Lot Essay
Après le décès d'Henri III, en 1589, La France traversa une période troublée, marquée par la recrudescence des guerres de religion. La Ligue des ultra-catholiques, qui contrôlait Paris, s'opposait à l'autorité du roi protestant Henri IV. Deux processions majeures, manifestations militaires et religieuses, eurent lieu, la première en 1590, la seconde en 1593. Durant la première, une salve d'arquebuse fit une victime malencontreuse, le cardinal Cajétan, épisode illustré dans notre tableau. La deuxième procession partit de Notre-Dame pour se diriger vers l'Université. Il est possible que notre tableau mèle en fait des épisodes de ces deux processions.
Il existe de nombreux tableaux illustrant cet épisode de l'histoire de France. Ces oeuvres, de qualité très inégale, sont en général attribuées à François Bunel le Jeune, artiste qui travaillait pour Henri IV dans les années 1590. François Bunel aurait peint un tableau qui fut ensuite gravé: on en connait une gravure contemporaine par Kaerius. Certaines des oeuvres attribuées à Bunel seraient alors des copies d'après la gravure, ce qui pourrait expliquer leur qualité médiocre. Il est admis que ce prototype, par François Bunel, est aujourd'hui inconnu.
Une autre hypothèse serait qu'il existe par ailleurs un prototype flamand. Une gravure du XVIIIème siècle porte la mention "Breugel de Velours pinxit", ce qui souligne le fait qu'à l'époque, on a pu penser que l'oeuvre originale était flamande. Si le cuivre de notre tableau est vraisemblablement français, le traitement de certains détails, notamment dans les costumes et les visages des personnages, évoque l'école flamande. Or on sait que Paris était une étape de voyage pour un artiste du Nord se rendant à Rome, et que Brueghel de Velours fit lui-même le voyage vers 1590-97.
Il existe de nombreux tableaux illustrant cet épisode de l'histoire de France. Ces oeuvres, de qualité très inégale, sont en général attribuées à François Bunel le Jeune, artiste qui travaillait pour Henri IV dans les années 1590. François Bunel aurait peint un tableau qui fut ensuite gravé: on en connait une gravure contemporaine par Kaerius. Certaines des oeuvres attribuées à Bunel seraient alors des copies d'après la gravure, ce qui pourrait expliquer leur qualité médiocre. Il est admis que ce prototype, par François Bunel, est aujourd'hui inconnu.
Une autre hypothèse serait qu'il existe par ailleurs un prototype flamand. Une gravure du XVIIIème siècle porte la mention "Breugel de Velours pinxit", ce qui souligne le fait qu'à l'époque, on a pu penser que l'oeuvre originale était flamande. Si le cuivre de notre tableau est vraisemblablement français, le traitement de certains détails, notamment dans les costumes et les visages des personnages, évoque l'école flamande. Or on sait que Paris était une étape de voyage pour un artiste du Nord se rendant à Rome, et que Brueghel de Velours fit lui-même le voyage vers 1590-97.