Details
REAGE Pauline [Dominique Aury (1907-1998)]. Histoire d'O et Retour à Roissy Manuscrits autographes.
625 pages in-8 (198 x 116 mm. et 210 x 135 mm.) à la mine de plomb et au stylo bille bleu pour les 80 derniers feuillets (du Retour à Roissy). Nombreux passages biffés tout au long du manuscrit, les corrections consistant à mettre le texte en cohérence après ces suppressions. 4 feuillets présentent quelques lignes au verso. Les feuillets sont classés en 5 parties placées dans des sous-chemises de papier bleu. Chacune des parties a été rédigée sur de petits blocs dont on a détaché les pages au fur et à mesure de la rédaction. La numérotation des pages est en haut à droite au crayon ; elle a parfois été surchargée, elle repart à 1 à chaque début de chapitre. L'essentiel du manuscrit est écrit à la mine de plomb. Seul " Retour à Roissy ", qui fut publié en 1969 comme suite et fin du livre, est rédigé au stylo bille et à l'encre à partir du 22ème feuillet jusqu'à la fin, une partie étant sur papier quadrillé. Pourtant ce chapitre fut rédigé à la même époque que les autres parties du livre mais retranché au dernier moment sur les conseils de Paulhan. Étui-boîte signé de Wermeille, Genève.
MANUSCRIT COMPLET DU CELEBRE ROMAN EROTIQUE PARU EN 1954 CHEZ JEAN-JACQUES PAUVERT, ET DE SA "SUITE", RETOUR A ROISSY, PARUE EN 1969, SOUS LE PSEUDONYME DE PAULINE REAGE.
EXCEPTIONNEL MANUSCRIT D'UNE GRANDE LISIBILITE, ne présentant, après ses suppressions, que de très rares variantes avec le texte définitif : trois ou quatre phrases ont été supprimées ou ajoutées dans la version imprimée ; René, le premier amant d'O, est parfois seulement nommé "R."; le prénom d'une des jeunes filles présentes dans la maison d'Anne-Marie a été modifié (Monique est devenue Yvonne).
La plupart des mots et phrases biffés sont rendus illisibles. Le plus notable changement concerne les premières lignes du roman. Elles ont été biffées mais restent lisibles. Leur disparition fait commencer le roman plus abruptement et le nom de " O " apparaît dès lors à la première ligne, cette initiale étant ajoutée à l'encre, de la main de Jean Paulhan : " Son amant emmène un jour O. se promener ".
Au verso du feuillet paginé 48 (partie Il) a été tracé au crayon un plan succinct de la place de l'Opéra à Paris, avec une croix à hauteur de la rue Halévy.
LE MANUSCRIT COMPORTE DEUX CORRECTIONS A L'ENCRE, DE LA MAIN DE JEAN PAULHAN : sur le premier feuillet du manuscrit, il fait apparaître pour la première fois le nom d'"O" après avoir biffé le début et corrigé la phrase initiale. Au 25ème feuillet du chapitre II, deux mots presque effacés ont été repassés à l'encre.
Ces corrections matérialisent le rôle déterminant que joua Jean Paulhan dans la genèse puis l'édition de ce très célèbre roman érotique, relatant la complète et volontaire soumission d'une femme à son amant, " O ", qui accepte par amour sa mise en esclavage jusqu'à ses ultimes conséquences.
