Lot Essay
Monsieur Patrick Offenstadt a confirmé l'authenticité de cette oeuvre.
Dès 1890, la critique en France est sévère à l'égard du pointillisme, la rigueur de la technique jugée trop astreignante à l'expression artistique. Ce sont les peintres belges qui vont adopter les théories néo-impressionnistes: Finch, Van de Velde, Lemmen s'y essayent un temps (comme Camille Pissarro quelques années auparavant) avant de se tourner vers les arts décoratifs. Théo Van Rysselberghe est le seul qui restera fidèle à la division de la couleur.
En 1887, Seurat est invité à exposer à Bruxelles grâce à Octave Maus - secrétaire du cercle artistique des XX - qui avait pu admirer ses toiles à Paris. Deux ans plus tard, c'est au tour d'Henri-Edmond Cross qui envoie lui aussi des toiles récentes. A la demande de Signac, élu membre des XX en 1890, Cross est à nouveau invité en 1893, et il continuera d'ailleurs à exposer régulièrement à Bruxelles tout au long de sa carrière.
Cyprès est l'un des rares témoignages de la fidèle amitié entre les deux artistes. Leur connivence artistique est évidente, on retrouve en effet dans Cyprès le même traitement de la lumière du Midi mais aussi l'application du même "pointillisme", composé de touches plus évidentes. Comme les oeuvres de Van Rysselberghe appartenant à cette période, Cyprès fut exposé chez Druet en 1905 accompagné d'une préface de Verhaeren. En 1907, la Galerie Bernheim-Jeune organise une grande exposition Cross qu'André Gide visitera et dont il écrira: "Excellente exposition de Cross où je regrette de ne point trouver Cross lui-même, que j'aurais eu plaisir à féliciter". Cette même année Cyprès est exposé au Salon des Indépendants et c'est probablement à cette occasion que Van Rysselberghe s'en porte acquéreur, peut-être par le biais d'un échange avec l'un de ses propres tableaux.
From the beginning, French criticism of the pointillist school was severe, its rigorous technique being considered too restrictive of artistic expression. As a result, painters (especially in Belgium) who had adopted the theories of neo-impressionism, including Alfred William Finch, Henry Van de Velde and Georges Lemmen, turned their energies towards the decorative arts. Théo Van Rysselberghe was the only one among them to remain faithful to the ideas of colour division.
In 1887 at the behest of Octave Maus, secretary of Les XX, who had admired his work in Paris, Georges Seurat was invited to exhibit in Brussels. Two years later it was Henri-Edmond Cross's turn to submit recent paintings. At the request of Paul Signac, who had been elected a member of Les XX in 1890, Cross was invited again in 1893, and from then on he regularly exhibited in Brussels for the rest of his career.
Cyprès is a testament to the close friendship between the two artists. Artistic parallels are evident in the characteristic format, the pointillist touches of pure colour as well as in the treatment of light. Like Van Rysselberghe's works of this period, Cyprès was shown at the Druet Gallery in a 1905 exhibition, whose catalogue contained a preface by Verhaeren. In 1907 the Galerie Bernheim-Jeune organized a large Cross exhibition, of which Gide wrote: "Wonderful exhibition of Cross; I was sorry not to find him there, as I would have liked to congratulate him". That same year Cyprès was exhibited at the Salon des Indépendants and it was probably at that time that Van Rysselberghe acquired it from Cross, perhaps in exchange for one of his own pictures.
Dès 1890, la critique en France est sévère à l'égard du pointillisme, la rigueur de la technique jugée trop astreignante à l'expression artistique. Ce sont les peintres belges qui vont adopter les théories néo-impressionnistes: Finch, Van de Velde, Lemmen s'y essayent un temps (comme Camille Pissarro quelques années auparavant) avant de se tourner vers les arts décoratifs. Théo Van Rysselberghe est le seul qui restera fidèle à la division de la couleur.
En 1887, Seurat est invité à exposer à Bruxelles grâce à Octave Maus - secrétaire du cercle artistique des XX - qui avait pu admirer ses toiles à Paris. Deux ans plus tard, c'est au tour d'Henri-Edmond Cross qui envoie lui aussi des toiles récentes. A la demande de Signac, élu membre des XX en 1890, Cross est à nouveau invité en 1893, et il continuera d'ailleurs à exposer régulièrement à Bruxelles tout au long de sa carrière.
Cyprès est l'un des rares témoignages de la fidèle amitié entre les deux artistes. Leur connivence artistique est évidente, on retrouve en effet dans Cyprès le même traitement de la lumière du Midi mais aussi l'application du même "pointillisme", composé de touches plus évidentes. Comme les oeuvres de Van Rysselberghe appartenant à cette période, Cyprès fut exposé chez Druet en 1905 accompagné d'une préface de Verhaeren. En 1907, la Galerie Bernheim-Jeune organise une grande exposition Cross qu'André Gide visitera et dont il écrira: "Excellente exposition de Cross où je regrette de ne point trouver Cross lui-même, que j'aurais eu plaisir à féliciter". Cette même année Cyprès est exposé au Salon des Indépendants et c'est probablement à cette occasion que Van Rysselberghe s'en porte acquéreur, peut-être par le biais d'un échange avec l'un de ses propres tableaux.
From the beginning, French criticism of the pointillist school was severe, its rigorous technique being considered too restrictive of artistic expression. As a result, painters (especially in Belgium) who had adopted the theories of neo-impressionism, including Alfred William Finch, Henry Van de Velde and Georges Lemmen, turned their energies towards the decorative arts. Théo Van Rysselberghe was the only one among them to remain faithful to the ideas of colour division.
In 1887 at the behest of Octave Maus, secretary of Les XX, who had admired his work in Paris, Georges Seurat was invited to exhibit in Brussels. Two years later it was Henri-Edmond Cross's turn to submit recent paintings. At the request of Paul Signac, who had been elected a member of Les XX in 1890, Cross was invited again in 1893, and from then on he regularly exhibited in Brussels for the rest of his career.
Cyprès is a testament to the close friendship between the two artists. Artistic parallels are evident in the characteristic format, the pointillist touches of pure colour as well as in the treatment of light. Like Van Rysselberghe's works of this period, Cyprès was shown at the Druet Gallery in a 1905 exhibition, whose catalogue contained a preface by Verhaeren. In 1907 the Galerie Bernheim-Jeune organized a large Cross exhibition, of which Gide wrote: "Wonderful exhibition of Cross; I was sorry not to find him there, as I would have liked to congratulate him". That same year Cyprès was exhibited at the Salon des Indépendants and it was probably at that time that Van Rysselberghe acquired it from Cross, perhaps in exchange for one of his own pictures.