Lot Essay
Le fond est gravé I.D.1742 et le couvercle porte un monogramme plus tardif AM.
Les villes de Calais et Boulogne-sur-Mer ont été pendant longtemps administrativement rattachées à la Monnaie d'Amiens ce qui impliquait pour les orfèvres de longs trajets et des frais supplémentaires. Ce n'est que le 30 décembre 1744 et le 2 mai 1748 que respectivement Boulogne et Calais obtiennent leurs propres règlements.
Cette modification marque donc la mise en place d'alphabets propres à chacune de ces deux villes ainsi qu'un meilleur respect des règles de poinçonnage.
Christian Pfister-Langanay dans "L'orfèvrerie de Calais retrouve son identité", L'Estampille L'Objet d'Art, avril 2000, explique que jusqu'en 1748, Calais adopte le nouvel alphabet accordé à Boulogne-sur-Mer. Ceci nous permet donc de dater 1741-1742 cette théière qui porte sur le fond la lettre-date X utilisée à partir d'avril 1741 pour la jurande boulonnaise, élément confirmé par la date 1742 gravée sur le fond de la théière et qui doit donc être comtemporaine de la fabrication de la pièce.
Cette théière s'inscrit également tout spécialement dans la production calaisienne puisqu'elle en constitue une des pièces les plus typiques. En effet Calais a produit très tôt des théières en raison de l'influence anglaise qu'a toujours subit la ville. On notera ainsi que la théière offerte dans la vente de Sotheby's Monaco, le 15 juin 1997, lot 65, porte les mêmes poinçons que l'exemple ici présentée (pour la reproduction des poinçons, cf. "L'orfèvrerie de Calais retrouve son identité", L'Estampille L'Objet d'Art, avril 2000.
Les villes de Calais et Boulogne-sur-Mer ont été pendant longtemps administrativement rattachées à la Monnaie d'Amiens ce qui impliquait pour les orfèvres de longs trajets et des frais supplémentaires. Ce n'est que le 30 décembre 1744 et le 2 mai 1748 que respectivement Boulogne et Calais obtiennent leurs propres règlements.
Cette modification marque donc la mise en place d'alphabets propres à chacune de ces deux villes ainsi qu'un meilleur respect des règles de poinçonnage.
Christian Pfister-Langanay dans "L'orfèvrerie de Calais retrouve son identité", L'Estampille L'Objet d'Art, avril 2000, explique que jusqu'en 1748, Calais adopte le nouvel alphabet accordé à Boulogne-sur-Mer. Ceci nous permet donc de dater 1741-1742 cette théière qui porte sur le fond la lettre-date X utilisée à partir d'avril 1741 pour la jurande boulonnaise, élément confirmé par la date 1742 gravée sur le fond de la théière et qui doit donc être comtemporaine de la fabrication de la pièce.
Cette théière s'inscrit également tout spécialement dans la production calaisienne puisqu'elle en constitue une des pièces les plus typiques. En effet Calais a produit très tôt des théières en raison de l'influence anglaise qu'a toujours subit la ville. On notera ainsi que la théière offerte dans la vente de Sotheby's Monaco, le 15 juin 1997, lot 65, porte les mêmes poinçons que l'exemple ici présentée (pour la reproduction des poinçons, cf. "L'orfèvrerie de Calais retrouve son identité", L'Estampille L'Objet d'Art, avril 2000.