Paulhan fut longtemps considéré comme le véritable auteur du roman qui était en réalité l'oeuvre de sa maîtresse, Dominique Aury, de son vrai nom Anne Desclos. D'abord lectrice chez Gallimard après la guerre, elle était devenue secrétaire générale de la NRF. Seule femme pendant vingt ans à être au comité de lecture de Gallimard, cette grande spécialiste de la littérature anglaise et américaine, parfaitement bilingue, était l'auteur de plusieurs ouvrages de critique littéraire et d'anthologies poétiques. Elle a raconté bien des années plus tard, dans un court texte encore signé Pauline Réage, " Une fille amoureuse ", publié en 1969 après la mort de Jean Paulhan, et en 1994 dans le New-Yorker, sous son vrai nom, que c'était pour étonner celui-ci et continuer à le séduire qu'elle avait décidé d'écrire un roman hors norme, " de ces histoires qui vous plaisent " dont il ne la croyait pas capable, elle qui semblait si effacée avec sa " muette douceur coutumière ". Rédigé nuit après nuit, le manuscrit était soumis au fur et à mesure à l'approbation de Jean Paulhan dans le plus parfait secret. " Ni double, ni brouillon, elle ne gardait rien " écrit Pauline Réage qui raconte combien le destinataire fut, dès le début, captivé et l'encouragea à persévérer.
Le roman achevé, Paulhan insista pour que fût publiée cette oeuvre qui lui avait été destinée ; il se mit dès lors en quête d'un éditeur et écrivit une préface intitulée " Le Bonheur dans l'esclavage ". Gallimard ayant refusé la publication, Paulhan s'adressa dans un premier temps aux Editions des Deux Rives qui acquirent les droits de publication puis les cédèrent avec soulagement à Jean-Jacques Pauvert qui, lui, s'était enthousiasmé dès la première lecture d'une copie dactylographiée que lui avait confiée Jean Paulhan en janvier 1954 en lui déclarant " ou je me trompe fort ou c'est un livre qui aura un jour sa place dans l'histoire de la littérature ". Jean-Jacques Pauvert se vit remettre " un manuscrit tapé à la machine, très proprement, juste avec 2 ou 3 corrections manuscrites. Je n'avais eu pour l'imprimer, au début, qu'une copie tapée à la machine. Beaucoup plus tard j'eus l'occasion d'avoir en main le premier, le vrai manuscrit. C'était de brefs petits cahiers (six en tout) et des feuillets manuscrits de même format, écrits au crayon pour la plupart, quelquefois à la pointe bic ou au stylo fin". J.J. Pauvert indique également que le manuscrit fut conservé chez Jean Paulhan jusqu'à sa mort.
Cette description correspond au présent manuscrit. Précisons que l'écriture au stylo concerne le dernier chapitre, Retour à Roissy, publié ultérieurement, le reste du manuscrit étant rédigé à la mine de plomb. Les " six brefs cahiers " sont débrochés, les feuillets ayant été détachés, comme l'indique Dominique Aury, au fur et à mesure de leur rédaction, et envoyés à Paulhan.
La préface de Jean Paulhan était parue en préoriginale dans la revue belge Le Disque Vert dans son numéro de janvier-février 1954. L'auteur présentait son texte en prenant certaines précautions : " L'Histoire d'O est un roman dont j'ai lu le manuscrit. Je n'en connais pas l'auteur, qui prétend s'appeler Pauline Réage. Je ne sais d'ailleurs ni s'il a paru, ni s'il pourra jamais paraître ". Plus tard, Paulhan put ainsi s'appuyer (c'était de bonne guerre) sur cette prépublication pour nier toute autre responsabilité vis-à-vis de l'ouvrage, lorsque l'éditeur fut poursuivi pour outrage à la morale. J.J. Pauvert précise pourtant que le contrat signé avec Dominique Aury lui faisait obligation de publier le roman avec la préface de Jean Paulhan.
Dominique Aury, de son côté, garda le secret pendant plus de 40 ans avant de reconnaître en 1994, dans une interview accordée au New-Yorker, être l'auteur d'Histoire d'O, ce qui avait commencé à se savoir. Le pseudonyme de Pauline Réage avait été choisi par l'auteur en hommage à " deux célèbres dévergondées " Pauline Roland et Pauline Borghèse pour le prénom. Quant au nom de Réage, elle l'avait trouvé par hasard sur le cadastre d'une région de Seine-et-Marne où elle avait vécu pendant une partie de la guerre. Elle apportait ainsi un démenti à ceux qui avaient cru trouver la clé de l'énigme dans l'anagramme de Pauline Réage pouvant presque se lire " Egérie Paulhan ".
