Lot Essay
Il s'agit d'un des plus magnifiques masques Gouro qui a survécu. Bill Fagg, qui ne donnait généralement pas de superlatifs, a dit à Alan Mann qu'il était superbe, provenant de la génération la plus ancienne des masques Gouro et constituant un des plus importants témoignages du génie sculptural de cette culture. Selon lui, il s'agit d'un des masques les plus puissants, l'effet dominant accru par la corne massive, en bois. Cette vente donne aux acheteurs une chance unique d'acquérir une oeuvre si ancienne.
Relativement peu de masques de cette période ancienne ont survécu dans la région centre de la Côte d'Ivoire, où vivent les Gouro. Ces derniers constituent un peuple autonome et farouchement indépendant, ayant résisté aux avances des forces françaises durant la colonisation, lors de la première décennie du XXe siècle, lorsqu'un grand nombre de leurs villages furent rasés. Christian Duponcheel a laissé entendre que le grand père du Dr Bouffard avait acquis le masque avant 1900, ce qui a été confirmé par Loed Van Bussel qui avait rendu visite au fils de ce dernier (père du Dr Bouffard), alors âgé, à Lourdes, dans les années 1960.
Un ouvrage très important a été consacré aux Gouro, écrit par Eberhard Fischer, Guro Masks, Performances and Master Carvers in Ivory Coast, Zurich, 2008.
Mais aussi un article par Ariane Deluz dans le livre de Jean Paul Barbier, Art of the Côte d'Ivoire from the Collections of the Barbier-Mueller Museum (Genève, 1993, 2 vols, pp.234-245, ainsi que celui d'Anne-Marie Bouttiaux dans Arts et Cultures, Genève, 2005, pp134-151.
Ils s'accordent tous sur le fait que Gu représente une très belle jeune femme qui danse avec Zamble et Zauli pour le rituel des Gouro du nord. Sa danse est accompagnée par des flûtes et même si elle était lente par le passé, Bouttiaux témoigne que dorénavant la performance peut devenir imprévisible avec des mouvements irréguliers où l'on tape du pied. Les anciens supplient le danseur de s'arrêter lorsque leur groupe se rassemble pour chanter. "Tout dans cette danse rappelle un esprit de la nature qu'il est difficile d'apprivoiser mais néanmoins bienveillant et utile aux hommes" (p.148). Elle ajoute que Gu est en train de disparaître rapidement du paysage Gouro et sera bientôt seulement représentée par les masques conservés dans des musées.
Lorsqu'on a demandé à François Fasel la raison de la multitude de masques différents pour le culte de gu, les Gouro ont répondu qu'il existait de nombreuses beautés féminines et ceci devait se refléter dans les masques (Barbier, p.94).
La longue corne sur la tête indiquerait que la famille de la jeune fille est assez riche pour l'entretenir durant la période située entre la puberté et son mariage et ainsi lui éviter de travailler, et de porter quoi que ce soit sur la tête.
Relativement peu de masques de cette période ancienne ont survécu dans la région centre de la Côte d'Ivoire, où vivent les Gouro. Ces derniers constituent un peuple autonome et farouchement indépendant, ayant résisté aux avances des forces françaises durant la colonisation, lors de la première décennie du XXe siècle, lorsqu'un grand nombre de leurs villages furent rasés. Christian Duponcheel a laissé entendre que le grand père du Dr Bouffard avait acquis le masque avant 1900, ce qui a été confirmé par Loed Van Bussel qui avait rendu visite au fils de ce dernier (père du Dr Bouffard), alors âgé, à Lourdes, dans les années 1960.
Un ouvrage très important a été consacré aux Gouro, écrit par Eberhard Fischer, Guro Masks, Performances and Master Carvers in Ivory Coast, Zurich, 2008.
Mais aussi un article par Ariane Deluz dans le livre de Jean Paul Barbier, Art of the Côte d'Ivoire from the Collections of the Barbier-Mueller Museum (Genève, 1993, 2 vols, pp.234-245, ainsi que celui d'Anne-Marie Bouttiaux dans Arts et Cultures, Genève, 2005, pp134-151.
Ils s'accordent tous sur le fait que Gu représente une très belle jeune femme qui danse avec Zamble et Zauli pour le rituel des Gouro du nord. Sa danse est accompagnée par des flûtes et même si elle était lente par le passé, Bouttiaux témoigne que dorénavant la performance peut devenir imprévisible avec des mouvements irréguliers où l'on tape du pied. Les anciens supplient le danseur de s'arrêter lorsque leur groupe se rassemble pour chanter. "Tout dans cette danse rappelle un esprit de la nature qu'il est difficile d'apprivoiser mais néanmoins bienveillant et utile aux hommes" (p.148). Elle ajoute que Gu est en train de disparaître rapidement du paysage Gouro et sera bientôt seulement représentée par les masques conservés dans des musées.
Lorsqu'on a demandé à François Fasel la raison de la multitude de masques différents pour le culte de gu, les Gouro ont répondu qu'il existait de nombreuses beautés féminines et ceci devait se refléter dans les masques (Barbier, p.94).
La longue corne sur la tête indiquerait que la famille de la jeune fille est assez riche pour l'entretenir durant la période située entre la puberté et son mariage et ainsi lui éviter de travailler, et de porter quoi que ce soit sur la tête.