Lot Essay
Premier prix de Rome en 1752 avec Jéroboam sacrifiant aux idoles (Paris, Ecole Nationale supérieure des Beaux-Arts), Fragonard bénéficia durant quatre années, entre 1756 et 1761, de l'enseignement de l'Ecole Royale des élèves protégés, sous la direction de Carle van Loo. Ce fut pendant ce premier séjour romain que Fragonard se lia d'amitié avec Hubert Robert. Grand travailleur, il dessinait beaucoup, n'hésitant pas à copier inlassablement les maîtres anciens.
Le présent tableau est une étude pour une oeuvre aujourd'hui conservée au Musée des Beaux-Arts d'Angers, d'un format plus allongé que notre tableau. Le ciel est par ailleurs tronqué. L'oeuvre fut acquise par le musée en 1882 avec son pendant Céphalus et Procris; elles provenaient de la vente de madame Gentil de Chavagnac, en 1854, et furent vendus comme François Boucher. En 1906, ils furent catalogués par Soulié et Masson sous la même attribution. Ce n'est qu'en 1923 qu'ils furent rendus à Fragonard par Georges Wildenstein. L'ancienne attribution peut surprendre, mais elle nous rappelle que Fragonard fut jusqu'en 1753 l'élève et le plus proche collaborateur de Boucher. De nombreuses oeuvres mythologiques datant de cette première période de la carrière de Fragonard sont très proches stylistiquement de celles de François Boucher.
Le sujet du tableau est tiré des Métamorphoses d'Ovide et fut traité également par Boucher en 1744 : Callisto était la nymphe préférée de la déesse Diane, chasseresse vierge. Jupiter tomba amoureux de Callisto et emprunta les traits de Diane, dont elle était l'une des suivantes, afin de gagner sa confiance. Il la séduisit. Le viol de sa chasteté ne fut découvert que quelques mois plus tard, lorsque prenant un bain, elle révèla à Diane sa grossesse. Jalouse, Junon, l'épouse de Jupiter, transforma plus tard Callisto en ourse. Le moment représenté est bien sûr celui où, déguisé en femme, Jupiter séduit Callisto, assise sur le croissant de lune, symbole de Diane.
Les différents biographes de l'artiste datent la composition des années 1755.
Le présent tableau est une étude pour une oeuvre aujourd'hui conservée au Musée des Beaux-Arts d'Angers, d'un format plus allongé que notre tableau. Le ciel est par ailleurs tronqué. L'oeuvre fut acquise par le musée en 1882 avec son pendant Céphalus et Procris; elles provenaient de la vente de madame Gentil de Chavagnac, en 1854, et furent vendus comme François Boucher. En 1906, ils furent catalogués par Soulié et Masson sous la même attribution. Ce n'est qu'en 1923 qu'ils furent rendus à Fragonard par Georges Wildenstein. L'ancienne attribution peut surprendre, mais elle nous rappelle que Fragonard fut jusqu'en 1753 l'élève et le plus proche collaborateur de Boucher. De nombreuses oeuvres mythologiques datant de cette première période de la carrière de Fragonard sont très proches stylistiquement de celles de François Boucher.
Le sujet du tableau est tiré des Métamorphoses d'Ovide et fut traité également par Boucher en 1744 : Callisto était la nymphe préférée de la déesse Diane, chasseresse vierge. Jupiter tomba amoureux de Callisto et emprunta les traits de Diane, dont elle était l'une des suivantes, afin de gagner sa confiance. Il la séduisit. Le viol de sa chasteté ne fut découvert que quelques mois plus tard, lorsque prenant un bain, elle révèla à Diane sa grossesse. Jalouse, Junon, l'épouse de Jupiter, transforma plus tard Callisto en ourse. Le moment représenté est bien sûr celui où, déguisé en femme, Jupiter séduit Callisto, assise sur le croissant de lune, symbole de Diane.
Les différents biographes de l'artiste datent la composition des années 1755.