II n'y pas que ce pseudonyme qui aura dissimulé l'auteur jusqu'aux dernières années de sa vie. Il fait partie d'une des strates du secret dont ce roman est habité depuis sa conception puisqu'il est le fruit d'une double vie de l'auteur et son amant et qu'il était en outre destiné à un seul lecteur, Jean Paulhan. " C'était une lettre d'amour et rien d'autre " déclara Dominique Aury en 1994. Le destinataire de cette " lettre " inouïe répondit à son tour en glissant dans sa préface, parmi des considérations très didactiques, une sorte de message secret rendant un très bel et affectueux hommage à l'auteur, écrivant que ce roman était : " la plus farouche lettre d'amour qu'un homme ait jamais reçue ".
Les mystères qui ont si longtemps entouré l'ouvrage et son auteur, les motivations purement intimes qui ont présidé à l'écriture de ce manuscrit, lui confèrent une charge émotive particulière, outre sa valeur littéraire.
Si l'auteur, comme elle l'a plusieurs fois déclaré, ne conservait rien de ses écrits et les donnait progressivement à Jean Paulhan, il paraît vraisemblable qu'il n'existe pas d'autre version manuscrite complète du roman. Celle-ci est donc infiniment précieuse.
EXCEPTIONNEL MANUSCRIT D'UN CHEF D'OEUVRE DE LA LITTÉRATURE ÉROTIQUE DU XXÈ SIÈCLE.
Eros invaincu, 126
Jean-Jacques Pauvert, La Traversée du livre, Viviane Hamy, 2004, entre autres les pp. 195-198.
625 pages in-8 (198 x 116 mm. et 210 x 135 mm.) à la mine de plomb et au stylo bille bleu pour les 80 derniers feuillets (du Retour à Roissy). Nombreux passages biffés tout au long du manuscrit, les corrections consistant à mettre le texte en cohérence après ces suppressions. 4 feuillets présentent quelques lignes au verso. Les feuillets sont classés en 5 parties placées dans des sous-chemises de papier bleu. Chacune des parties a été rédigée sur de petits blocs dont on a détaché les pages au fur et à mesure de la rédaction. La numérotation des pages est en haut à droite au crayon ; elle a parfois été surchargée, elle repart à 1 à chaque début de chapitre. L'essentiel du manuscrit est écrit à la mine de plomb. Seul " Retour à Roissy ", qui fut publié en 1969 comme suite et fin du livre, est rédigé au stylo bille et à l'encre à partir du 22ème feuillet jusqu'à la fin, une partie étant sur papier quadrillé. Pourtant ce chapitre fut rédigé à la même époque que les autres parties du livre mais retranché au dernier moment sur les conseils de Paulhan. Étui-boîte signé de Wermeille, Genève.
MANUSCRIT COMPLET DU CELEBRE ROMAN EROTIQUE PARU EN 1954 CHEZ JEAN-JACQUES PAUVERT, ET DE SA "SUITE", RETOUR A ROISSY, PARUE EN 1969, SOUS LE PSEUDONYME DE PAULINE REAGE.
EXCEPTIONNEL MANUSCRIT D'UNE GRANDE LISIBILITE, ne présentant, après ses suppressions, que de très rares variantes avec le texte définitif : trois ou quatre phrases ont été supprimées ou ajoutées dans la version imprimée ; René, le premier amant d'O, est parfois seulement nommé "R."; le prénom d'une des jeunes filles présentes dans la maison d'Anne-Marie a été modifié (Monique est devenue Yvonne).
La plupart des mots et phrases biffés sont rendus illisibles. Le plus notable changement concerne les premières lignes du roman. Elles ont été biffées mais restent lisibles. Leur disparition fait commencer le roman plus abruptement et le nom de " O " apparaît dès lors à la première ligne, cette initiale étant ajoutée à l'encre, de la main de Jean Paulhan : " Son amant emmène un jour O. se promener ".
