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Exceptionnel exemplaire de Paul Eluard enrichi de six lettres, deux poèmes autographes et un collage original de René Char
René CHAR
Details
René CHAR
Le Marteau sans maître.
Paris : Éditions Surréalistes, chez José Corti, 6, rue de Clichy, 1934 (20 juillet 1934).
In-8 (195 x 145 mm). 144 pp. Couverture imprimée en rouge, titre, et noir sur le premier plat et en noir au dos, une pointe sèche de Wassily Kandinsky dans les 20 exemplaires de tête sur Hollande, parfois signée, au crayon, en bas à droite.
Reliure box tabac, plats ornés d'un décor abstrait mosaïqué en box blond, brun, ocre et orange et pièces de maroquin vert en relief pour le premier plat, en camaïeu de vert et pièces de maroquin orange pour le second plat, dos orné du titre doré, doublures et gardes de daim orange encadrés d'un listel de box vert bouteille, doublures et gardes inférieures de daim encadrées d'un listel de box orange, tranches dorées sur témoins ; chemise demi-box à rabats, étui, dos, couvertures (Desmules relieur, Réalisations Graphiques doreur).
Edition collective, en partie originale, contenant Abondance viendra, Poèmes militants qui paraissent pour la première fois, avec les versions corrigées de Arsenal, Artine, et L'Action de la Justice est éteinte.
L'un des 20 de tête sur Hollande, n° 4, avec la gravure de Kandinsky signée.
Exemplaire de Paul Eluard enrichi de très nombreux documents, comportant un envoi autographe de l'auteur sur le faux titre :
"Grand cher Paul Tous ces poèmes sont à toi Nous sommes l'évidence de l'esprit et du coeur mon seul, mon très cher et éternel ami R. Char".
Dans le texte figurent quatre ajouts ou corrections autographes de Char, pp. 55, 66, 74, 92. L'exemplaire est complet de la bande-annonce, citation d'Héraclite, et du " vient-de-paraître "rédigé par Tristan Tzara. La revue Minotaure annonçait dans son numéro 5 un avant-propos d'André Breton, qui ne parut jamais.
Tirage :
20 ex. sur Hollande van Gelder (1 - 20 ) avec la gravure (parfois signée).
500 ex. sur Alfa mousse
12 ex. HC sur vélin teinté paille, non mentionnés au justificatif dans lesquels un tirage non signé de la gravure a parfois été inséré.
Impression :
Imprimerie Union, Paris.
Exemplaire dans lequel ont été reliés douze documents, dont un collage, 6 lettres autographes signées adressés à Paul Eluard et 2 poèmes autographes avec variantes :
- Un collage original, de Char sur carton violet, comportant deux photographies originales, une photo de l'auteur consultant sa montre (découpée) et la photo d'une jeune fille, peut-être l'une des inspiratrices d'Artine, comme l'indique la légende autographe en lettres éparpillées dans la composition Artine.
- Une enveloppe autographe avec la date du 1er mars, portant l'adresse de Paul Eluard, Grand Hôtel du Mont-Blanc, chambre 228.
- Une lettre autographe signée adressée à Paul Eluard, sans date [1934], 1 p. in-4. Très intéressant document accompagné de la liste détaillée, 2 pp. in-4 sur papier bleu, des corrections à apporter à certains poèmes d'Arsenal, de L'Action de la Justice est Eteinte, de Poèmes Militants, et d'Abondance Viendra, poèmes qui seront repris dans Le Marteau sans Maître. "Dis-moi exactement comment tu trouves cela dans son ensemble. Les poèmes trop faibles, etc.", puis il évoque Ilya Ehrenbourg, giflé peu après par Breton dans la rue, "J'ai donné au bureau de l'AEAR une lettre de protestation indignée sur la crapule Ehrenbourg". [Ce dernier s'était mis au service de Staline et jouait un rôle trouble dans le milieu des intellectuels russes de Paris.]
