PENDULE D'EPOQUE LOUIS XVI
PENDULE D'EPOQUE LOUIS XVI

PAR ROBERT OSMOND ET JULIEN LE ROY

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PENDULE D'EPOQUE LOUIS XVI
PAR ROBERT OSMOND ET JULIEN LE ROY
Le cadran émaillé avec un bandeau en chiffres romains et arabes, les aiguilles en bronze ciselé et doré ajourées, le cadran et le mouvement signés Julien Le Roy, inscrits dans une caisse en forme d'urne surmontée par une feuille d'acanthe et une pomme de pin au sommet, les anses à mufles de lion surmontant un socle piédouche à nervures torses et une couronne de laurier grainé rubannée, la base rectangulaire à gradin avec des guirlandes de feuilles de chêne et de glands sur des pieds à décrochements, signature d'Osmond
Hauteur: 62 cm. (24½ in.), Largeur: 33 cm. (13 in.), Profondeur: 25 cm. (9 7/8 in.)
Provenance
Peut-être livrée à Ange-Laurent Lalive de Jully mort en 1779 pour son hôtel de la rue Ménard et vendue le 5 mars 1770.
Vente Christie's Londres, le 7 décembre 1995, lot 79.
Further details
A LOUIS XVI ORMOLU MANTEL CLOCK, SIGNED BY OSMOND

Lot Essay

Trois pendules du même modèle et signées du même horloger sont enregistrées au XVIIIeme siècle. Le premier exemplaire fut acheté peu après 1764 pour le célèbre collectioneur Ange-Laurent Lalive de Jully (1725-1779). Même si elle n'est pas mentionnée dans le catalogue historique du cabinet de peinture et sculpture française de M. de Lalive publié en 1764, la pendule est succintement décrite dans la vente de sa collection du 5 mars 1770, où elle est alors posée sur le cartonnier du bureau plat maintenant à Chantilly: Il y a dessus une pendule en forme de vase, dont le mouvement est de Julien Le Roi. La pendule fut vendue 830 livres.
La deuxième pendule de ce modèle enregistrée au XVIIIeme siècle est décrite en détail en 1777 sur la cheminée de la chambre de la demeure de l'hôtel particulier du duc de la Vrillière, place de la Concorde, à l'angle de la rue Saint-Florentin. Cet hôtel devenu au XIXème siècle Hôtel de Talleyrand, puis Hôtel Rothschild est actuellement le siège du consulat des Etats-Unis d'Amérique. Elle est décrite comme étant une pendule à éguilles marquant les heures et les minutes, sonnerie, cadran d'émail marqué du nom de Julien Leroy dans son vase antique terminé par une pomme de pin orné de peaux de lion sur son socle orné d'or moulu, prisée 600 livres. La troisième pendule est citée en 1787 dans la salle du dais de l'Hôtel de Nicolas Beaujon devenu depuis lors Palais de l'Elysée. Cet exemplaire est décrit ainsi une pendule, mouvement de Julien Le roy, dans un vase de bronze couvert, à pomme de pin et cannelures, le milieu à avant-corps à rosasse: les côtés à forts mufles de lion, avec des anneaux sur son piédouche, terminé par une base à guirlandes de feuilles de chêne et socle uni en bronze doré, hauteur 24 pouces (J.Coural, L'Elysée, Délégation et l'Action Artistique de la ville de Paris, p.31 et suivantes). Citée en 1770, 1777 et 1787, il est possible que la pendule appartenant à Lalive de Jully ait été achetée par Beaujon ou la Vrillière. Le premier vivait dans un hôtel redécoré par Boullée, le second dans une demeure construite par Chagrin en 1769-70. Un seul autre exemplaire de ce modèle avec le mouvement de Julien Le Roy est connu aujourd'hui. Vente Paris le 27-28 novembre 1934. Elle fut achetée 30 ans plus tard par le musée Condé, à Chantilly, où elle est exposée sur le cartonnier du bureau de Lalive de Jully.
LA DYNASTIE DES OSMOND MAITRE-FONDEURS
Le dessin de ce modèle de pendule peut être assurément attribué à Robert Osmond. Premier de deux générations de maître-fondeurs, Robert Osmond était une figure importante de la guilde. Maître-fondeur en terre et sable à partir de 1746, il fut nommé juré des fondeurs en 1756 puis co-signataire de la chartre fondatrice de 1766. Ami de Caffiéri, Osmond fut l'un des premiers artisans à adopter le style classique et de ce fait, son atelier se développa au début des année 1760. Assisté de son neveu Jean-Baptiste Osmond, maître-fondeur en 1764, qui lui succéda à sa mort en 1789, les Osmond avaient pour clients la majorité de l'élite avant-gardiste de la société française. Il fournit des caisses de pendules à des horlogers comme Lepaute, Hilgers, Fréderic Duval et Berthoud.
JULIEN LE ROY ET SON FILS

L'auteur du mouvement de cette pendule est sans doute possible Pierre Le Roy (d. en 1785), fils de Julien. A la mort de son père en 1759 il prit la suite de l'atelier et continua à utiliser le nom de son père comme raison sociale pour signer sa production (La dynastie des Le Roy, horlogers du roi, Tours, Musée des Beaux-Arts, 1987,à partir de la page 27).

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