Au verso du feuillet paginé 48 (partie Il) a été tracé au crayon un plan succinct de la place de l'Opéra à Paris, avec une croix à hauteur de la rue Halévy.
LE MANUSCRIT COMPORTE DEUX CORRECTIONS A L'ENCRE, DE LA MAIN DE JEAN PAULHAN : sur le premier feuillet du manuscrit, il fait apparaître pour la première fois le nom d'"O" après avoir biffé le début et corrigé la phrase initiale. Au 25ème feuillet du chapitre II, deux mots presque effacés ont été repassés à l'encre.
Ces corrections matérialisent le rôle déterminant que joua Jean Paulhan dans la genèse puis l'édition de ce très célèbre roman érotique, relatant la complète et volontaire soumission d'une femme à son amant, " O ", qui accepte par amour sa mise en esclavage jusqu'à ses ultimes conséquences.
Paulhan fut longtemps considéré comme le véritable auteur du roman qui était en réalité l'oeuvre de sa maîtresse, Dominique Aury, de son vrai nom Anne Desclos. D'abord lectrice chez Gallimard après la guerre, elle était devenue secrétaire générale de la NRF. Seule femme pendant vingt ans à être au comité de lecture de Gallimard, cette grande spécialiste de la littérature anglaise et américaine, parfaitement bilingue, était l'auteur de plusieurs ouvrages de critique littéraire et d'anthologies poétiques. Elle a raconté bien des années plus tard, dans un court texte encore signé Pauline Réage, " Une fille amoureuse ", publié en 1969 après la mort de Jean Paulhan, et en 1994 dans le New-Yorker, sous son vrai nom, que c'était pour étonner celui-ci et continuer à le séduire qu'elle avait décidé d'écrire un roman hors norme, " de ces histoires qui vous plaisent " dont il ne la croyait pas capable, elle qui semblait si effacée avec sa " muette douceur coutumière ". Rédigé nuit après nuit, le manuscrit était soumis au fur et à mesure à l'approbation de Jean Paulhan dans le plus parfait secret. " Ni double, ni brouillon, elle ne gardait rien " écrit Pauline Réage qui raconte combien le destinataire fut, dès le début, captivé et l'encouragea à persévérer.
Le roman achevé, Paulhan insista pour que fût publiée cette oeuvre qui lui avait été destinée ; il se mit dès lors en quête d'un éditeur et écrivit une préface intitulée " Le Bonheur dans l'esclavage ". Gallimard ayant refusé la publication, Paulhan s'adressa dans un premier temps aux Editions des Deux Rives qui acquirent les droits de publication puis les cédèrent avec soulagement à Jean-Jacques Pauvert qui, lui, s'était enthousiasmé dès la première lecture d'une copie dactylographiée que lui avait confiée Jean Paulhan en janvier 1954 en lui déclarant " ou je me trompe fort ou c'est un livre qui aura un jour sa place dans l'histoire de la littérature ". Jean-Jacques Pauvert se vit remettre " un manuscrit tapé à la machine, très proprement, juste avec 2 ou 3 corrections manuscrites. Je n'avais eu pour l'imprimer, au début, qu'une copie tapée à la machine. Beaucoup plus tard j'eus l'occasion d'avoir en main le premier, le vrai manuscrit. C'était de brefs petits cahiers (six en tout) et des feuillets manuscrits de même format, écrits au crayon pour la plupart, quelquefois à la pointe bic ou au stylo fin". J.J. Pauvert indique également que le manuscrit fut conservé chez Jean Paulhan jusqu'à sa mort.
Cette description correspond au présent manuscrit. Précisons que l'écriture au stylo concerne le dernier chapitre, Retour à Roissy, publié ultérieurement, le reste du manuscrit étant rédigé à la mine de plomb. Les " six brefs cahiers " sont débrochés, les feuillets ayant été détachés, comme l'indique Dominique Aury, au fur et à mesure de leur rédaction, et envoyés à Paulhan.