- Importante liste de modifications pour À quoi je me destine, 1 p. in-4, accompagnée d'une note explicative. "Le texte dans son ensemble est un récit de rêve. Seules les parties en italiques sont des impressions de réveil qui se sont imposées à mon esprit au fur et à mesure de la transcription du rêve.[...]".
- Un poème autographe signé "René Char 1934" : "Dépendance de l'adieu", 1 p. in-4 sur papier rose, poème publié en 1938 dans Dehors la Nuit est gouvernée. Il comporte huit vers finaux inédits qui ne figurent pas dans la version imprimée :
" Kremlin fauve
Echoué devant la jetée du poète
Morne démonstrateur affamé mimétique
Saigne l'uniforme trigone de la favorite "
- Un poème autographe signé, "René Char. Le Cannet 15.2.37" : "L'Essentiel", 1 p. in-4 sur papier rose, qui sera publié dans Dehors la Nuit est gouvernée sous le titre L'Essentiel intelligible, ici avec d'importantes variantes.
- Une lettre autographe signée, "ton Char", à Paul Eluard, sans date "mardi", 1 p. in-4 sur papier fuchsia, comportant une strophe de six vers pour compléter un poème.
- Une importante lettre autographe à Paul Eluard, signée, envoyée du Cannet le 7 mai 1937, 2 p. in-4. Cette lettre qui marque une prise de distance avec des articles de Paul Eluard est écrite en toute franchise mais aussi toute en délicatesse pour ménager " le seul ami et frère ":
"Me suis-je trompé mais tes attentions pour moi se sont bien ralenties depuis quelques mois. Je regrette simplement l'époque où tu prenais le temps de lire mes lettres et où nous méprisions ensemble les faisans. Ton dernier texte dans Marianne, au-delà de ton talent et aussi en-deçà faisait terriblement "communiqué". Tu as peut-être rendu service à Ratton - qui confond la critique et le racolage - mais moi qui t'aime je ne m'habituerai jamais à voir ton nom sous des papiers aussi "insignifiants". La mode. Attention Paul derrière ta probité et ta droiture j'entends Cocteau qui ricane. Il a besoin que tu le justifies. C'est toute ta poésie qui est en jeu. Que Dali aborde au môle des dessins animés, c'est logique mais tu n'es pas le disciple de Dali, tu viens d'ailleurs. J'ai longtemps hésité avant de t'écrire cette lettre. Je t'aime trop je t'admire trop pour laisser ma pensée se refermer sur une inquiétude. Je te demande pardon et t'embrasse - tu sais de quel coeur - mon grand seul ami et frère. René Char".
- Une lettre autographe signée, "R. Char", à Paul Eluard, sans date 1937, 1 p. in-4, où il est question d'une conférence d'Eluard, de la santé de Nusch et du retour du manuscrit de Placard pour un chemin des écoliers.
- Une lettre autographe signée, "ton René Char", à Paul Eluard, Avignon "16 mai 1937", en-tête noir et jaune du Café de la Gare, 2 pages in-4. Importante lettre où Char remerciant Eluard de son soutien, annonce son intention de vivre désormais de sa plume, et de quitter la Société des Plâtrières de Vaucluse :
"Ta lettre m'a fait un grand bien. Elle a rempli auprès de moi une mission d'une grandeur d'une amplitude que les circonstances que je traverse ne paraissaient pas "mériter" - J'étais venu à l'Isle (sur la Sorgue) décidé d'en finir avec ces Plâtriers auprès desquels je m'épuise - Me voici libre - mes remparts sont indemnes [...] Je vais venir en juin à Paris. - Je me crois bêtement à toute épreuve, du moins dans ce minuscule domaine - nous prolongerons mon cher Paul la jetée que nous avons construite ensemble - nous y enterrerons nos misères.
En P.-S. il parle de José Corti et de Valentine Hugo, ainsi que de corrections à faire sur les épreuves de deux poèmes à paraître dans Cahiers d'Art. "Mais comme mes poèmes barbotent à proximité de tes 'racers' 'où en étais-je' est admirable mot après mot".
- Une lettre autographe signée, "R. Char", à Paul Eluard, Cannes, "19 mai" 1937, en-tête de la Brasserie Régence, 1 p. in-4.
