Lot Essay
Depuis 1742, l'atelier de Roentgen à Neuwied, rendu célèbre pour la qualité de ses marqueteries, produisait des meubles de style rococo, essentiellement destinés à la clientèle des cours locales. En 1772, Abraham Roentgen (1711-1793) céda l'atelier à son fils David (1743-1807) qui développa l'activité à l'étranger. Bien que Roentgen ait introduit des éléments néoclassiques dès 1762, ce n'est qu'en 1771 qu'il comprit l'importance de ce mouvement quand il reçut les dessins de F.W. Ermansdorff pour le château de Léopold III à Wörlitz. Il étudia alors à Paris le nouveau style et dès la fin des années 1770 son style s'était renouvelé.
En 1779, David Roentgen retourna à Paris et son succès fut immédiat. Louis XVI, Marie-Antoinette, le comte d'Artois et le baron Grimm, pour le compte de Catherine de Russie, lui passèrent commande. Cependant, la corporation des ébénistes parisiens, dont il n'était pas membre, s'y opposa et il dut s'y inscrire en mai 1780 à grands frais. Dès lors il était supposé apposer une estampille D.ROENTGEN et faire contrôler ses oeuvres par la jurande. Il dut passer outre car très peu d'oeuvres connues portent son estampille. La Révolution vint contrarier son essor. Il fut obligé de fermer son atelier en 1793, bien qu'il continua à vendre ses meubles jusqu'en 1801.
MARQUETERIE DE FLEURS ET RUBAN
Les marqueteries sont un des aspects les plus célèbres de la production de Roentgen. Il atteint une très grande qualité technique notamment grâce au traitement qu'il faisait à ses bois qui devenaient durs et proches du marbre. Ses couleurs devaient être intenses, il utilisait des camaïeux de bleu, de vert et de jaune. Ses marqueteries représentent des scènes pastorales, de la comédie italienne, des scènes chinoises, Mais le type de marqueterie qui peut être considéré comme une signature de l'ébéniste est ici présent avec notre table : il s'agit de bouquets et guirlandes de fleurs suspendus à des rubans. L'effet visuel très réussi de cette marqueterie est dû à ses nombreuses essences naturelles et teintées : houx, charme, érable-sycomore, buis, bois de rose.
Une table proche de la nôtre est illustrée dans Joseph Maria Greber, Abraham und David Roentgen, Möbel für Europa, Vol. II, Joseph Keller Verlag, Starnberg, 1980, p. 174, ill. 339.
Les écoinçons aux angles des pieds dans leur partie supérieure ainsi que la particularité des petits tiroirs latéraux dans le tiroir central sont également visibles sur une table conservée au Rijksmuseum d'Amsterdam (ill. dans Reinier Baarsen, German furniture, Rijksmuseum Amsterdam, Waanders Uitgevers Zwoll, 1998, p. 86, n. 16).
En 1779, David Roentgen retourna à Paris et son succès fut immédiat. Louis XVI, Marie-Antoinette, le comte d'Artois et le baron Grimm, pour le compte de Catherine de Russie, lui passèrent commande. Cependant, la corporation des ébénistes parisiens, dont il n'était pas membre, s'y opposa et il dut s'y inscrire en mai 1780 à grands frais. Dès lors il était supposé apposer une estampille D.ROENTGEN et faire contrôler ses oeuvres par la jurande. Il dut passer outre car très peu d'oeuvres connues portent son estampille. La Révolution vint contrarier son essor. Il fut obligé de fermer son atelier en 1793, bien qu'il continua à vendre ses meubles jusqu'en 1801.
MARQUETERIE DE FLEURS ET RUBAN
Les marqueteries sont un des aspects les plus célèbres de la production de Roentgen. Il atteint une très grande qualité technique notamment grâce au traitement qu'il faisait à ses bois qui devenaient durs et proches du marbre. Ses couleurs devaient être intenses, il utilisait des camaïeux de bleu, de vert et de jaune. Ses marqueteries représentent des scènes pastorales, de la comédie italienne, des scènes chinoises, Mais le type de marqueterie qui peut être considéré comme une signature de l'ébéniste est ici présent avec notre table : il s'agit de bouquets et guirlandes de fleurs suspendus à des rubans. L'effet visuel très réussi de cette marqueterie est dû à ses nombreuses essences naturelles et teintées : houx, charme, érable-sycomore, buis, bois de rose.
Une table proche de la nôtre est illustrée dans Joseph Maria Greber, Abraham und David Roentgen, Möbel für Europa, Vol. II, Joseph Keller Verlag, Starnberg, 1980, p. 174, ill. 339.
Les écoinçons aux angles des pieds dans leur partie supérieure ainsi que la particularité des petits tiroirs latéraux dans le tiroir central sont également visibles sur une table conservée au Rijksmuseum d'Amsterdam (ill. dans Reinier Baarsen, German furniture, Rijksmuseum Amsterdam, Waanders Uitgevers Zwoll, 1998, p. 86, n. 16).