JACQUES MAJORELLE (NANCY 1886 - 1962 PARIS)
No VAT will be charged on the hammer price, but VA… Read more COLLECTION DE LA FAMILLE D'ELISABETH DANDELOT
JACQUES MAJORELLE (NANCY 1886 - 1962 PARIS)

La cueillette des dattes

Details
JACQUES MAJORELLE (NANCY 1886 - 1962 PARIS)
La cueillette des dattes
signé et situé 'J. Majorelle Marrakech' (en bas à droite)
Technique mixte à rehauts de poudre d'or et mixion d'argent contre collé sur carton
70 x 50 cm. (27½ x 9¾ in.)
Special notice
No VAT will be charged on the hammer price, but VAT payable at 19.6% (5.5% for books) will be added to the buyer’s premium which is invoiced on a VAT inclusive basis
Further details
DATE PICKING, MIXED MEDIA HEIGHTENED WITH GOLD AND SILVER ON BOARD, SIGNED BY JACQUES MAJORELLE

Lot Essay

"Bronzes vivants, les femmes d'Afrique sont graves et belles: leurs corps nus sont parés de mille reflets de la palmeraie: leur démarche et tous leurs gestes évoquent la souplesse du fauve, et leurs attitudes semblent stylisées comme celles des personnages des bas-reliefs antiques"
Article sur Majorelle, Dans les Palmeraies, L'Illustration, 7 décembre 1935, no. 4840


Les récoltes de certains fruits sont célébrées avec solennité au Maroc et rythment le passage des saisons. En décembre, on honore la 'Fête des Clémentines' à Berkane; en juin, la 'Fête des Cerises' à Séfrou et la 'Fête des Figues' à Bouhouda; et en octobre, la 'Fête des Dattes' dans la région du Haut Atlas et principalement à Erfoud.

Dès 1930, Jacques Majorelle consacre à la récolte des dattes une place à part dans son oeuvre. Il se plaît à transformer ce rite perpétré en famille ou entre amis en un tête-à-tête avec des jeunes femmes nues, soulevant avec agilité de lourds régimes de dattes. Pour mettre en valeur le grain de leur peau, il incorpore des rehauts d'or pour les éclairer, confère aux fruits une teinte rouge plus vive que la couleur safran qui caractérise leur maturité, parsème les feuilles de dattiers de filets de jaune et laisse le fond blanc, pour suggérer sans doute le soleil aveuglant accompagnant un tel travail. Seul le vert des feuilles est doux, apaisant, en parfaite harmonie avec ces corps lascifs d'adolescentes.

La présente oeuvre fait sans doute partie d'une série de tableaux exécutée entre 1930 et 1935. Son originalité réside dans le fait que les jeunes femmes, de profil, semblent se détacher de la toile pour se projeter vers le spectateur. Malgré cette apparente proximité, elles semblent lointaines, l'une concentrée sur son travail, l'autre perdue dans ses pensées. Leurs bras levés mettent en valeur la courbure de leur corps et Majorelle parfait ces silhouettes exquises en magnifiant le bleu de leur coiffe.

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