La préface de Jean Paulhan était parue en préoriginale dans la revue belge Le Disque Vert dans son numéro de janvier-février 1954. L'auteur présentait son texte en prenant certaines précautions : " L'Histoire d'O est un roman dont j'ai lu le manuscrit. Je n'en connais pas l'auteur, qui prétend s'appeler Pauline Réage. Je ne sais d'ailleurs ni s'il a paru, ni s'il pourra jamais paraître ". Plus tard, Paulhan put ainsi s'appuyer (c'était de bonne guerre) sur cette prépublication pour nier toute autre responsabilité vis-à-vis de l'ouvrage, lorsque l'éditeur fut poursuivi pour outrage à la morale. J.J. Pauvert précise pourtant que le contrat signé avec Dominique Aury lui faisait obligation de publier le roman avec la préface de Jean Paulhan.
Dominique Aury, de son côté, garda le secret pendant plus de 40 ans avant de reconnaître en 1994, dans une interview accordée au New-Yorker, être l'auteur d'Histoire d'O, ce qui avait commencé à se savoir. Le pseudonyme de Pauline Réage avait été choisi par l'auteur en hommage à " deux célèbres dévergondées " Pauline Roland et Pauline Borghèse pour le prénom. Quant au nom de Réage, elle l'avait trouvé par hasard sur le cadastre d'une région de Seine-et-Marne où elle avait vécu pendant une partie de la guerre. Elle apportait ainsi un démenti à ceux qui avaient cru trouver la clé de l'énigme dans l'anagramme de Pauline Réage pouvant presque se lire " Egérie Paulhan ".
II n'y pas que ce pseudonyme qui aura dissimulé l'auteur jusqu'aux dernières années de sa vie. Il fait partie d'une des strates du secret dont ce roman est habité depuis sa conception puisqu'il est le fruit d'une double vie de l'auteur et son amant et qu'il était en outre destiné à un seul lecteur, Jean Paulhan. " C'était une lettre d'amour et rien d'autre " déclara Dominique Aury en 1994. Le destinataire de cette " lettre " inouïe répondit à son tour en glissant dans sa préface, parmi des considérations très didactiques, une sorte de message secret rendant un très bel et affectueux hommage à l'auteur, écrivant que ce roman était : " la plus farouche lettre d'amour qu'un homme ait jamais reçue ".
Les mystères qui ont si longtemps entouré l'ouvrage et son auteur, les motivations purement intimes qui ont présidé à l'écriture de ce manuscrit, lui confèrent une charge émotive particulière, outre sa valeur littéraire.
Si l'auteur, comme elle l'a plusieurs fois déclaré, ne conservait rien de ses écrits et les donnait progressivement à Jean Paulhan, il paraît vraisemblable qu'il n'existe pas d'autre version manuscrite complète du roman. Celle-ci est donc infiniment précieuse.
EXCEPTIONNEL MANUSCRIT D'UN CHEF D'OEUVRE DE LA LITTÉRATURE ÉROTIQUE DU XX
Eros invaincu, 126
Jean-Jacques Pauvert, La Traversée du livre, Viviane Hamy, 2004, entre autres les pp. 195-198.
Special notice
" f " : In addition to the regular Buyer’s premium, a commission of
7% (i.e. 7.49% inclusive of VAT for books, 8.372% inclusive
of VAT for the other lots) of the hammer price will be
charged to the buyer. It will be refunded to the Buyer upon
proof of export of the lot outside the European Union within
the legal time limit.(Please refer to section VAT refunds)
Further details
Complete holograph working manuscript in pencil and ballpoint of what is arguably the finest erotic novel (1954) of the post-war period and its sequel (1969), which describe unconditional love as total sexual submission carried to its ultimate consequence. Its first edition was published by J.J. Pauvert, with an introduction by Jean Paulhan, who was long held to be the real author the book; in fact, two corrections in this manuscript are from his hand. The true identity of the novelist as Dominique Aury, Paulhan's mistress, was finally revealed by herself in an interview with The New Yorker (1994).