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Lot Essay
Ce superbe masque-portrait, utilisé lors de cérémonies dans les tribus Punu ou Lumbo, évoque l'esprit d'une belle jeune fille revenue de l'au-delà. Il est porté par un danseur souvent monté sur échasses et accomplissant des prouesses acrobatiques dans une procession à travers tout le village.
L'utilisation de neuf chéloïdes formant un losange sur le front et les tempes confirme qu'il appartient bien aux Punu ou Lumbo. D'après Louis Perrois (Art ancestral du Gabon, Genève, 1985, p.206), le chiffre neuf, multiple de trois, possède une haute importance symbolique pour ces tribus. En effet, il symbolise dans la mythologie du sud-Gabon les neufs clans primordiaux dont sont issus les peuples Punu et Lumbo. Le blanc dans les croyances gabonaises est la couleur de la réincarnation, ainsi les premiers Occidentaux arrivés en Afrique équatoriale furent pris pour des revenants.
Selon la classification de Perrois (Arts du Gabon, Arnouville, 1979), cette pièce fait partie des masques à coiffure en double-coque centrale à tresses latérales. Le célèbre masque punu de la collection Goldet (Ricqlès, Collection Hubert Goldet, Paris, 30 juin et 1er juillet 2001, lot 278) ainsi que celui provenant de la collection Vérité (Enchères Rive Gauche, 17 et 18 juin 2006, lot 185) sont du même type.
Ce masque, ainsi que ceux cités en référence, ont en commun la finesse des coiffures sophistiquées mettant en évidence la virtuosité des "coiffeurs" indigènes utilisant des fils de corde comme postiches ; ainsi que l'expression "asiatique" des yeux fendus et soulignés par le kaolin qui ont souvent fait prendre ces objets pour des masques japonais. Autre point commun, la nature du bois, une espèce de fromager, qui avec les années prend une teinte jaune foncé caractéristique des objets très anciens du XIXème siècle ou du début du XXème siècle.
L'utilisation de neuf chéloïdes formant un losange sur le front et les tempes confirme qu'il appartient bien aux Punu ou Lumbo. D'après Louis Perrois (Art ancestral du Gabon, Genève, 1985, p.206), le chiffre neuf, multiple de trois, possède une haute importance symbolique pour ces tribus. En effet, il symbolise dans la mythologie du sud-Gabon les neufs clans primordiaux dont sont issus les peuples Punu et Lumbo. Le blanc dans les croyances gabonaises est la couleur de la réincarnation, ainsi les premiers Occidentaux arrivés en Afrique équatoriale furent pris pour des revenants.
Selon la classification de Perrois (Arts du Gabon, Arnouville, 1979), cette pièce fait partie des masques à coiffure en double-coque centrale à tresses latérales. Le célèbre masque punu de la collection Goldet (Ricqlès, Collection Hubert Goldet, Paris, 30 juin et 1er juillet 2001, lot 278) ainsi que celui provenant de la collection Vérité (Enchères Rive Gauche, 17 et 18 juin 2006, lot 185) sont du même type.
Ce masque, ainsi que ceux cités en référence, ont en commun la finesse des coiffures sophistiquées mettant en évidence la virtuosité des "coiffeurs" indigènes utilisant des fils de corde comme postiches ; ainsi que l'expression "asiatique" des yeux fendus et soulignés par le kaolin qui ont souvent fait prendre ces objets pour des masques japonais. Autre point commun, la nature du bois, une espèce de fromager, qui avec les années prend une teinte jaune foncé caractéristique des objets très anciens du XIXème siècle ou du début du XXème siècle.