Il vient de louer à Mougins, "un petit appartement très aéré. J'avais besoin de changer d'air, mon séjour au Cannet n'ayant été qu'une suite de bagarres et de désagréments.. Ici le calme m'enveloppe sous l'aspect de très braves gens. J'aime le titre de ton nouveau livre de poèmes Cours naturel - c'est simple et éloquent
1934 est une année importante pour René Char, celle de son éloignement du groupe surréaliste. Le Marteau sans Maître est le jalon de cette évolution puisqu'il réunit tous les poèmes écrits depuis 1927.
Il est intéressant de noter que le "vient de paraître" fut rédigé par Tristan Tzara, qui n'allait pas tarder non plus à s'écarter du mouvement surréaliste.
Eluard fut le principal soutien de Char pour la publication de l'ouvrage. En 1933, Eluard écrivait : Le Marteau sans Maître est une merveille, un trésor, avant de l'adresser lui-même à Gaston Gallimard, qui en refusa la publication. Le manuscrit fut ensuite remanié par Char.
Des trois éditions illustrées du Marteau sans Maître, celle-ci, la première, est la plus rare, les deux autres le furent par Picasso en 1945 et par Miró en 1976.
Constitué par Paul Eluard, cet exemplaire unique est le fruit d'une amitié exigeante et profondément sincère entre deux des grands poètes du XXe siècle.
Références :
Sicklès 1981 (100), Matarasso I 194, Éd. surréalistes 32, Paul Bonet 1970 (103), H. Matarasso 221 - 222, Fardel 1999 (413), Hugues 84-85, Dok.- Bibliothek IV 227, Regards sur Minotaure 301, Leroy 127-128.
Carnets Paul Bonet 1489, pl. 140. L'une des deux seules reliures que fit Paul Bonet pour cet ouvrage. Constitué par Paul Eluard, l'exemplaire fut ensuite acquis par Jean Hugues, qui le fit relier par Paul Bonet en 1965.
Le Marteau sans maître.
Paris : Éditions Surréalistes, chez José Corti, 6, rue de Clichy, 1934 (20 juillet 1934).
In-8 (195 x 145 mm). 144 pp. Couverture imprimée en rouge, titre, et noir sur le premier plat et en noir au dos, une pointe sèche de Wassily Kandinsky dans les 20 exemplaires de tête sur Hollande, parfois signée, au crayon, en bas à droite.
Reliure box tabac, plats ornés d'un décor abstrait mosaïqué en box blond, brun, ocre et orange et pièces de maroquin vert en relief pour le premier plat, en camaïeu de vert et pièces de maroquin orange pour le second plat, dos orné du titre doré, doublures et gardes de daim orange encadrés d'un listel de box vert bouteille, doublures et gardes inférieures de daim encadrées d'un listel de box orange, tranches dorées sur témoins ; chemise demi-box à rabats, étui, dos, couvertures (Desmules relieur, Réalisations Graphiques doreur).
Edition collective, en partie originale, contenant Abondance viendra, Poèmes militants qui paraissent pour la première fois, avec les versions corrigées de Arsenal, Artine, et L'Action de la Justice est éteinte.
L'un des 20 de tête sur Hollande, n° 4, avec la gravure de Kandinsky signée.
Exemplaire de Paul Eluard enrichi de très nombreux documents, comportant un envoi autographe de l'auteur sur le faux titre :
"Grand cher Paul Tous ces poèmes sont à toi Nous sommes l'évidence de l'esprit et du coeur mon seul, mon très cher et éternel ami R. Char".
Dans le texte figurent quatre ajouts ou corrections autographes de Char, pp. 55, 66, 74, 92. L'exemplaire est complet de la bande-annonce, citation d'Héraclite, et du " vient-de-paraître "rédigé par Tristan Tzara. La revue Minotaure annonçait dans son numéro 5 un avant-propos d'André Breton, qui ne parut jamais.
Tirage :
20 ex. sur Hollande van Gelder (1 - 20 ) avec la gravure (parfois signée).
