Lot Essay
Le dessin de ce tapis est dû à Pierre-Josse Perrot; il fut tissé pour la première fois en 1735 pour la salle à manger de Louis XV au château de La Muette. Un deuxième fut tissé à la Savonnerie en 1740 pour le château de Choisy, puis d'autres exemplaires dans les années suivantes. Au moins trois autres exemplaires sont arrivés jusqu'à nos jours, le premier est conservé au Museum of Art de Cleveland, Ohio et illustré dans P.Verlet, The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor, Savonnerie, Fribourg, 1982, p.103, fig.58, un deuxième au château de Fontainebleau et illustré dans M.Jarry, The carpets of the Manufacture de la Savonnerie, Leigh-on-Sea, 1966, p.35, fig.46, le dernier dans le salon Huet du musée Nissim de Camondo et illustré dans N.Gasc et G.Mabille, Le Musée Nissim de Camondo, Paris, 1991, pp. 21, 51, 52 et 88.
PIERRE-JOSSE PERROT
Pierre-Josse Perrot est connu comme dessinateur pour les ateliers royaux. On trouve son nom dès 1715 dans les ateliers de tapisserie des Gobelins tandis que sa collaboration avec Blain de Fontenay le Jeune pour un tapis date de 1724. Au moment où le tapis que nous présentons a été dessiné, il ne fait aucun doute que Perrot était le dessinateur le plus important de la Savonnerie, produisant des cartons qui ont été tissés de nombreuses fois grâce à leur popularité auprès de Louis XV, certains jusqu'à vingt-trois fois tout au long du XVIIIème siècle jusqu'à la Révolution. La plupart des dessins de tapis tissés entre 1735 et 1750 lui sont dûs.
Les armes Royales flanquées d'ailes faisaient souvent référence aux Ailes de la Renommée et il s'agit d'un motif extrêmement populaire à la Savonnerie. Il dérive d'un élément décoratif romain. Il a été utilisé par Borromini dans son décor de la galerie du palazzo Pamphili de Rome vers 1650. Il figurait également sur des tapis dessinés par Le Brun, certains pour la Grande Galerie du Louvre. Robert de Cotte et Blain de Fontenay s'en servirent en particulier pour les tapis de la chapelle de Versailles. Perrot l'utilisa également notamment pour le tapis tissé pour la nef de la chapelle de Fontainebleau en 1737 et illustré dans P. Verlet, The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor, Savonnerie, Fribourg, 1982, p.236, fig.147.
La qualité d'exécution du tapis que nous présentons nous fait penser qu'il s'agirait d'un des tout premiers exemplaires tissés. Son excellente condition et le fait que les armes n'ont pas du tout été endommagées tendent à prouver que ce tapis avait quitté les collections royales avant la Révolution.
PIERRE-JOSSE PERROT
Pierre-Josse Perrot est connu comme dessinateur pour les ateliers royaux. On trouve son nom dès 1715 dans les ateliers de tapisserie des Gobelins tandis que sa collaboration avec Blain de Fontenay le Jeune pour un tapis date de 1724. Au moment où le tapis que nous présentons a été dessiné, il ne fait aucun doute que Perrot était le dessinateur le plus important de la Savonnerie, produisant des cartons qui ont été tissés de nombreuses fois grâce à leur popularité auprès de Louis XV, certains jusqu'à vingt-trois fois tout au long du XVIIIème siècle jusqu'à la Révolution. La plupart des dessins de tapis tissés entre 1735 et 1750 lui sont dûs.
Les armes Royales flanquées d'ailes faisaient souvent référence aux Ailes de la Renommée et il s'agit d'un motif extrêmement populaire à la Savonnerie. Il dérive d'un élément décoratif romain. Il a été utilisé par Borromini dans son décor de la galerie du palazzo Pamphili de Rome vers 1650. Il figurait également sur des tapis dessinés par Le Brun, certains pour la Grande Galerie du Louvre. Robert de Cotte et Blain de Fontenay s'en servirent en particulier pour les tapis de la chapelle de Versailles. Perrot l'utilisa également notamment pour le tapis tissé pour la nef de la chapelle de Fontainebleau en 1737 et illustré dans P. Verlet, The James A. de Rothschild Collection at Waddesdon Manor, Savonnerie, Fribourg, 1982, p.236, fig.147.
La qualité d'exécution du tapis que nous présentons nous fait penser qu'il s'agirait d'un des tout premiers exemplaires tissés. Son excellente condition et le fait que les armes n'ont pas du tout été endommagées tendent à prouver que ce tapis avait quitté les collections royales avant la Révolution.