon rayonnant sont connues. La première, toujours conservée à Moritzburg en Saxe, a été publiée par Henry Hawley. La seconde a été vendue par Sotheby's Monaco, le 14 juin 1981, lot 57.
MICHEL STOLLEWERK
Horloger-mécanicien, reçu maître horloger en 1746. Il réalisa plusieurs carillons à mouvements sur des pendules-gaines de Latz:
Ancienne collection royale de Prusse, Château de Charlottenburg, Berlin.
Cleveland Museum of Art, inv. 49200, ancienne collection Gagarine, datés de 1744.
Residenz Schloss, Dresde.
Potsdam, ancienne collection du Nouveau Palais, livrée à Frédéric II peu après 1749. Cette pendule parait être celle mentionnée dans la lettre du 3 mai 1748.
ETIENNE LENOIR
Fils de l'horloger Etienne Lenoir, avec lequel il s'associa le 11 octobre 1750 quand il se maria, Pierre-Etienne Lenoir fut reçu maître horloger en 1743 et son entreprise porta la raison sociale Etienne Lenoir le fils à Paris de 1743 à 1750. D'autres pendules par Latz et Lenoir sont répertoriéres.
- Une pendule sur sa gaine est exposée à Pilnitz près de Dresde (inv. 37 336).
- Une pendule sur sa gaine est conservée à Dresde, Stadtliche Kunst Sammlungen, mouvement de Lenoir le fils à Paris, publiée par Hawley, no 10.
- Une pendule sur sa gaine est conservée à Dresde Schloss Moritzburg, publiée par Hawley, no 17.
Le Château de Rohrau, près de Vienne, fut acquis en 1524 par Léonard III Harrach. Au milieu du XVIIIème siècle, date à laquelle la pendule fut commandée, le château appartenait à Aloys Thomas Raimano Harrach, vice-roi de Naples (1669-1742) puis à son fils Friedrich-August Genvos (1696-1749), gouverneur des Pays-Bas à Bruxelles.