500 ex. sur Alfa mousse
12 ex. HC sur vélin teinté paille, non mentionnés au justificatif dans lesquels un tirage non signé de la gravure a parfois été inséré.
Impression :
Imprimerie Union, Paris.
Exemplaire dans lequel ont été reliés douze documents, dont un collage, 6 lettres autographes signées adressés à Paul Eluard et 2 poèmes autographes avec variantes :
- Un collage original, de Char sur carton violet, comportant deux photographies originales, une photo de l'auteur consultant sa montre (découpée) et la photo d'une jeune fille, peut-être l'une des inspiratrices d'Artine, comme l'indique la légende autographe en lettres éparpillées dans la composition Artine.
- Une enveloppe autographe avec la date du 1
- Une lettre autographe signée adressée à Paul Eluard, sans date [1934], 1 p. in-4. Très intéressant document accompagné de la liste détaillée, 2 pp. in-4 sur papier bleu, des corrections à apporter à certains poèmes d'Arsenal, de L'Action de la Justice est Eteinte, de Poèmes Militants, et d'Abondance Viendra, poèmes qui seront repris dans Le Marteau sans Maître. "Dis-moi exactement comment tu trouves cela dans son ensemble. Les poèmes trop faibles, etc.", puis il évoque Ilya Ehrenbourg, giflé peu après par Breton dans la rue, "J'ai donné au bureau de l'AEAR une lettre de protestation indignée sur la crapule Ehrenbourg". [Ce dernier s'était mis au service de Staline et jouait un rôle trouble dans le milieu des intellectuels russes de Paris.]
- Importante liste de modifications pour À quoi je me destine, 1 p. in-4, accompagnée d'une note explicative. "Le texte dans son ensemble est un récit de rêve. Seules les parties en italiques sont des impressions de réveil qui se sont imposées à mon esprit au fur et à mesure de la transcription du rêve.[...]".
- Un poème autographe signé "René Char 1934" : "Dépendance de l'adieu", 1 p. in-4 sur papier rose, poème publié en 1938 dans Dehors la Nuit est gouvernée. Il comporte huit vers finaux inédits qui ne figurent pas dans la version imprimée :
" Kremlin fauve
Echoué devant la jetée du poète
Morne démonstrateur affamé mimétique
Saigne l'uniforme trigone de la favorite "
- Un poème autographe signé, "René Char. Le Cannet 15.2.37" : "L'Essentiel", 1 p. in-4 sur papier rose, qui sera publié dans Dehors la Nuit est gouvernée sous le titre L'Essentiel intelligible, ici avec d'importantes variantes.
- Une lettre autographe signée, "ton Char", à Paul Eluard, sans date "mardi", 1 p. in-4 sur papier fuchsia, comportant une strophe de six vers pour compléter un poème.
- Une importante lettre autographe à Paul Eluard, signée, envoyée du Cannet le 7 mai 1937, 2 p. in-4. Cette lettre qui marque une prise de distance avec des articles de Paul Eluard est écrite en toute franchise mais aussi toute en délicatesse pour ménager " le seul ami et frère ":
"Me suis-je trompé mais tes attentions pour moi se sont bien ralenties depuis quelques mois. Je regrette simplement l'époque où tu prenais le temps de lire mes lettres et où nous méprisions ensemble les faisans. Ton dernier texte dans Marianne, au-delà de ton talent et aussi en-deçà faisait terriblement "communiqué". Tu as peut-être rendu service à Ratton - qui confond la critique et le racolage - mais moi qui t'aime je ne m'habituerai jamais à voir ton nom sous des papiers aussi "insignifiants". La mode. Attention Paul derrière ta probité et ta droiture j'entends Cocteau qui ricane. Il a besoin que tu le justifies. C'est toute ta poésie qui est en jeu. Que Dali aborde au môle des dessins animés, c'est logique mais tu n'es pas le disciple de Dali, tu viens d'ailleurs. J'ai longtemps hésité avant de t'écrire cette lettre. Je t'aime trop je t'admire trop pour laisser ma pensée se refermer sur une inquiétude. Je te demande pardon et t'embrasse - tu sais de quel coeur - mon grand seul ami et frère. René Char".
