Lot Essay
Ce portrait d'une extrême douceur représente les deux petits-cousins de l'artiste : Amélie-Justine Pontois, peinte à de nombreuses reprises par l'artiste, et son petit frère, Charles-Edouard Pontois. Ils étaient les enfants de la cousine germaine de l'artiste, Charlotte-Marie Mercier. Amélie-Justine Pontois (1788-1867) épousera en 1818 Louis-Marie-Amable Laidin de la Bouterie. Charles-Edouard Pontois (1792-1871), quant à lui, mènera une carrière prestigieuse, devenant ambassadeur de France au Brésil, aux Etats-Unis puis à Constantinople, avant d'être nommé grand officier de la Légion d'Honneur, pair de France et d'être annobli en 1839 par Louis-Philippe (devenant ainsi comte de Pontois ; Fig. 1).
On peut reconnaître le tableau sur l'une des gravures réalisées par Monsaldy et Devisme, représentant les différentes salles d'exposition du Salon de 1800 (Fig. 2), ce qui permet d'affirmer avec certitude que ce tableau est bien celui qui fut exposé par l'artiste en 1800 sous le numéro 325 sous le titre 'Portrait d'une jeune personne et de son frère'. 1800 fut l'année des premiers succès d'Adèle Romany auprès de la critique. En particulier, un des autres tableaux qu'elle exposa cette année, Portrait de l'auteur avec ses deux enfants (no. 323), fut loué par les commentateurs pour son 'expression gracieuse' (voir Landon, 'Peinture : Exposition du Salon au Musée', Journal des Arts, des Sciences et de Littérature, no. 86, 2 octobre 1800, pp. 211-213). Le présent tableau, quant à lui, fut également très apprécié ainsi qu'en témoigne le poème suivant, que l'on peut lire dans Le nouveau Arlequin et son ami Gilles au Museum ou la vérité dite en plaisantant :
'Air : de l'amitié vive et pure.
Qu'il est gentil ce frère !
Arlequin : Qu'elle est gentille sa soeur !
Gilles : J'aime beaucoup ce frère,
Arlequin : Moi j'aime encore mieux sa soeur.
Gilles : Je voudrais bien que ce frère/Devint l'ami de ma soeur.
Arlequin : Je voudrais que de mon frère/sa soeur fut la belle-soeur. Gilles : Je crois que nous les faisons rire. Restons un peu, ils vont surement nous parler.
Arlequin : Adieu charmante enfant, c'est à regret que je vous quitte (...)'.
On peut reconnaître le tableau sur l'une des gravures réalisées par Monsaldy et Devisme, représentant les différentes salles d'exposition du Salon de 1800 (Fig. 2), ce qui permet d'affirmer avec certitude que ce tableau est bien celui qui fut exposé par l'artiste en 1800 sous le numéro 325 sous le titre 'Portrait d'une jeune personne et de son frère'. 1800 fut l'année des premiers succès d'Adèle Romany auprès de la critique. En particulier, un des autres tableaux qu'elle exposa cette année, Portrait de l'auteur avec ses deux enfants (no. 323), fut loué par les commentateurs pour son 'expression gracieuse' (voir Landon, 'Peinture : Exposition du Salon au Musée', Journal des Arts, des Sciences et de Littérature, no. 86, 2 octobre 1800, pp. 211-213). Le présent tableau, quant à lui, fut également très apprécié ainsi qu'en témoigne le poème suivant, que l'on peut lire dans Le nouveau Arlequin et son ami Gilles au Museum ou la vérité dite en plaisantant :
'Air : de l'amitié vive et pure.
Qu'il est gentil ce frère !
Arlequin : Qu'elle est gentille sa soeur !
Gilles : J'aime beaucoup ce frère,
Arlequin : Moi j'aime encore mieux sa soeur.
Gilles : Je voudrais bien que ce frère/Devint l'ami de ma soeur.
Arlequin : Je voudrais que de mon frère/sa soeur fut la belle-soeur. Gilles : Je crois que nous les faisons rire. Restons un peu, ils vont surement nous parler.
Arlequin : Adieu charmante enfant, c'est à regret que je vous quitte (...)'.