- Une lettre autographe signée, "R. Char", à Paul Eluard, sans date 1937, 1 p. in-4, où il est question d'une conférence d'Eluard, de la santé de Nusch et du retour du manuscrit de Placard pour un chemin des écoliers.
- Une lettre autographe signée, "ton René Char", à Paul Eluard, Avignon "16 mai 1937", en-tête noir et jaune du Café de la Gare, 2 pages in-4. Importante lettre où Char remerciant Eluard de son soutien, annonce son intention de vivre désormais de sa plume, et de quitter la Société des Plâtrières de Vaucluse :
"Ta lettre m'a fait un grand bien. Elle a rempli auprès de moi une mission d'une grandeur d'une amplitude que les circonstances que je traverse ne paraissaient pas "mériter" - J'étais venu à l'Isle (sur la Sorgue) décidé d'en finir avec ces Plâtriers auprès desquels je m'épuise - Me voici libre - mes remparts sont indemnes [...] Je vais venir en juin à Paris. - Je me crois bêtement à toute épreuve, du moins dans ce minuscule domaine - nous prolongerons mon cher Paul la jetée que nous avons construite ensemble - nous y enterrerons nos misères.
En P.-S. il parle de José Corti et de Valentine Hugo, ainsi que de corrections à faire sur les épreuves de deux poèmes à paraître dans Cahiers d'Art. "Mais comme mes poèmes barbotent à proximité de tes 'racers' 'où en étais-je' est admirable mot après mot".
- Une lettre autographe signée, "R. Char", à Paul Eluard, Cannes, "19 mai" 1937, en-tête de la Brasserie Régence, 1 p. in-4.
Il vient de louer à Mougins, "un petit appartement très aéré. J'avais besoin de changer d'air, mon séjour au Cannet n'ayant été qu'une suite de bagarres et de désagréments.. Ici le calme m'enveloppe sous l'aspect de très braves gens. J'aime le titre de ton nouveau livre de poèmes Cours naturel - c'est simple et éloquent
1934 est une année importante pour René Char, celle de son éloignement du groupe surréaliste. Le Marteau sans Maître est le jalon de cette évolution puisqu'il réunit tous les poèmes écrits depuis 1927.
Il est intéressant de noter que le "vient de paraître" fut rédigé par Tristan Tzara, qui n'allait pas tarder non plus à s'écarter du mouvement surréaliste.
Eluard fut le principal soutien de Char pour la publication de l'ouvrage. En 1933, Eluard écrivait : Le Marteau sans Maître est une merveille, un trésor, avant de l'adresser lui-même à Gaston Gallimard, qui en refusa la publication. Le manuscrit fut ensuite remanié par Char.
Des trois éditions illustrées du Marteau sans Maître, celle-ci, la première, est la plus rare, les deux autres le furent par Picasso en 1945 et par Miró en 1976.
Constitué par Paul Eluard, cet exemplaire unique est le fruit d'une amitié exigeante et profondément sincère entre deux des grands poètes du XX
Références :
Sicklès 1981 (100), Matarasso I 194, Éd. surréalistes 32, Paul Bonet 1970 (103), H. Matarasso 221 - 222, Fardel 1999 (413), Hugues 84-85, Dok.- Bibliothek IV 227, Regards sur Minotaure 301, Leroy 127-128.
Carnets Paul Bonet 1489, pl. 140. L'une des deux seules reliures que fit Paul Bonet pour cet ouvrage. Constitué par Paul Eluard, l'exemplaire fut ensuite acquis par Jean Hugues, qui le fit relier par Paul Bonet en 1965.
Further details
One of the 20 large paper copies on laid paper , including the original signed drypoint etching by Wassily Kandinsky. Paul Eluard's copy containing 12 additional original documents including an original collage by René Char and orginal autograph poems and letters by René Char to Paul Eluard. Binding by Paul Bonet, executed by Desmules.